Driftwood @reneyvane: non eux ont répondu avec le formulaire, c'est la boîte RP qui gérait le jeu qui n'a pas donné suite. (il y a 1 Heure)
Driftwood @reneyvane: on aurait bien voulu mais on a jamais eu de réponse à notre demande de code malgré le formulaire rempli. Même pas un "non désolé", ce qui est toujours très pro comme façon de faire. (il y a 12 Heures)
reneyvane @CraCra: Il y en avait aussi dimanche ou lundi, je doute de la rentabilité de la chose sur notre forum, on est si nombreux avec notre grande et belle section d'achats. LoL (il y a 22 Heures)
CraCra @reneyvane: Nop a des posts qu'un gentil modo vient de virer (il y a 1 Jour)
Driftwood Il est de nouveau possible de télécharger les vidéos sur le site. Désolé pour le mois et demi de panne. (il y a > 3 Mois)
Driftwood Retrouvez notre review de Rift Apart dès 16h00 aujourd'hui, mais en attendant Guilty Gear -Strive- est en vedette en home ! (il y a > 3 Mois)
Driftwood Nouveau live sur Returnal à 14h30 aujourd'hui. (il y a > 3 Mois)
Driftwood Rendez-vous à 17h00 pour un direct de 40 minutes sur Returnal (il y a > 3 Mois)
Don't put the power on until you know you never have to take it off.
"Attends, toi, toi hey, le prochain coup qu'tu m'redis encore un message, j'entends Sandy dedans, j'me lève, j'te prend la caméra, j'te, j'te la casse sur la gueule."
Quand l’envie le prenait, Robinson avait plaisir à atteindre le point culminant de Sperenza, une butte rocailleuse. Cette position, en plus de lui offrir une vue imprenable sur l’Île et ses vestiges, lui permettait non sans mal de garder un œil averti sur Vendredi, son jeune ami. Le sauvage était un exemple de coquetterie, Robinson s’en délectait. Il n’y avait pas de spectacle plus tendre à ses yeux que celle de son Vendredi, nu comme un ver, s’oignant le corps d’huiles essentielles de sa propre composition.
Ce jour-là, Robinson rejoignit son perchoir en vue de profiter des ablutions de son compagnon d’infortune. Mais, alors qu’il venait d’atteindre son perchoir, une surprise de taille lui coupa le souffle. La maîtrise de ses sphincters le dispensa d’une trace de pneu incongrue, mais quelle épatante surprise l’attendait ! Au large, Robinson apercevait un navire… c’était inespéré ! C’était le navire du sauvetage, c’était lui qu’il avait attendu tant d’années ! Les images s’accéléraient dans sa pensarde. Il imaginait déjà son retour au pays, l’accueil en fanfare et les médailles étincelantes sur son manteau de fourrure en renard véritable… Robinson tentait de dissimuler son excitation en remisant comme il le pouvait ses organes victorieux dans l’intimité de son pagne.
Sans crier gare, il dévala la pente en direction de la plage… Le navire ne pourrait pas accoster sur l’Île, il pensa donc que l’équipage viendrait à sa rencontre en chaloupe. Il serait là pour les accueillir, pour leur faire visiter son domaine. Il donnerait de sa personne s’il le jugeait nécessaire ! « Oh, mon Dieu ! Quelle fabuleuse journée… L’avenir me sourit de nouveau, ô Sainte Providence, tu as entendu mes prières ! Quelle magie ! De retour chez moi je pourrais reprendre mes études et peut-être même ouvrir mon propre cabinet de proctologue comme j’en ai toujours rêvé ! Ah, je savais que garder espoir ne serait pas vain, merci ! Ô Merci mon Dieu d’avoir entendu mes prières… »
Les yeux embués de larmes, Robinson braquait la totalité de son être en direction du bateau. Il faisait des grands gestes pour ne pas qu’on le loupe, parcourant des yeux le pont supérieur du bateau, à la recherche d’un semblable. « Fichtre ! » s’exclama Robinson. « Ne serait-ce pas le drapeau des Pays-Bas ? » Quelques secondes de concentration lui permirent d’identifier de manière définitive le pavillon hissé dans la mâture du bateau. C’était bien un navire hollandais.
