Une fois n'est pas coutume (encore que nous serions ravis que cela le devienne), c'est la preview d'un jeu dématérialisé à venir sur le Playstation Network que nous vous proposons. Grâce à Lexis Numérique et VPCom, nous avons donc pu nous essayer au début de Red Johnson's Chronicles, un jeu d'aventure qui mélange habilement le point and click aux puzzles façon Professeur Layton. Nos premières impressions à l'intérieur !
Red Johnson's Chronicles met le joueur dans la peau d'un détective privé du nom de, je vous le donne en mille, Red Johnson. Appelé à la rescousse par l'agent Robert, un policier pas forcément très motivé par son travail, Red va se retrouver au centre d'une intrigue qui l'amènera à rencontrer un certain nombre de personnages. Tout commence par le meurtre d'un inconnu au pont Drownedman, un inconnu qu'il faudra d'abord identifier afin d'espérer découvrir le fin mot de l'histoire. Red Johnson's Chronicles se présente un peu comme les jeux adaptés de la série CSI (les Experts chez nous), à savoir par une succession d'écrans plus ou moins fixes (les décors en 3D restent animés mais on ne s'y déplace pas librement) présentés en vue subjective et sur lesquels il faudra balader son pointeur à la recherche d'indices importants. Parfois, on pourra accéder à une zone précise de l'écran en cliquant dessus, ce qui donnera accès, soit à un joli mouvement de caméra pour rejoindre cette partie du décor, soit à un court écran de chargement qui vous amènera à affronter un nouveau puzzle.
Très réussi graphiquement avec des décors fournis à la touche artistique indéniable, le jeu propose également des personnages modélisés en 3D pour toutes les phases de dialogue ou les scènes cinématiques (interactives ou non). Lorsque vous rencontrez un personnage, qu'il s'agisse d'un témoin du meurtre ou d'un proche de la victime, plusieurs répliques vous sont proposées. Attention cependant, car, contrairement aux apparences, il ne s'agit pas de vous laisser libre de dire ce que bon vous semble. Ces séquences, comme toutes celles qui composent le jeu (énigmes, QTE, etc) doivent être impérativement réussies sans quoi il vous sera demandé de les recommencer immédiatement. Il s'agit donc de repérer les approches les plus adéquates, le tout dans le temps imparti puisqu'une jauge (assez confortable cependant) vous oblige à ne pas tergiverser trop longtemps. À l'issue de ces interrogatoires, une note vous est attribuée (de A à E) ainsi qu'une somme d'argent, pécule qui vous permettra de faire appel à l'Huggy les bons tuyaux de service, si d'aventure vous séchiez face à un problème quelconque.
Lorsque Red n'est pas en grande conversation avec les autres personnages, il arpente la scène de crime (ou tout autre endroit) à la recherche d'indices essentiels pour faire avancer son enquête. Il faudra par exemple trouver le moyen de récupérer la cassette d'une vidéo de surveillance (non sans avoir au préalable réussi à faire descendre l'échelle qui permet d'y accéder), ouvrir un coffre fort à la seule force de son oreille (ou presque), jouer à l'électricien ou au plombier voire même au pianiste pour reproduire un air de musique classique. Chacun de ces puzzles vous demande de bien observer votre environnement de façon à trouver de quoi vous mettre sur la voie et ensuite de faire les bonnes manipulations à l'aide du stick analogique. Ouvrir un panneau en poussant le stick vers la gauche, dévisser quelque chose en faisant des rotations, secouer un distributeur de journaux en agitant le DualShock, pour un peu on se croirait presque dans Heavy Rain. D'autant plus que les Quick Time Events sont aussi de la partie pour les quelques courtes scènes d'action que nous avons pu voir. Comme pour les phases de dialogue, le temps que vous aurez mis à trouver la solution d'une énigme (ou à passer avec succès une séquence QTE) conditionnera votre score et l'argent gagné. Bien sûr, si vous faites appel à Saul (votre indic'), il ne faudra pas s'attendre à obtenir le rang le plus élevé.
Ce qui rend Red Jonhson's Chronicles si plaisant à jouer, c'est que, contrairement à de nombreux jeux du genre, les différents puzzles qui se dressent sur le chemin du joueur s'inscrivent assez logiquement dans l'aventure. On n'échappe évidemment pas à certaines concessions au sacrosaint réalisme (il ne me semble pas que la plomberie soit une activité aussi simple que le puzzle à déplacer) mais globalement tout s'imbrique harmonieusement dans l'univers du jeu. La version preview prenait sans doute le joueur un peu trop par la main, mais étant donné qu'il s'agissait vraiment des prémices de l'aventure, on ne s'en étonnera pas. Reste qu'il faut tout de même être bien attentif à ce qui nous entoure puisqu'il faudra par exemple penser à retourner à son bureau pour fouiller dans ses archives afin de trouver le numéro de téléphone de la femme de la victime. Ensuite seulement, il sera possible de l'appeler pour la forcer à quitter son appartement quelque temps et permettre à Red de glaner quelques informations importantes chez elle. Autre exemple, une fois qu'une énigme est résolue et que de nouveaux éléments ont été découverts, Red fait un récapitulatif de ce qu'il a appris et c'est au joueur de compléter ses phrases. À la moindre erreur, il faut recommencer et dire adieu au rang A et aux espèces trébuchantes qui vont avec.
Pas de panique cependant, l'argent ne semble pas manquer, même quand on n'excelle pas dans les notes, du moins dans cette version preview. Reste à voir si les développeurs ont vraiment opté pour ce choix pour ne pas trop frustrer les joueurs, ou s'il était avant tout destiné aux pauvres journalistes débordés que nous sommes. D'une manière générale, la progression dans ce début d'aventure est très régulière et on ne bloque jamais trop longtemps. Niveau sonore, le jeu est doublé en anglais (sous-titré en français), avec un jeu d'acteur tout ce qu'il y a de plus correct. Pas de quoi espérer un Molière non plus, mais disons que l'ensemble se tient, avec une ambiance très seventies portée par une bande originale réussie. On sent d'ailleurs que l'équipe est composée de nostalgiques d'une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître avec, par exemple, ces noms croisés au détour d'un carnet d'adresse : Angela Bowers, Tony Mitchello, Harry Coleman, Chock Norris, et j'en passe.
Tous les commentaires (10)
Mais où diable trouves tu cette inspiration pour les titres ?! :)
Mais où diable trouves tu cette inspiration pour les titres ?! :)
Mais au fait, j'ai mis l'article en invisible pour les membres ? Il n'y a que des admins ici. :D
- Une idée du tarifs PSN pour celui-ci?
- Une Preview AMY à venir? :p