Ubisoft nous a envoyé en mission afin de servir de pilote de test sur l’un de leur prochain projet, Tom Clancy’s HAWX 2 sur Xbox 360. Pas mal d’améliorations ont été apporté par rapport au premier volet, suffisamment pour atténuer certaines de ses faiblesses et ajouter du réalisme au tout. Mais ne vous attendez pas à voir un jeu de simulation pour autant, le jeu reste encore une fois très orienté arcade et les avions répondront au doigt et à l’œil. On sent tout de même que les développeurs ont mis l’accent sur l’immersion du joueur, ce n’est donc pas le rédacteur de presse qui va vous faire un compte rendu, mais bel et bien le pilote de chasse qui va vous donner ses impressions, baissez la visière, on décolle !
Nous arrivons dans une salle de réunion transformée en salle de briefing pour l’occasion, même les tableaux remplis de tactique des précédentes missions n’ont pas été oublié ! Nous sommes accueillis par notre chef d’escadrille qui nous présente brièvement le jeu ainsi que le plan de vol : « Nous débuterons cette session par une phase d’entraînement, pour voir ce dont vous êtes capable. On continuera avec une mission solo ainsi que du travail d’équipe en coopération. Puis on terminera par de la compétition multijoueur féroce, mais avant de monter à bord de vos chasseurs j’ai une question : Qui a déjà piloté sur le premier Hawx ? ». Une bonne majorité de l’escadrille lève alors la main, seuls quelques bleus vont faire leur baptême de l’air, à nous de les épauler durant cette session de vol, ou pas…
Me voilà seul aux commandes de mon chasseur F-16 Falcon, tout juste sorti de son hangar, en vue cockpit. Force est de constater que le réalisme est bien au rendez-vous, il me faut même démarrer le réacteur de l’appareil avant de pouvoir avancer. La tour de contrôle me demande de me déplacer vers la piste afin d’amorcer la phase de décollage, je m’exécute donc en utilisant les palonniers de l’avion, le manche étant totalement inerte. Une fois plus ou moins aligné sur la piste, je mets plein gaz pour amorcer mon décollage, le HUD me signale alors la vitesse minimale à atteindre avant de pouvoir lever le nez. J’ai à peine le temps de quitter le plancher des vaches que mon instructeur de vol me demande de rejoindre la formation pour entamer l’entraînement. L’occasion de constater à quel point l’avion répond au quart de tour, tout comme dans le premier opus. Les as de la simu seront probablement déçus de ne pas avoir de vue brouillée et autres symptômes du pilotage durant les loopings et autres vrilles qui vous mettent sans dessus dessous, les as de l’arcade auront eux plaisir à voler sans les contraintes de la physique. Après quelques tirs de mitrailleuse et quelques verrouillages de missiles classiques pour un pilote confirmé, on passe aux manœuvres défensives. L’utilisation des flares pour leurrer les missiles est assez simple et efficace, mais limitée en nombre il convient de les utiliser judicieusement. Les manœuvres d’évitement sont elles beaucoup plus fun, mais aussi plus risquées, une caméra arrière se place en haut à droite de l’écran, montrant le missile se rapprochant de vos 6 heures. A vous de leurrer l’engin explosif en virant de bord à la dernière minute et en réduisant les gaz pour semer le missile, de quoi se faire de belles frayeurs mais aussi de bonnes sensations.
Une fois avoir démontré mes talents de pilote, je suis dérouté vers un avion civil qui a quitté son couloir de vol, ceci n’est plus un exercice et l’avion doit être abattu s’il ne répond pas aux sommations. On me demande alors de me placer à ses 7 heures et d’attendre les instructions. A peine en position l’avion explose et le souffle me fait perdre le contrôle de mon F-16. Me voilà en décrochage total type feuille morte, à moi de reprendre les commandes de l’appareil en jouant sur la vitesse et en ajustant ma direction en conséquence. Le rétablissement en décrochage est plus poussé que chez son prédécesseur, il faut plus batailler pour reprendre le contrôle de son avion. Je finis par reprendre in extrémis la main sur mon chasseur et fonce vers la piste d’atterrissage rapidement avant qu’un ennui mécanique ne m’en empêche. Autant la phase de décollage n’est pas trop compliquée, autant celle de l’atterrissage est une autre paire de manches (sans mauvais jeux de mots)… Une fois en procédure d’atterrissage, le HUD me signale la vitesse à ne pas dépasser pour amorcer correctement la manœuvre, à moi de m’aligner sur la piste à l’œil nu. Ne pas oublier de sortir le train d’atterrissage (comme ont pu le faire certains bleus de mon escadrille, crash assuré…), utiliser les palonniers et réduire la vitesse progressivement pour se poser tout en douceur sur la piste. Si vous arrivez un peu trop vite ou pas très droit, boom, une précision diabolique mais réaliste. Mission accomplie, voilà un vol d’entraînement que je ne suis pas près d’oublier !