« Dieu soit loué, ce navire vient sans doute du port d’Amsterdam et si l’accueil que l’on me fait est à la hauteur de la réputation de ses marins, je serai plein comme une huître avant la fin de la… »
Robinson ne pu terminer sa phrase, le navire était maintenant suffisamment proche pour qu’il puisse en distinguer les détails. Un homme sur le pont regardait en sa direction ! Un autre homme que ce pauvre Vendredi… un autre homme que ce pauvre reflet de lui-même qu’il croisait en faisant sa toilette chaque matin… Oui, un autre homme était là, sur le pont, à le fixer et à lui faire des grands gestes que Robinson ne comprenait pas… L’homme criait, Robinson tendait l’oreille. Oui, c’était une certitude, l’homme criait. Mais que disait-il ? Il ne l’entendait que par intermittence…
Le bateau s’approcha encore et Robinson crû défaillir ! Le marin qui le regardait maintenant depuis quelques minutes lui faisait de grands et francs bras d’honneur et hurlait :
Et avant que notre héros n’eut le temps de réaliser quoi que ce soit, le bateau opéra un demi-tour et s’éloigna, laissant derrière lui des flots presque aussi tourmentés que ce pauvre Robinson…
Une tempête terrible s’abattit un jour sur Sperenza par un de ces crépuscules qui guide la plume des poètes. Un véritable déluge ! Les éclairs zébraient le ciel, ce qui est toujours plus rassurant que de voir des zèbres éclairaient le ciel, mais cela reste un avis personnel. Robinson et Vendredi se tenaient tous deux abrités au fond de la grotte qui leur servait de refuge. Robinson avait beaucoup insisté pour que Vendredi se colle à lui dans un unique but de conservation de leur chaleur corporelle. Le sauvage se plia sans rechigner aux petits jeux que lui proposa alors son maître.
Néanmoins, le bruit terrible d’une explosion interrompit quelque peu les ardeurs d’un Robinson survolté.
J’imagine, et je ne pense pas me tromper en prétendant que vous n’avez pas profité de la lecture du premier épisode pour apprendre par vous-même la langue indigène employée par Vendredi. C’est très mal ! Mais, étant de bonne composition, je vous propose tout de même de vous en fournir la traduction. Ma gentillesse me perdra, j’en suis bien convaincu !
Robinson, pantelant, répondit :
« Inutile de prendre de mauvais risques en pleine nuit. Nous pourrons toujours dès demain aller voir de quoi il en retourne. L’un dans l’autre, qu’est-ce que cela change ? »
«
Au petit matin, les rayons du soleil dardèrent en direction d’une Sperenza meurtrie. Les troncs arrachés et les fruits éclatés jonchaient le sol. Désolant spectacle ! Et aussi surprenant que cela puisse paraître, la nature s’était automutilée. De la sorte, elle évoquait ces mannequins de mode, adolescentes nubiles pour la plupart, bien souvent juchées sur des stilettos (taille 44) de femme au talon interminable, maigre et triste, que sait si bien produire la société moderne. Les scarifications vertes se prolongeaient à perte de vue…
C’est en évaluant les dégâts que Robinson fit une bien étrange découverte. En effet, celui-ci tomba sur une carcasse d’avion qu’il n’avait jamais vu auparavant. Il n’avait, jamais vu d’avion tout court, mais il comprit non sans mal, ce que pouvait être cet étrange engin.
L’appareil avait été déchiré de part en part par l’accident. Avec précaution, Robinson pénétra dans la carlingue. La mort y avait élu domicile et les cadavres enchevêtrés se mélangeaient au débris de l’appareil. Notre insulaire se décida à procéder à des fouilles minutieuses dans l’unique but de récupérer des objets pouvant accroître leur confort sur l’Île. Il souleva ce qui semblait être une veille dame, lui ouvrit la bouche à la recherche de couronnes. Niet ! Sa clape était essentiellement composée de caries dentaires peu engageantes. Il entreprit alors de déchirer la robe à fleurs qui lui tenait lieu de vêtement, jusqu’à ce que celle-ci soit entièrement nue.
«
Il éprouvait sa propre souplesse et celle de la vieille dame quand Vendredi fit son apparition.
À comprendre :
Robinson feignit la surprise et se retira immédiatement de la vieille dame.
