Allez, on est du genre optimistes sur Gamersyde. La léthargie ambiante du côté des commentaires des news (et reviews) régulières de davton va peut-être prendre fin le temps de réagir à la sortie du jour. Après tout, on parle d'une exclusivité Xbox Series X|S, Xbox One et PC. The Ascent n'est peut-être pas original pour un sou, mais il est fort joli à regarder et surtout, après le sublime Flight Simulator mardi, c'est tout de même la seconde grosse sortie exclusive du mois pour les consoles de Microsoft. Alors du coup, on espère que vous allez faire un petit effort en nous laissant un petit mot, voire même, si vous avez le temps, en lisant les quelques lignes qui suivent et en visionnant la très belle vidéo 4K qui va avec.
Si vous en doutiez encore, laissez-moi vous montrer jusqu'où peut aller la dévotion des quelques admins encore actifs sur Gamersyde. Prenez un bon gars comme davton, seul à la barre pendant que je filais des jours paisibles dans l'ouest armoricain depuis la mi-juillet. L'activité du site aurait très bien pu freiner des quatre fers sans que la communauté ne s'en rende particulièrement compte, mais davton n'est pas du genre à lâcher l'affaire. Au contraire ! Les vidéos maison et officielles ont donc continué à étoffer la home du site, parfois même dans l'indifférence générale, tout cela pour continuer de faire vivre le site en période estivale. Aussi, je me devais bien de me joindre à l'effort pour qu'il devienne un minimum collectif, même à 500 kilomètres du QG de Gamersyde. Le problème, c'est que si l'on peut assez aisément prendre une console sous le bras quand on part en vacances, impossible de faire de même avec tout le reste du setup habituel (PC ou boîtier de capture, PC de montage et encodage, etc.).
Si je n'ai évidemment pas oublié de prendre avec moi la Switch, la plus mobile de toutes les consoles de salon, je n'ai pas non plus hésité à ajouter la Xbox Series X à la longue liste des choses absolument indispensables à emporter avec soi dans tout bon périple "breton puis normand" de plusieurs semaines. Bon, pour la console de Microsoft, l'excuse était toute trouvée pour faire passer la pilule auprès de Madame Driftwood. Elle allait tenir compagnie à nos enfants la semaine où ils seraient sous la garde rapprochée de papi/mamie dans le Morbihan. Une façon de rendre la séparation avec leurs parents plus douce en quelque sorte. Puis, je pensais disposer d'une petite dizaine de jours sur place pour potentiellement aider mon camarade à préparer du contenu grâce au téléviseur 4K OLED que j'avais conseillé à mes parents l'été dernier. Mais comme il n'y a bien que pour l'Agence Tous Risques que les plans se déroulent vraiment sans accroc, aucun code ne nous est parvenu à temps pour que je puisse profiter de mon passage en terres bretonnes pour aider à la préparation des couvertures des deux grosses sorties de la fin juillet : Flight Simulator et The Ascent…
Ironie du sort, c'est précisément le jour de mon exode vers le Cotentin que celui de The Ascent nous a été envoyé, il y a maintenant 5 jours de cela. Notre nouveau foyer nous attendait bien sagement pas très loin de Barfleur, un gîte de France fraîchement retapé du sol au plafond pour accueillir les voyageurs en mal de fraîcheur que nous étions (car oui, notre dizaine de jours à plus de 30 degrés dans le Morbihan nous avait largement suffi côté chaleur). Une vieille bâtisse superbement remise à neuf qui, heureuse coïncidence, venait enfin d'être connectée à la fibre optique la veille de notre arrivée. Ceci étant dit, comme je savais que nous allions partager les lieux avec des amis et que nous allions passer l'essentiel de notre temps à jouer les touristes, la partie était loin d'être gagnée... D'autant que je ne savais même pas si nous aurions droit au moindre téléviseur. Après tout, l'annonce nous avait prévenu dès le départ qu'Internet n'avait pas encore pu être installé… Bonne nouvelle, la TV était bel et bien là, mais ça, vous vous en doutiez sans doute déjà non ? Par contre, assez logiquement, elle n'était pas de première fraîcheur...
