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À sa sortie il y a maintenant cinq ans, Journey to the Savage Planet nous avait vraiment conquis grâce à son univers déjanté et chatoyant, mais aussi grâce à sa formule efficace, bien que finalement assez classique. Notre review n’avait pourtant pas beaucoup fait réagir à l'époque, mais avec celle que nous vous avons préparée pour Revenge of the Savage Planet, on espère que vous saurez réparer cette monumentale erreur. D’autant qu’on le rappelle, le studio à l’origine du premier opus (Typhoon Studios) n’est plus, celui-ci ayant été racheté par Google avant d’être fermé définitivement à la mort de Stadia. Raccoon Logic est fort heureusement né des cendres de cet épisode malheureux et c’est avec le plus grand plaisir que nous avons replongé dans l’univers unique inventé par cette équipe de joyeux Montréalais.

Québec Building

Cinq ans pour attendre une suite, c’est un temps assez conséquent dans le monde des jeux indépendants, mais compte tenu de l’histoire du studio, c’est finalement assez compréhensible. Ceci étant dit, l‘avantage de la chose pour cet article, c’est que même si le jeu des Canadiens de Typhoon Studios vous avait plu en 2020, vous avez largement eu le temps d’oublier pourquoi. Laissez-nous donc vous le rappeler, car de prime abord, ce que vous remarquerez sans doute très rapidement, c’est que la formule ne semble pas vraiment avoir beaucoup évolué depuis toutes ces années. On pourrait même aller jusqu'à dire que cette suite ne prend pas énormément de risques par rapport au premier épisode. On y retrouve donc une structure et des mécaniques fortement similaires, que nous allons évidemment évoquer de nouveau pour accueillir comme il se doit celles et ceux qui n’auraient jamais eu la bonne idée d’explorer la Planète Sauvage. Les deux changements qui sautent peut-être le plus aux yeux tiennent à deux menus défauts que certains avaient peut-être pointés du doigt dans l'épisode précédent. D’un jeu à la première personne, on passe donc à un titre à la troisième, point de vue qui se prête plutôt bien à l’aspect plateforme, mais qui fonctionne aussi très bien avec les nombreuses phases de tir présentes dans Revenge of the Savage Planet. Certains ne manqueront pas d’ajouter que les déplacements à la troisième personne peuvent également rendre l’exploration plus agréable et plaisante, et ils n’auront pas nécessairement tort. Le second changement sera assurément plus mineur pour une partie des joueurs actuels, mais il devrait malgré tout faire plaisir à toutes celles et ceux qui repensent avec une certaine nostalgie à leurs jeunes années. Là où Journey to the Savage Planet proposait en effet seulement de partager l’aventure à deux en ligne, il est désormais possible de le faire également sur le même canapé grâce au mode écran partagé. Cerise sur le gâteau, si vous préférez le pratiquer en coopération sur le réseau, vous pourrez enfin partager l'expérience avec n'importe lequel de vos amis, quelle que soit leur plateforme de jeu. Une suite qui s’appuie donc encore davantage sur la convivialité, ce qui ne surprendra personne tant l’idée se marie parfaitement avec l’univers loufoque et rigolo de l’univers dépeint dans le jeu.