Alors qu’il lui racontait son anecdote, Robinson jetait en permanence des petits regards à Vendredi pour s’assurer que le sauvage lui accordait sa totale confiance…
Il fit le tour des seuls sièges qui avaient tenu le choc du crash, respectivement les numéros 4, 8, 15, 16, 23 et 42. Il n’en récupéra qu’un vieux livre froissé intitulé « Le Deltaplane pour les nuls ». Pas de quoi fouetter un chat donc. Il l’enfourna tout de même avant de s’éloigner de la carcasse…
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"Vivre est souffrir, et la seule solution au problème de la vie est de souffrir avec courage" Mythologie Nordique
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"Zoey ?"
"Vol au-dessus d'un nid de C4"
La sonnerie de mon portable m’ébranle dans mon sommeil (non, ce n’est pas sale). J’ai la tête dans l’fion, oh putain ! si tu savais combien… Manœuvre désespérée, j’envoie ma paluche en reconnaissance vers ce qui semble être ma table de chevet. Mes tympans font surface, martelés par le vibreur qui vrombit à tout rompre.
« Nom de Dieu, 13h45, c’est pas une heure pour appeler ça ! »
Mes doigts endormis parviennent finalement à saisir l’appareil. Je décroche.
« Tout est prêt ! Comme prévu ! Au décollage, la charge anéantira le train d’atterrissage… Dès que le pilote commencera à prendre de la vitesse. On a finalement opté pour du C4, boss ! Je ne pense pas qu’il soit finalement possible aux passagers de passer leurs vacances en Afrique du Sud, AH AH ! Allez boss, je coupe… y’a des poulets qui traînent dans le coin ! Un bon paquet ! Comme s’ils tentaient d’éviter l’irréparable à JFK … AH AH ! »
Et ça coupe. Paf ! Me laissant seul dans ma mélasse d’incompréhension. Je pose le portable à sa place d’origine et me lève dans un bâillement magistral. Je suis sonné pour deux raisons. La première, c’est que ma nuit a été aussi courte que l’échelle du même nom et que j’accuse physiquement le coup. La deuxième, c’est que quand même merde, c’était quoi ce coup de fil délirant ? Un canular ? C’est tellement gros pour être réel ! Tellement improbable ! Oh, nom d’une petite cuillère en argent, je viens de piger la dernière expression du mec… celle où il parlait de JFK. John Fidgerald Kennedy est le nom que porte l’aéroport de Bordeaux ! Je pose mon cul devant le PC, interdit. Je lâche un profond soupir, ce qui est hautement plus distingué que de lâcher un pet, tu en conviendras volontiers avec moi. Un post-it que je n’avais pas vu, décolle du clavier, mû par de minuscules thermiques et s’échoue sur le carrelage. Je m’en saisis. Le retourne… Ce que je découvre m’ouvre la bouche si grande que n’importe quel dentiste pourrait y perdre sa Rolex…
« N’oublie pas d’appeler ma mère pour lui souhaiter son anniversaire avant qu’ils ne soient dans l’avion. Leur vol est à 14H30. Bisous, je t’aime ! »
Je m’écroule sur la chaise, de tout mon poids. Oui, c’est l’anniversaire de sa mère… mais c’est surtout précisément aujourd’hui que les parents de la future femme de mes enfants partent en vacances… Et je te le donne en mille, leur destination n’est autre que l’Afrique du Sud… Ouais, comme tu dis… je crois que c’est la merde !
En moins de temps qu’il n’en faut à un ordinateur sous Windows pour planter, je suis prêt. J’ai enfilé un jean et un tee-shirt à la va-vite, histoire de ne pas imposer ma nudité au voisinage. Vite, vite… Il faut faire vite ! Le temps presse…
Et c’est là, comme toujours, que la réalité se fait un malin plaisir à se rappeler à moi. Non, je n’ai pas de moyen de transport pour me rendre à l’aéroport car la San-Antoinette s’est servie de la voiture pour aller bosser, je suis coincé. Je ne te raconte même pas la gueule que prendrait cette histoire s’il me venait à l’esprit l’envie de m’y rendre en bus… Non, impensable ! A tout hasard, je me rends dans notre parking sous-terrain, au pas de course.
Pour ce qui va suivre, j’aimerai rappeler à quel point j’ai toujours fait preuve dans ma vie d’une intégrité sans faille, d’un respect continuel de l’éthique et des taques. Oui, j’ai toujours essayé d’être un mec droit et régulier ! Cette parenthèse faite, revenons à nos moutons.