Des recherches archéologiques très poussées m'ont rapidement permis de découvrir que le Samsung LE32D400E1W était sorti en 2011, une époque où la résolution 1366x768 était encore monnaie courante, mais où la connectique HDMI faisait déjà partie de la norme heureusement. Quel joyeux paradoxe donc de devoir vous rédiger mes premières impressions sur un jeu 4K/60 tournant sur la console la plus puissante du marché, mais auquel je n'ai pu jouer qu'en 720p. Rassurez-vous cependant, travail d'équipe oblige, davton vous a préparé une longue vidéo très haute qualité pour accompagner ces quelques lignes, qui n'ont de toute façon pas vocation à vous donner un avis très éclairé sur le sujet. Il faudra nous excuser en effet, notre temps de jeu sera resté assez restreint ces derniers jours. Mais comme je vous le disais en préambule, pas question de nous la jouer petit bras, nous sommes des gens dévoués. Ainsi, plutôt que de nous contenter du strict minimum en ne vous proposant que des extraits de gameplay, nous avons décidé de joindre nos efforts pour que l'aspect rédactionnel ne soit pas sacrifié. davton croulant hélas sous le travail (le vrai, celui qui paie tous les mois, mais aussi le faux, celui qui vous procure quelques petites choses à lire ou à regarder de temps en temps), la tâche m'en incombait de jouer l'ami Pierrot en lui prêtant ma plume.
Voilà pour la petite mise en contexte façon carnet de voyage, passons maintenant au plat principal. Alors au fait, The Ascent, c'est quoi ?
Pour faire court (je vous assure que ça n'a rien d'impossible pour moi), il s'agit tout simplement d'un top-down shooter mâtiné d'une petite couche de RPG, le tout dans un univers cyberpunk richement modélisé. Inutile de s'épancher trop longtemps sur l'histoire tant elle ne semble pas plus originale et intéressante que cela, et il en va à priori de même pour les missions annexes, qui semble plus verser dans le Fedex qu'autre chose. Non, mieux vaut s'attarder directement sur le nerf de la guerre : le gameplay. On fait donc évoluer son personnage dans des décors très industriels souvent bardés de néons et on y annihile toute menace potentielle en utilisant des armes à feu (dont certaines peuvent infliger plusieurs types de dégâts) ou des implants cybernétiques. Avec sa vue 3D isométrique et ses contrôles calqués sur les twin-stick shooters (comprenez que la visée s'effectue à 360 degrés grâce au stick droit), The Ascent se prend très rapidement en main. Pour éviter les attaques ennemies, vous pouvez soit vous mettre à couvert en vous mettant accroupi, soit utiliser une bonne vieille roulade des familles soumise à un cooldown. La mise à couvert devient rapidement très importante du point de vue tactique, les tirs adverses ne vous laissant pas forcément beaucoup de répit quand ils arrivent de tous les côtés. Heureusement pour vous, les développeurs ont aussi pensé à implémenter une autre mécanique un brin plus originale pour le genre. En effet, grâce à la touche LT, il est possible de lever son arme à l'épaule, un peu à la manière de la vue ironsight dans un FPS (à ceci près que l'angle de vue ne change évidemment pas ici). Cela permet non seulement de tirer tout en restant à l'abri, mais également de viser plus facilement la tête de vos adversaires. Enfin du moins, ceux qui sont assez grands pour que vous puissiez les toucher dans cette position.
Au passage, il est bon de préciser qu'il est (apparemment) impossible de toucher des ennemis qui se trouvent en contrebas, même quand ils sont juste au pied de l'escalier où vous vous trouvez. C'est un petit peu dommage, car avec la visée "haute", cela aurait pu offrir un panel d'actions véritablement complet en combat. En complément des armes à feu que vous pourrez soit acheter auprès d'un marchand, soit ramasser près des corps encore tout chauds de vos adversaires, vous pourrez aussi compter sur des capacités spéciales qui consomment une certaine quantité d'énergie (une barre qui se régénère avec le temps ou des consommables lâchés par les ennemis). Ces capacités sont accessibles grâce aux modules cybernétiques que vous choisirez d'équiper (jusqu'à deux maximum) quand vous serez de passage au centre-ville chez le greffeur du coin. C'est également là que vous pourrez dépenser les points d'expérience gagnés pour améliorer les attributs de votre héros (ou héroïne d'ailleurs, la modification complète de l'avatar étant gracieusement offerte par le bonhomme). The Ascent inclut en effet une petite dimension RPG avec une montée en niveau qui rend votre personnage plus fort et mieux à même de faire face aux vilains pas beaux qui pullulent dans Veles et ses alentours. Mais si l'on passe la majeure partie de son temps à empiler les cadavres dans le jeu de Neon Giant, il ne faut pas oublier de récupérer les crédits qui traînent de ci de là (généralement dans des coffres fragiles qui se brisent quand on leur marche dessus) ou même de l'équipement, le plus souvent placé dans des coffres qu'il faut cette fois ouvrir de manière plus classique. Attention cependant, car certains d'entre eux demandent que le niveau du Système de Contre-Effraction (SEC) de votre cyberdeck soit suffisant. Comme les armes, ce dernier peut bien sûr être amélioré avec les bons composants afin de pouvoir déverrouiller coffres et portes fermés.
