Le Point and Click est sans aucun doute l'un des genres les plus anciens du jeu vidéo, mais il est également celui qui se fait le plus rare actuellement. La faute sans doute aux envies différentes des joueurs, qui n'ont plus la patience ni le courage de se lancer dans des aventures plus posées, moins "épileptiques" en quelque sorte. Heureusement pour les amateurs du genre, voici qu'arrive Gray Matter, le nouveau jeu de Jane Jensen (Gabriel Knight). Même s'il est vrai que montrer ce type de jeux en vidéos est un exercice difficile, en voici malgré tout deux longs extraits qui vous donneront l'occasion de découvrir quelques passages du premier chapitre du jeu. Inutile de dire que ceux qui s'intéressent de près au jeu ont tout intérêt à télécharger la démo PC du jeu (à cette adresse) et éviter nos vidéos, sous peine de découvrir la solution des deux petites "énigmes" que nous présentons ici.
Gray Matter n'est pas de ces jeux qui commencent sur les chapeaux de roue, avec une séquence qui en met plein la vue et scotche le joueur sur son siège dès les premières secondes. La narration se met en place petit à petit, l'histoire se dévoilant par petites touches, ce qui laisse planer un certain mystère autour des événements qui vont suivre et permet de découvrir chacun des personnages au fur et à mesure. Le rythme est donc assez (très ?) lent dès le départ, ce qui ne manquera pas de rebuter les joueurs qui ont perdu l'habitude des jeux d'aventure à l'ancienne. Pour les autres par contre, nul doute que l'ambiance gothique et sombre du titre fera mouche.
Techniquement, même si chaque écran offre un très beau panorama d'une impeccable netteté, on peut peut-être regretter l'aspect trop statique et figé des environnements traversés. Encore une fois, il s'agit là d'un défaut inhérent au genre, mais qui aurait pu être atténué grâce à l'utilisation de plus d'artifices (animations diverses, nombre plus important de PNJ, etc). Les modèles de personnages sont, eux, un peu décevants compte tenu du fait qu'ils sont pourtant les seuls éléments affichés en 3D à l'écran, mais c'est surtout du côté de leurs animations que le bât blesse. Côté bande son, tout est savamment orchestré, qu'il s'agisse des voix des divers protagonistes ou des musiques d'ambiance.
La maniabilité propose un mélange assez peu orthodoxe entre un jeu console et PC. Il est effet possible de diriger son personnage à l'aide du stick analogique gauche, mais il est malheureusement impossible de quitter une zone (ou un écran si vous préférez) sans passer par le menu radial. Ce choix de menu radial n'est d'ailleurs pas toujours des plus pratiques : en appuyant sur la gâchette droite ou gauche, un cercle apparaît ainsi qu'une flèche. À l'aide du stick gauche, il vous suffit de déplacer ladite flèche jusqu'à mettre en évidence les éléments interactifs (vibrations de la manette à l'appui). Problème : parfois, la flèche indiquant l'action possible ne pointe pas vers la zone d'écran concernée. Les icônes étant de plus assez petites, cela rend "l'action" assez confuse. Rien de rédhibitoire cela étant dit, mais il faudra tout de même se faire à cette maniabilité bien particulière avant de se sentir complètement à l'aise pour naviguer dans les décors.
N'ayant pas eu le loisir d'avancer très loin dans l'aventure, je ne peux évidemment me prononcer sur la qualité de l'histoire et son intérêt sur le long terme. Mais avec la possibilité de se jouer de ses interlocuteurs grâce à des tours de passe-passe qui nécessitent des manipulations particulières (voir la deuxième vidéo), un mystérieux professeur (jouable) qui rappelle le Fantôme de l'Opéra, et une héroïne qui arbore un look très Lisbeth Salander, le jeu devrait fournir un divertissement bien agréable pour les férus d'un genre en voie de disparition. Sachant qu'en plus la durée de vie s'annonce assez conséquente (on parle d'une quinzaine d'heures), on ne prend donc pas beaucoup de risques à vous conseiller le nouveau titre de Jane Jensen, pour peu que vous soyez amateurs de Point & Click cela va sans dire.
Tous les commentaires (9)
L'ambiance a vraiment l'air soignée.
Et bonne nouvelle pour le menu radial. Balayer tout l'écran au stick ne m'a jamais vraiment emballé.
En tout cas, merci de diffuser des jolies vidéos d’un genre désormais aussi mineur, le jeu a l’air vraiment "sympa" :)
La prise en main sur 360 doit être un peu particulière quand même, mais j'imagine qu'on s'y fait.
Bon je suis intéressé mais je ne résiste pas à prendre ces vidéos :d.