De diou, la folle opportunité que voilà ! Une moto magnifique, noire à en faire pâlir d’envie un rétroviseur, se tient devant le local à poubelles. Elle ronronne. A la manière dont des bruits de plastique et de verre me parvienne du cagibi, je devine que le proprio s’affaire. Je prends ma chance, sans réfléchir aux conséquences. En un bond, je suis en selle. Je clique précipitamment sur la télécommande du portail, pour en enclencher l’ouverture. Je biche le casque, l’enfile. Pile poil à ma taille. Mon pied gauche donne un coup sec sur la pédale d’embrayage et mord la première. J’enfonce la manette des gaz et le moteur se met à rugir, comme pour m’encourager. Maintenant, on arrête de déconner, les minutes sont comptées.
A la seconde où je quitte le parking se déclenche derrière moi la plus bruyante des furies. M’est avis que le propriétaire de la moto s’est aperçu de mon petit emprunt. Boh, c’est pour la bonne cause.. J’essayerai de lui ramener en bon état !
Je gaze ! Aussi vite que possible, j’avale les kilomètres… La moto crache ! Je suis cramponné, la manette dans l’angle et je cravache. J’arrive à pleine vibure sur une voie d’accélération. Je ne me fais pas prier… Le compteur grimpe dans les tours et les bandes blanches se rapprochent les unes des autres à folle allure. Je suis sur la rocade… Par malchance, celle-ci est aussi chargée que la langue d’un alcoolique. Pas grave, va falloir faire avec. Pas le temps de jouer les bons citoyens, la vie de plusieurs centaines de personnes est (peut être) entre mes mains. Je zigzague, esquive, frôle, double, m’écarte… Je fusille les mètres et ma monture en redemande. On passe plusieurs sorties de rocade à tombeaux ouverts (ou bleus, je n’ai pas de préférence quant à la couleur à adopter). Un camion déboîte, à quelques coups de pédale de ma roue avant, le con ! Je fous tout mon poids dans la manœuvre, décale ma bestiole autant que je ne le peux et rase ce connard de chauffeur inconscient. Un doigt d’honneur plus loin, lancé comme une balle, je disparais de son champ de vision…
Je suis à proximité de l’aéroport, il est 14H18. J’ai bombardé ! Le plus dur reste à faire… Le connard annonçait une gentille explosion au C4 pour le décollage… Plus que 22 minutes avant le grand saut, si mes calculs sont exacts. Oui, tu l’as compris, je n’ai pas le temps de passer m’acheter un parfum au duty free ! On fera sans…
Les aéroports sont excessivement bien gardés, je ne te l’apprends pas. Depuis l’épisode 11/9, pas le moyen de t’approcher d’un terminal sans présenter patte blanche. La moindre bosse dans un slip évoque le risque de la menace terroriste, on ne rigole pas avec ça, non mais !
Autant dire que j’ai du mal à échafauder un plan solide, si je pénètre dans l’enceinte de l’aéroport, plus alarmiste qu’un Nostradamus nouvelle génération, je me ferai ratiboiser l’occiput en deux-deux. Non, il doit bien y avoir une solution plus efficace d’approcher leur zinc. Oui, mais laquelle ?
Je me range rapidement sur l’arrêt minute. J’ôte mon casque, attrape mon portable et compose rapidement mon numéro favori. Ca sonne.
« Allo ? »
« Ma puce, c’est moi là ! J’ai pas trop le temps de m’éterniser. Est-ce que tu pourrais me donner le numéro de vol de tes parents et la compagnie avec laquelle ils voyagent, ça urge sévère ! »
J’ai dit ça en un souffle.
« Mais pourquoi tu as besoin de ça là maintenant ? » m’interroge t’elle
« J’ai pas le temps de t’expliquer, file moi l’info, s’il te plait ! »
« Mais tu as appelé ma mère au moins pour son annivers… ? »
« Ma puce » la coupe-je « Je t’en prie, fais ce que je te demande ! »
J’entends alors le bruit caractéristique du sac à main que l’on fouille. Les secondes me semblent durer des plombes. Ca s’éternise…
« Ma puce, tu trouves ? »
« Oui.. oui, ça vient, ça vient ! Ils volent avec Air France sur le vol B 777 300 »
« Merci, merci ! Allez, je coupe… »
« Mais… ? »
« Je t’aime mon cœur, je t’aime à en crever ! Souviens-toi de ça ! »
Et je raccroche. Je jette un regard de scie, à savoir circulaire. Quelques minutes d’observation me suffisent. J’ai mon plan, il est brouillon, imparfait, risqué mais c’est mon plan.
