Charmant, doté d'une atmosphère unique, Tearaway était avant tout un jeu entièrement pensé pour le hardware de la Playstation Vita. Le choix de créer un monde de papier était d'ailleurs intimement lié aux possibilités tactiles offertes par la machine. Entre son écran et son pavé arrière, tous deux tactiles, l'univers imaginé par Media Molecule ne pouvait que toucher le joueur, au sens propre comme au figuré. La question était donc de savoir si au travers de son portage PS4, le jeu n'y perdrait pas quelques plumes, et ce même si la DualShock 4 profite elle aussi d'une zone tactile. Mais avant de vous précipiter à l'intérieur pour lire notre verdict sur Tearaway: Unfolded, on vous conseille de prendre quelques minutes pour lire ou relire notre review complète du jeu original.
Inutile de vous réexpliquer en long en large et en travers le principe même de Tearaway: Unfolded, ou de revenir sur ce qui n'a pas changé depuis la version Vita. Cette nouvelle édition du titre a évidemment droit à une résolution plus en accord avec la console de salon de Sony, ainsi qu'à un framerate qui s'essaie aux 60 images par seconde. Dans la quasi totalité des cas, ce dernier s'en sort tout à fait bien à ce petit jeu, mais nous avons néanmoins constaté quelques ralentissements, assez rares, mais notables quand ils surviennent. Le jeu n'ayant pas reçu de mise à jour depuis que nous avons commencé à y jouer, il est possible que ces problèmes soient corrigés à la sortie, mais dans le doute, nous préférons le préciser. Heureusement, ces baisses de framerate sont toujours très brèves et ne perturbent jamais les phases de gameplay à proprement parler. Considérations techniques mises à part, le jeu de Media Molecule reste tout aussi splendide qu'il y a deux ans, avec une direction artistique particulièrement originale qui rend l'univers très attachant. Plus que jamais, on a l'impression d'évoluer dans de véritables décors en papier où les mouvements de certains éléments simulent quasiment les animations à l'ancienne en stop motion.
Cette mouture PS4 ne se contente cependant pas d'une simple mise à jour graphique, puisqu'elle propose également de nouvelles zones plus vastes offrant de nouvelles possibilités, comme par exemple, celle d'utiliser le pavé tactile pour faire souffler le vent dans la direction désirée. Grâce à ce nouveau pouvoir, vous pourrez déplier des plateformes pour progresser, déplacer des objets, ou bien encore vous débarrasser des ennemis lorsqu'ils bondissent vers le héros (ou l'héroïne). Le pavé tactile sert également à utiliser les tambours qui donnent une impulsion au personnage et le propulsent dans les airs. Cette mécanique existait déjà sur PS Vita, mais elle y était plus naturellement implémentée, puisque assignée au pavé tactile arrière. Il y avait donc une plus grande logique entre l'implication physique du joueur et ce qui se passait à l'écran. Il s'agit évidemment d'un détail mineur, mais nous avions trouvé l'idée tellement bonne dans l'épisode original qu'elle semble ici moins justifiée - l'utilisation du bouton de saut, une fois celui-ci débloqué, ou d'un autre bouton de façade aurait largement pu faire l'affaire. La barre lumineuse tant décriée de la manette PS4 permet quant à elle d'ajouter une nouveauté sympathique, la lampe de poche. Il est alors possible d'hypnotiser les ennemis pour les attirer où bon vous semble, ou de redonner forme au monde envahi par le papier journal. Une idée que l'on ne qualifiera pas forcément de lumineuse, mais qui fonctionne bien dans les passages qui en font usage.
Autre ajout par rapport à la version Vita, le personnage principal peut désormais lancer un objet au joueur pour que celui-ci puisse le projeter avec plus de force sur un élément du décor. Pour ce faire, il faut pencher la DualShock vers le haut avant d'appuyer sur la touche carré. Le haut parleur de la manette émet un bruit pour vous signaler que vous avez bien réceptionné l'objet et un viseur circulaire apparaît alors à l'écran. À l'aide de la fonction gyroscopique du pad, vous pouvez viser votre cible ; il peut tout aussi bien s'agir d'un ennemi que d'un point précis du décor avec lequel il faut interagir. Une nouvelle façon de briser le quatrième mur pour impliquer le joueur dans l'histoire elle-même. La bonne idée de ce portage PS4 est d'inclure un appareil mobile en tant que deuxième écran, qu'il s'agisse d'une tablette, d'un téléphone ou même d'une Playstation Vita. Grâce à la companion app, vous gagnerez en précision et en confort pour dessiner des formes et personnaliser le monde, mais vous pourrez également prendre des photos (ou piocher dans votre propre album perso) pour les coller sur les personnages ou le décor lui-même. Une option qui était bien évidemment possible sur Vita grâce à sa caméra embarquée, mais qui n'a pas été oubliée sur PS4. À noter que le jeu est également compatible avec la Playstation Camera, ce qui vous permettra de briller lorsqu'un passage vers notre monde s'ouvrira via le soleil.
Tous les commentaires (7)
Il va attendre une baisse, je ne suis pas pressé j'ai déjà fait la version Vita.
En plus c'est un jeu de plateforme hybride : à moitié traditionnel, à moitié Harold puisqu'on contrôle l'environnement ^^
J'ai bien senti les soucis de caméra et quelques ralentissements sur la démo que vous mentionnez en revanche, rien de bloquant cela dit. Je vous la conseille au passage, elle est suffisamment longue pour se faire une idée.