Au rang des choses que l'on peut looter ou acquérir auprès des marchands, les différentes pièces d'équipement se divisent en trois catégories : tête, torse et jambes. Qu'il s'agisse des casques, des visières, des plastrons ou des pantalons, les statistiques de défense ou les bonus qu'ils allouent à votre personnage varieront, ce qui vous obligera d'ailleurs potentiellement à changer d'équipement en fonction des adversaires rencontrés. Nous n'en avons pas encore eu besoin au stade où nous en sommes, mais c'est ainsi que cela nous a été présenté au début de l'aventure. Avant d'oublier, évoquons également l'équipement dit tactique qui, à défaut de faire vraiment dans la dentelle, vous donnera accès à différents types de grenades ou autre drone capable de mettre une cible en stase. Au contraire des munitions proposées en nombre infini, l'équipement tactique vous obligera à l'utiliser plus parcimonieusement à cause d'un temps de recharge dépendant des dégâts que vous faites aux ennemis. Celui-ci peut d'ailleurs être assez long - du moins au départ. Il n'est toutefois pas impossible que cela puisse être accéléré en améliorant le personnage ou en l'habillant d'une certaine manière. On précise aussi que tous les objets apparaissent de différentes couleurs dans votre journal, chacune étant liée à un niveau de qualité et d'efficacité. Par exemple, une meilleure couleur pour une augmentation cybernétique signifie qu'elle se marie mieux avec vos attributs actuels. Pour les armures, la couleur indique son niveau de protection tandis que pour les armes, il s'agit de l'amélioration de son niveau Mk (plus celui-ci est élevé plus les dégâts sont importants). À noter que les améliorations d'armes sont valides sur tous les doubles d'un même modèle. Il n'y a donc pas de crainte à se séparer d'un pistolet ou d'un fusil puisque l'on ne perdra jamais sa montée en niveau.
Enfin, parlons graphismes, même si mon expérience prolongée en 720p ne me donne pas vraiment la légitimité habituelle pour en parler aussi bien que d'habitude. Comme évoqué plus haut, le monde de The Ascent jouit d'une modélisation très généreuse qui impressionne par le nombre de détails que l'on peut y remarquer - même si la version console ne profite hélas pas du ray tracing. Bien sûr, la vue aérienne permet d'éviter de montrer certaines textures moins soignées de trop près, ce que l'on remarque à l'occasion quand la caméra de rapproche pendant les courtes cinématiques, mais très clairement, The Ascent en met plein les yeux. Les effets de lumière sont également très impressionnants, tout comme les explosions et les particules, et la ville de Veles grouille tellement de vie qu'elle a largement de quoi rendre Night City verte de jalousie. Bref, en un mot comme en cent, les douze développeurs de Neon Giant ont du talent, et ils en font une démonstration magistrale. Tout juste peut-on leur reprocher une modélisation des personnages (les humains surtout) assez basique, aussi bien techniquement que du point de vue artistique. De même, les animations, bien que fonctionnelles, n'ont rien de bien extraordinaire, mais on va dire que pour ce genre de jeu, cela n'a rien de rédhibitoire. Même si cela n'a pas exactement trait aux graphismes en eux-mêmes, on regrette déjà plus le manque de lisibilité de la carte telle qu'elle s'affiche dans le menu. Heureusement, une ligne GPS se charge de vous indiquer clairement le chemin en cours de mission, la mini map qui apparaît sur l'écran de jeu servant uniquement à vous prévenir de la présence d'ennemis dans la zone où vous vous trouvez. Pour terminer, il faut évoquer le framerate à 60 fps, plutôt stable dans notre expérience, à l'exception de quelques petits à-coups de temps à autre. Nous n'avons évidemment pas une vision globale de l'expérience, mais The Ascent semble suffisamment bien optimisé sur Series X pour qu'on lui fasse confiance sur le long terme.
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Bonne fin de vacances Drift, et merci :)
Dommage le reste est vraiment cool.
Sinon test agréable à lire, ça va droit au but :)