Les barrières sont baissées. Un garde en uniforme fait la potiche à proximité. Un chauffeur-livreur s’active à l’arrière de son camion de livraison et décharge d’imposantes palettes. La grille entourant l’aéroport est haute, surmontée de barbelés.
Je relance ma bouillonnante monture. Jette un dernier petit coup de saveur à ma montre. Il est 14H23.
Je fais parti de ces gamins qui ont grandi suspendus aux exploits de James Bond. Faut dire que le rejeton d’Ian Flemming avait tout pour plaire. Une belle gueule, un brin de rébellion et surtout une tripotée de gadgets qu’il était alors impossible de dégoter… même dans le « Super Picsou Géant » que m’offrait ma mère. C’est à lui que je pense présentement. A sa fougue légendaire, à son sens du devoir et à son indéfectible courage. J’attrape la poignée des gaz et lui donne un méchant coup de poignet. La roue arrière patine, dérapouille, finit par saisir l’asphalte à pleines rainures. Je fonce, passe mes rapports avec promptitude.
« Pourvu que ça marche, pourvu que ça marche ! »
Car oui, de mon œil avisé j’ai remarqué que l’une des palettes déchargées par le chauffeur-livreur forme une sorte de tremplin. Oh, pas bien grand, hein ? Tony Hawk ne s’y userait pas les roulettes, ça c’est clair. Mais l’axe dans lequel ce tremplin est placé me convient parfaitement… Pile poil face à l’une des barrières qui permet d’accéder au tarmac…
J’arrive à tout berzingue sur les palettes jointes. Ma roue avant rencontre l’obstacle, je tire sur mes bras de toutes mes forces pour faire décoller la bête. Le temps suspend son vol plus efficacement que dans un poème de Lamartine. Je biche la tronche du garde qui me voit décoller par-dessus la barrière, il ne doit pas voir souvent le pauvret ! Braoum ! Je touche le sol avec suffisamment de violence pour que je me fasse la promesse de ne pas retenter ce genre de conneries avant plusieurs années. Je suis dans la place. Derrière moi me proviennent les hurlements du garde… décidément, dans cette aventure, je ne laisse personne indifférent !
Il est 14h28. Ce qui présente un avantage et un inconvénient. Oui, l’inconvénient, c’est que cela m’a rapproché dangereusement de la dead-line, tu l’as bien compris. En revanche, l’avantage est de taille. A l’autre bout de la piste, j’aperçois un avion dans ses manœuvres. Un avion estampillé « Air France » pour être précis. Le seul, donc. Bingo !
Je fusille une nouvelle fois ma poignée des gaz. Je suis à un poil de cul d’atteindre mon but. L’avion, de son côté, s’est tranquillement rangé, au milieu de la piste. Paré au décollage !
Je suis dans le sillage de l’appareil, à une centaine de mètres tout au plus quand se mettent en branle les réacteurs du zinc. Oh, merde ! Je me couche sur l’avant de la moto pour grappiller des centièmes de secondes, c’est maintenant à ça que ça se joue. Mon accélération est démente. J’arrive sans peine au niveau de l’avion qui, rappelons-le, vient de larguer la purée, lui aussi. Je carbure, mais je sens bien que je n’arriverai pas à le dépasser pour réclamer au pilote de s’arrêter, comme je l’avais initialement prévu. Tant pis, je tente le tout pour le tout. La bestiole d’acier prend de l’envergure, je ne vais pas faire long feu à la même allure. Dans un espoir désespéré, je me rapproche du train d’atterrissage. Ses grosses roues commencent à tourner de manière furibarde. Je colle la moto au même niveau et me redresse aussi vite que je ne le peux. Mes deux pieds écrasent maintenant la selle de la bécane. Je suis dans une situation périlleuse, faut pas traîner, je n’ai rien de l’équilibriste et à cette vitesse, je ne me raterai pas, même avec un casque sur la hure. Sans hésiter je me déploie, le corps lancé en direction de la trappe qui contient le train en vol, une fois que celui-ci est rentré. Je me fusille l’épaule contre le métal de l’appareil. Ma main cherche frénétiquement de quoi s’agripper. Un câble. Je m’y colle comme une moule à son rocher. La moto livrée à elle-même se contorsionne au milieu de gerbes d’étincelles avant de s’immobiliser. L’avion a atteint une vitesse vertigineuse. La situation est pareille à Pierre Murat, elle est critique ! Ce que je vois placardé dans la petite mansarde dans laquelle je me trouve me coupe toute envie de déconner. 3 pains de C4 massifs reliés entre eux par une myriade de câbles plus colorés les uns que les autres se trouvent bel et bien là… Non, sans déconner quoi ?