Mais si en apparence, le reste de l’expérience ne semble pas bien différente de celle de son prédécesseur, ce serait aller un peu vite en besogne que de cataloguer ce nouvel opus comme une bête suite un brin paresseuse. Oui, Revenge of the Savage Planet fonctionne peu ou prou sur les mêmes bases, à commencer par la manière dont l’histoire débute. Après un atterrissage en catastrophe sur une planète inconnue, l’infortuné héros va pouvoir compter sur un drone/robot très bavard pour survivre dans ce monde inconnu. Pour sortir du guêpier dans lequel il s’est fourré en acceptant de travailler pour Alta, la grande corporation qui a racheté Kindred, celle pour laquelle on travaillait dans le premier volet, il va lui falloir explorer et analyser quatre nouvelles planètes. Sur sa route, il lui faudra encore une fois récupérer la quasi intégralité de son équipement, l’améliorer, obtenir de nouveaux outils (inédits bien sûr), et par la même occasion, des mouvements supplémentaires qui rendront les déplacements de plus en plus rapides et aériens. Comme dans le premier volet, scanner la faune et la flore sera primordial pour progresser et en apprendre plus sur le monde qui nous entoure, mais que les fans du premier épisode se rassurent, les créatures rencontrées ne seront évidemment pas les mêmes qu’il y a cinq ans. Toujours aussi délirantes, on pourra même capturer toutes ces petites/grosses “bibittes” pour les étudier, à condition de réussir à les étourdir en visant des points précis de leur anatomie. Chaque espèce récupérée sera automatiquement ramenée dans des bâtiments/enclos prévus à cet effet, que vous pourrez ensuite visiter à loisir. La personnalisation de votre module d'habitation (la base du héros) sera aussi à l’ordre du jour, l’argent glané dans les coffres Alta vous donnant les fonds nécessaires pour ajouter du mobilier, des canapés, des jeux d’arcade, des bibelots divers et variés, voire même des billards ou des distributeurs de câlins. La plupart de ces objets décoratifs donneront lieu à une petite animation spécifique dès que vous interagisserez avec eux, et toutes seront très amusantes à regarder. À mesure que l'on avance dans l'aventure et que l'intrigue principale se dénoue, la ville coloniale prévue par Alta se construira autour de votre QG, ce qui ajoute au sentiment de progression. N'attendez toutefois pas obtenir l'accès à de nouveaux bâtiments, en dehors de ceux qui accueillent les espèces que vous aurez capturées du moins.

Je me souviens

Comme évoqué plus haut, au premier coup d'œil, certains pourraient avoir l'impression de retrouver en cette suite une expérience très similaire à celle du premier opus. L’humour est le même, et de notre côté, il continue de faire mouche, et les doublages québécois donnent vraiment beaucoup de personnalité à cet univers unique (la version anglaise, également doublée par des comédiens et comédiennes canadiens, est aussi excellente). On vous conseille toutefois de conserver les sous-titres en français, car les accents sont souvent très prononcés et dans nombre de répliques, on retrouve régulièrement les constructions de phrases et expressions typiques de nos cousins d’Amérique du Nord. Sachant pertinemment que tous les joueurs et joueuses n’apprécieraient pas nécessairement les interventions très régulières de notre compagnon cybernétique, il est de nouveau possible de les rendre moins systématiques. De notre côté, nous avons préféré tout conserver pour mieux profiter de la personnalité hors-norme de notre insatiable sidekick. Évoluer sur les différentes planètes se fera une fois de plus à pied, les compétences évolutives du héros lui permettant par la suite de se déplacer plus rapidement. Les fruits oranges disséminés un peu partout lui donnent petit à petit plus d'endurance (pour sprinter plus longtemps) et plus de vie (pour mieux faire face aux créatures hostiles), les améliorations de son équipement lui permettent tour à tour de dasher (au sol ou en l’air, à la manière d’un certain Ratchet), d'utiliser un double (puis triple) saut, et son fouet finira même par lui servir de grappin. Les rails aériens sur lesquels on pourra grinder rappellent également le jeu d’Insomniac Games, et on n’en dira pas plus pour vous laisser un maximum de surprises. Ce qu’il faut retenir, c’est que les quatre planètes regorgent de zones à explorer, que le level design est très soigné et que l'exploration est toujours récompensée. Ainsi, n’allez pas croire que tout se déroulera toujours sur un seul plan. Les différents lieux que vous allez traverser s'étendent aussi bien en hauteur qu’en profondeur, et les aires de jeu sont vraiment de taille conséquente. Heureusement, plusieurs téléporteurs (à découvrir) vous permettront de voyager très rapidement (au sein du même environnement, ou vers une autre planète - ou votre base). Un aspect exploration excellent donc, cette suite s'avérant bien plus ambitieuse que le jeu original à ce niveau.

