Vous le savez, nous sommes de fervents supporters du travail de Kylotonn sur la série WRC, qui propose à la fois un jeu assez facile d'accès au niveau de la conduite tout en restant exigeant sur le pilotage et les tracés piégeux. L'an dernier avait vu l'avènement d'un nouveau mode carrière bien plus interactif qu'auparavant, avec une gestion de l'équipe, de leur moral, des compétences de la team, mais aussi du calendrier lui-même. Sans surprise, on le retrouve à nouveau dans WRC 10, avec globalement les mêmes atouts et les mêmes faiblesses. Si l'on met de côté la possibilité de créer ses livrées pour les voitures, la plus grande nouveauté tient donc au mode historique, implémenté à l'occasion du 50e anniversaire du championnat WRC. On y enchaîne des épreuves avec un temps donné à battre à bord de véhicules iconiques conduits par les pilotes et co-pilotes de l'époque. Dommage en revanche que la voix de ce dernier ne se modifie pas en fonction du sexe (on peut le faire dans les options du jeu mais les spéciales historiques avec un équipage féminin n'auront pas droit automatiquement à une voix de femme). On a peut-être aussi manqué un épisode, mais on nous avait parlé de la célèbre Subaru de Colin McRae mais elle ne fait pas partie de la liste au début du jeu. Il n'est pas impossible qu'elle se débloque plus tard dans la progression, ou même qu'elle soit ajoutée au cours de l'année gratuitement, tout comme ce sera le cas pour le rallye de Belgique, lui aussi absent sur la ligne de départ. C'est dommage car pour les habitués, l'attrait d'un nouvel épisode se situe beaucoup dans l'arrivée de destinations inédites, mais on se console en se disant que cela finira par être ajouté dans les semaines (mois ?) à venir. En revanche, comme promis, on retrouve bien tous les pays qui avaient déjà fait une apparition dans les volets précédents mais qui ne font plus partie du championnat WRC. Cela donne un total de spéciales très confortable, ce qui n'empêche cependant pas de devoir parfois enchaîner plusieurs fois le même tracé (à différentes heures de la journée, avec des conditions météo variées ou en reverse) dans le mode carrière. Si le plaisir de jeu est bien sûr toujours au rendez-vous, on trouve tout de même que la licence commence à faire un peu du sur-place et qu'il lui faudrait une bonne dose de sang neuf. Une impression qui est d'autant plus mise en exergue par le manque d'avancées graphiques, ce qui ferait pourtant un bien fou à la série. Sur PS5, la possibilité de choisir entre trois modes graphiques (qualité, équilibré et 120 fps) est une option bienvenue, mais nous trouvons le mode 30 fps assez injouable par rapport à celui qui favorise le framerate à 60. Hélas, celui-ci s'accompagne d'un tearing bien trop visible (en replay surtout, mais cela arrive aussi en course) et d'un affichage tardif de certains éléments du décor qui ne l'est pas moins. Ayant couvert la version précédente du jeu sur next-gen, c'est assez surprenant car nous n'avions pas souvenir de tels défauts. Pour avoir testé le mode 120 fps, il affiche un framerate à priori sans faille, une réactivité plus élevée des contrôles, mais une définition moindre en contrepartie. Du côté du PC, notre RTX 2080 Ti ne nous permet pas plus de profiter du 60 fps qu'avec l'opus de l'an dernier, mais en 1440p, notre expérience est restée quasi parfaite (nous avons tout de même noté quelques petits à-coups dans l'animation occasionnellement). Au final, WRC 10 s'adresse peut-être plus aux nouveaux-venus qu'aux éternels fidèles, qui risquent de trouver une impression de déjà-vu. Le gameplay a certes encore été affiné depuis l'an dernier, mais comme pour les nouvelles éditions d'autres jeux de sport, seuls les plus aguerris s'en rendront réellement compte. Reste que si vous n'avez pas touché à un WRC depuis quelques années et que l'aspect graphique ne compte pas trop à vos yeux, cet épisode a largement de quoi vous occuper pour un bon moment.