L’avion lui, l’imperturbable, quitte le sol. Sous mes pieds s’éloignent la piste en même temps que mes chances de fonder une famille…
Le C4, il parait qu’il y a des tonnes de solutions pour se le faire péter à la gueule. Toujours est-il que je n’ai plus le choix. Faut que je tente quelque chose ! Alors, sans bien réfléchir (comme j’en ai souvent l’habitude, tu t’en es aperçu :) j’empoigne le premier pain de toutes mes forces et l’arrache de la paroi métallique contre laquelle il se trouve. Je serre les dents, les fesses et un petit écrou qui dépassait.
Je suis encore en vie, tu te rends compte toi ? Je suis encore en v…
Avant d’avoir eu le temps de réaliser quoi que ce soit, une prodigieuse vague de chaleur s’écrase contre mon visage, une explosion gigantesque m’éclate les tympans et éclate chacun de mes ossements. L’avion à son tour, se disloque, se déforme, s’étiole. Les hurlements dans les cabines deviennent silence. C’est fini !
C’est fini !
« C’est fini… C’est fini ! »
« Oh… C’est fini… Mon cœur ? C’est fini ! Ce cauchemar est fini… Arrête de pleurer mon amour… Ca va aller, tu as juste fait un mauvais rêve ! Allez, chut, colle toi contre moi… C’est fini… »
En fait, plus les années passent… et plus j’en viens à me dire que s’endormir bourré n’a absolument aucun effet positif sur moi, mais alors aucun !
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Gamertag: The Soul Man 04
L’être humain est un sac de viande, d’os, de sang, de bile, de sperme, de sucs… il est constitué de globules, de veines, de liquides et de gaz qui s’échangent … Il est une couverture de cellules, d’embryons de toxines et d’ongles…C’est un sac de poils, de plis, de cavités et d’excavations… Il est putréfiable… gras… imparfait, terriblement imparfait… mais de ce corps alangui, je ne perçois rien de tout cela… je ne perçois ni les crevasses, ni les cicatrices… je vois celle… celle qui gonfle mon propre cœur d’une passion sans commune mesure… mon regard ne s’arrête ni aux cheveux blancs, ni aux asymétries… je ne vois plus qu’elle, comme un tout… comme le résultat de l’équation… comme le chiffre d’or… je ne vois plus qu’elle, que nous… que cet amour bouillonnant qui me maintient en vie… je ne vois plus que sa beauté, sa beauté intemporelle… parce que c’est elle, parce que c’est moi… parce que la poésie est grossière et notre langue incomplète… il n’y avait ce matin là aucun autre mot pour la décrire que de dire qu’elle était belle… et cela était déjà bien suffisant…
:mièvre:
Si avec ça j'ai pas l'air crédible quand je joue à OP Flashpoint ou à Call of Duty...
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Juste pour dire que je conseil à tout le monde (femme, homme, enfant et autres :D) le livre de Lilian Thuram : Mes étoiles noires
Oui bon je sais Thuram ancien joueur de foot, footballeurs = imbéciles riches tout ça. Mais bon si vous aimez l'histoire, ce livre vous montre une de ses facette que les écoles ont choisis d'ignorer pour ne pas ternir l'image de la France. Dans ce livre, on découvre donc les biographies non exhaustive de 45 personnalités historiques noires. (Esope, Pouchkine, Major Taylor, Billlie Holliday...). Même en ayant un père Africain je n'ai pas soupçonné l'existence d'une histoire si riche. Et en cette période de débat sur l'identité nationale, je pense que c'est un livre à lire.
http://abonnes.lemonde.fr/livres/article/2010/01/21/mes-etoiles-noires-de-lucy-a-barack-obama-de-lilian-thuram_1294907_3260.html
I can see in colors.