Le malheureux héros de Revenge of the Savage Planet n’est toutefois pas qu’un athlète très compétent, il va également devoir utiliser la force, ses capacités de déplacements devenant alors autant de moyens pour éviter les attaques ennemies. S’il pourra martyriser les créatures les plus innocentes de ces quatre planètes de façon purement gratuite, mais aussi parfois parce qu’il n’aura pas le choix, il va surtout avoir maille à partir avec les plus agressives. Le monde étant plutôt vaste, la fuite est toujours une option viable quand on ne fait que passer en trombe, mais voilà, parfois, souvent même, il faut faire le ménage. Assez rapidement, on récupère donc un pistolet laser, dont l’efficacité ira crescendo au gré des améliorations obtenues. Comme il ne s’agit pas d’un fusil mitrailleur, sa cadence de tir reste assez lente, et faites bien attention de garder un œil sur sa jauge car il surchauffe très rapidement au début. Vous pourrez débloquer une manipulation pour éviter que cela arrive (une mécanique similaire au rechargement dans Gears of War), de même qu’un tir chargé dévastateur, entre autres choses. Les ennemis (boss compris) ne s’abordant pas tous de la même manière, il faut tout d’abord comprendre comment les vaincre, sachant qu’il est parfois nécessaire d’utiliser le fouet pour débarrasser certains de leur protection gélatineuse par exemple. Vous disposez aussi d’un lanceur qui, au départ, sera uniquement équipé d’un réservoir d’eau. Pratique, car quelques adversaires sont justement insensibles au pistolet et doivent donc être arrosés pour les battre. On ne va évidemment pas tout vous dévoiler, mais il y a une variété bienvenue d’ennemis qui oblige à adapter ses tactiques, même si d’une planète à l’autre, on reconnaîtra certains archétypes. Pendant les combats, vous pourrez aussi vous appuyer sur des projectiles que vous récupérerez dans le décor pour commencer, avant d’être en mesure d’en transporter une certaine quantité sur vous. Grenades explosives ou acides, boules de blob, Raccoon Logic vous donne la possibilité d’être créatifs. Grâce au lanceur, vous pourrez aussi récupérer d’autres éléments, pour mettre le feu à des toiles d’araignées par exemple, ce qui veut dire que les outils qui servent à vous défendre sont également utiles pour progresser dans le monde, ce qui donne au jeu, avec l’ajout de nouveaux mouvements réguliers, un petit côté Metroidvania très sympathique. Rien de très surprenant quand on connaît le premier volet, mais ici, il est parfois possible d’obtenir certains bonus sans forcément posséder le gadget censé faciliter sa récupération. L’adresse, la rapidité, voire la triche l'astuce peuvent donc aider.

Raccoon Kitty

Visuellement, le jeu de Raccoon Logic est vraiment superbe, avec des couleurs qui explosent aux quatre coins de l’écran et des décors riches en détails. On débute sur une planète assez luxuriante, mais les trois suivantes sont tout aussi jolies, dans des styles assez différents. Certains pourraient reprocher leur grand classicisme dans une certaine mesure (oui, il y a une planète désertique et une planète de glace), mais elles n’en restent pas moins très réussies graphiquement, tantôt totalement originales, tantôt vaguement inspirées de petites boules de poils bien de chez nous. Imaginez un No Man’s Sky où créatures et paysages auraient été confectionnés à la main et non pas via un outil de création procédurale. Les “bibittes” ont beau être très rigolotes dans leur design, on ne trouve jamais rien d’aussi bizarre (et d’aussi peu esthétique donc) que dans le jeu du studio Hello Games. Très bon point également concernant les animations du héros, très cartoons, et par conséquent forcément tordantes. Qu’il s’agisse de le voir courir comme un dératé pour fuir un danger, de monter les cuisses bien haut pour traverser les étendues d’eau, de sauter sur son matelas comme un gamin ou de patiner maladroitement sur une surface glissante, le spectacle est au rendez-vous et participe à la bonne humeur ambiante dégagée par le titre. On l’a déjà dit, les doublages ne sont pas en reste, et comme cette suite est tout aussi généreuse en contenu vidéo (les publicités parodiques sont encore légion dans cet épisode), les répliques que l’on entend ne se limitent pas aux seuls personnages principaux. Un tableau quasi idyllique s’il n’était pas entaché par un seul point, qui aura plus ou moins d’importance selon les joueurs. Si sur PC, l’expérience est parfaitement satisfaisante, le jeu disposant de nombreuses options graphiques paramétrables ainsi que des quatre outils d’upscaling classiques (DLSS, TSR, FSR et XeSS), les joueurs et joueuses PS5 devront faire le deuil d’un mode Performance à soixante images par seconde. Nous ne savons pas si le studio compte éventuellement en ajouter un plus tard, ne serait-ce que sur PlayStation 5 Pro, mais pour le moment, Revenge of the Savage Planet est un jeu que l’on pratique à trente images par seconde. Vous le savez, nous ne sommes pas du genre à faire la fine bouche à ce niveau, et nombreux sont les gros titres que nous avons pratiqués avec un tel taux de rafraîchissement d’image, mais il y a ici quelque chose qui ne fonctionne pas aussi bien que dans un Forza Horizon 5 ou un Spider-Man 2. Le framerate est pourtant stable en général (nous avons juste remarqué quelques ralentissements parfois), mais manette en main, ce n'est pas optimal. Nous avons aussi trouvé la visée bien moins agréable et précise que sur PC à soixante images par seconde, nous obligeant plus systématiquement à recourir au lock semi-automatique activable via la gâchette gauche. Est-ce dû au fait que le LFC n’a pas été implémenté ? Le ressenti est-il donc meilleur sur les consoles Xbox ? Impossible de vous répondre pour le moment, mais c’est un point à noter si vous pouvez y jouer sur PC et que vous hésitez avec la version PS5. Sachez aussi que les spécificités de la DualSense n'ont pas été mises à profit.