L'histoire n'a bien sûr rien à voir avec ce que l'on connaît de celle d'AW, mais l'atmosphère, l'ambiance qu'on y retrouve m'ont vraiment fait l'impression de lire le livre dont est tiré le jeu à certains moments. Ça fait donc un peu Stephen King, un thriller réaliste sur fond de phénomènes étranges. Bref, ça se lit bien et ça peut vous mettre dans l'ambiance avant le 14 mai prochain. :D
J'oubliais. Ça s'appelle "Les vents mauvais" (Bad Things). :)
I'm rubber you're glue...
One ring of death to rule them all.
toutes les consoles se valent, maintenant parlons des jeux...
je ne suis jamais content.^^
"De toute façon, les réunions de la Table Ronde c’est deux fois par mois. Donc si le mec il dit après-demain à partir de dans deux jours, suivant s’il le dit à la fin du mois, ça reporte."
En gros, il s'agit d'une uchronie britannique (année 80 au début) où la litterature occupe toujours une place prépondérante dans la société. Friday Next est une policière qui bosse dans le service littéraire : elle traque les copieurs, les voleurs, identifie les manuscrits retrouvés dans les greniers... Les choses compliquent un peu lorsque son génie d'oncle invente une machine qui permet carrément de pénétrer dans les livres.
C'est drôle, avec un style très léger, des personnages charismatiques, des intrigues multiples qui se tiennent bien et plus on avance, plus ça part en vrille (un peu dans l'esprit Pratchett).
J'ai pas les même gouts que vous ? Et Alors ?
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"De toute façon, les réunions de la Table Ronde c’est deux fois par mois. Donc si le mec il dit après-demain à partir de dans deux jours, suivant s’il le dit à la fin du mois, ça reporte."
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Sinon je ne sais pas si j'en ai parlé ici, mais L'énigme du retour de Dany Laferrière, dans lequel il raconte son retour en Haïti après son exil au Canada, est mon dernier gros coup de coeur. C'est écrit en vers souvent, toujours rythmé, plein de poesie, et tellement facile à lire, qu'on si replonge dès qu'on en a l'occasion.
The Legend of Mr Rager
Everyone is gay for Bridget
I'm rubber you're glue...
One ring of death to rule them all.
Et Chattam c'est quel genre?
Skiwi> Jamais lu Clive Barker. Un peu peur de m'y mettre, que ça soit trop série Z :s, je ne sais pas pourquoi.
Aure> Les pavés j'ai donné dernièrement. Pour le prochain il me faut un truc plus rapide :p.
Sinon si vous cherchez un bon petit thriller classique mais efficace, L'analyste de John Katzenbach m'a laissé un bon souvenir en plus d'être écrit correctement.
sysnopsis:Un analyste a l’habitude de débrouiller des énigmes complexes, des traumatismes hérités du passé mais le mystère qui se pose au docteur Starks, le jour de son cinquante-troisième anniversaire, risque fort de dépasser ses compétences professionnelles. Un inconnu a déposé dans sa salle d’attente une lettre de menaces. Prétendant que Starks a autrefois ruiné sa vie, l’homme lui impose en guise de revanche un jeu pervers. L’analyste a quinze jours pour identifier son ennemi invisible sur la base de quelques menus indices, faute de quoi un membre de sa famille subira une terrible vengeance. Commence alors une course contre la montre, un jeu de devinettes d’autant plus angoissant que Starks ne sait rien de son adversaire qui lui en revanche a l’air de très bien le connaître.
J'ai en attente La femme du Vème de D. Kennedy. Quelqu'un l'a lu?
"De toute façon, les réunions de la Table Ronde c’est deux fois par mois. Donc si le mec il dit après-demain à partir de dans deux jours, suivant s’il le dit à la fin du mois, ça reporte."
Je vais me dépêcher de le finir et me mettre vite fait sur La Malédiction Hilliker, le nouvel Ellroy. ^^
@skiwi: n'hésite pas pour Laisse-moi entrer, c'est un excellent livre. Tu as vu le film de Tomas Alfredson?
@OCB: Clive Barker, série Z? @_@ Qu'est-ce qu'il faut pas lire des fois j'vous jure!
Les Livres de Sang sont juste obligatoires!
Les boardgames de la mort: Earth Reborn, Dungeon Lords, Skull & Roses, Claustrophobia, Dungeon Twister, Space Alert, Cyclades, Horreur à Arkham, Les Mousquetaires du Roy, Tikal II.