Verdict


Revenge of the Savage Planet est vraiment un jeu très accrocheur et nous avons pris un immense plaisir à retrouver l’univers inventé à la base par Typhoon Studios. On remercie d'ailleurs Raccoon Logic d’avoir pu renaître des cendres de l’équipe originale pour nous permettre d’explorer de nouvelles planètes sauvages. Le plaisir de l’exploration monte encore d’un cran avec ce nouveau volet, et le fait de pouvoir le pratiquer à deux en ligne et en local est une excellente chose pour partager des moments de bonne humeur. Quand on voit l’état du monde aujourd’hui, on réalise à quel point on a aussi besoin de ce genre de jeux, drôles, colorés et légers. Oui, nous émettons quelques bémols concernant la version PlayStation 5 à laquelle nous avons pu jouer, mais gardez bien en tête qu'il s'agit d'un studio indépendant dont le jeu va être vendu 39.99€ (édition standard) et qui sera aussi disponible sans coût supplémentaire dans le Game Pass. Si vous avez aimé le premier épisode, il n'y a pas vraiment à tergiverser, et si vous ne connaissez pas la série, vous auriez tort de ne pas vous y essayer d'une manière ou d'une autre.
  • Les plus
  • Quatre planètes à explorer de fond en comble
  • Gameplay plus souple que dans le premier
  • Un plaisir pour les yeux
  • L’humour et l’accent québécois
  • La coopération (locale et en ligne)
  • Cross-play pour être certain de trouver un ami
  • La progression du héros
  • Pas cher...
  • ... et inclus dans le Game Pass
  • Les moins
  • Pas aussi fluide et agréable sur PS5
  • Le thème musical des combats redondant
  • Impossible de changer la résolution et d'être en fullscreen sur PC
CraCra
CraCra
Commentaire du 05/05/2025 à 16:31:28
J'avais découvert Journey to the Savage Planet grâce à vous, j'ai bien apprécié le jeu et  y passé plusieurs heures.
Ici un peu dubitatif sur la vue 3em personne mais pourquoi pas.
J'ai vu qu'il était dans le GP a sa sortie, donc j'espère retrouvé ce que j'avais aimé sur le précédent.
En réponse à
kinghonk
kinghonk
Commentaire du 05/05/2025 à 17:10:04
J’avais beaucoup aimé le premier.
Je replongerai dans l’univers avec grand plaisir tabarnak !
En réponse à
A propos du jeu
Plateformes
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Edité par
Raccoon Logic
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Raccoon Logic
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