Cette fois-ci on passe aux choses sérieuses, je suis au Moyen-Orient toujours aux commandes d’un F-16, avec pour objectif de contrôler des cibles au sol suspectes. Après avoir décollé je suis appelé à me positionner au-dessus d’un convoi de camion qui semble pas très catholique… Une fois sur place ma hiérarchie au sol me signal qu’il s’agit d’une fausse alerte, mais qu’un autre convoi est à surveiller de près. Rien à signaler non plus, circulez il n’y a rien à voir, on passe au prochain. Cette fois-ci c’est la bonne, j’ai l’autorisation de bombarder le convoi, l’occasion de tester la toute nouvelle caméra bombardement. Une fois activée cette caméra occupe tout l’écran et me montre le sol, à moi ensuite d’utiliser le viseur pour cibler, je peux également zoomer de très près si besoin est. Il ne me reste plus qu’à lâcher les ogives et admirer le spectacle, coup au but, adieu les vilains terroristes. J’ai ensuite ordre d’aller bombarder leur base un peu plus loin dans la zone, l’endroit parfait pour larguer un déluge de bombe sur la tête des ennemis, j’aimerais pas être à leur place, ça explose dans tous les sens. J’ai encore une sensation de réalisme à ce moment précis, les images que j’ai devant les yeux me font penser aux images d’archives militaires qu’on peut voir de temps en temps à la télé. Le travail terminé, je m’apprête à revenir à la base avec la satisfaction de la tâche accomplie. Mais alors que je m’approche de la piste, je suis frappé sans crier gare par ce qui semble être une roquette tirée du sol. Je préfère vous laisser le plaisir de la découverte en ne vous dévoilant pas la manière dont se termine la mission. Notre hôte en profite pour parler un peu plus de l’histoire du jeu, celle-ci se déroulera à la même période que le prochain Ghost Recon Future Soldier. La mode du cross over semble bel et bien être lancée, pour le plus grand plaisir des joueurs, si vous voulez mon avis personnel. Question géographie, on reste cette fois-ci du côté Européen du globe, en faisant un détour par l’océan indien ainsi que l’Afrique, tout un programme !
Notre chef d’escadrille nous place désormais aux commandes du bon vieux MIG-29, quatre membres de l’escadrille seront mes coéquipiers pendant ces quelques missions. Un colonel russe nous explique alors que nous allons livrer combat contre une aviation lourdement armée dans les montagnes du Caucase. Le fait d’être encadré de pilotes confirmés me rassurait un peu, mais c’était sans compter le bleu qui faisait partie du voyage… Cette fois-ci nous sommes directement lancé en vol au-dessus des montagnes caucasiennes, ce en formation avec pleins d’autres PNJ en plus de mes coéquipiers. Le paysage est plutôt agréable à l’œil, le moteur graphique fait maison par les développeurs de Budapest n’a rien d’exceptionnel mais laisse tout de même une belle impression de réalisme. Réalisme d’autant plus accentué puisque le jeu utilise une nouvelle fois les cartes satellites de la société Geoeye. Le jeu comporte même une galerie d’image avec la possibilité d’observer à la loupe certaines cartes de grande villes du monde, un peu comme dans Google Earth. Mais revenons à notre mission, des SU-27 arrivent par vagues régulières pour nous attaquer, s’en suivent des combats acharnés entre les montagnes. Il convient donc de bien regarder où on va pour ne pas se crasher dans l’une d’elle (n’est-ce pas les bleus !). Sensations garanties, l’IA se débrouille plutôt pas mal et se permet même d’esquiver certains de nos missiles. Après quelques vagues au tapis, on pense être sorti d’affaire, mais le commandement voit les choses différemment, il nous faut maintenant aller protéger un convoi d’avion bombardier dans les environs. Pour ça il nous faut d’abord faire le plein de carburant, sinon on n’ira pas bien loin, mais étant donné le relief accidenté qui nous entoure il va falloir le faire en plein vol !
Seul problème, nous devons tous le faire dans un délai imparti, sinon nous ne pourrons pas sauver le convoi à temps, c’est là qu’on observe les vrais pilotes.
Pour passer en mode ravitaillement il faut traverser un cercle vert symbolisant l’alignement vers le tuyau d’alimentation qui pendouille de l’avion ravitailleur. Ensuite il faut gérer entre vitesse et orientation pour emboîter votre perche dans l’entonnoir, afin d’étancher la soif de votre petit MIG-29. Une tâche des plus ardues à ce stade de développement du jeu. En effet toute l’escadrille a senti de drôles de mouvement de l’avion durant la procédure et un manque de sensibilité évident si on tient compte de la précision de l’opération. Les bleus n’ayant pas réussi du premier coup, il nous a fallu refaire la manœuvre plusieurs fois, et arriver au même constat, il faut espérer que ça ne reste pas en l’état dans la version finale du jeu. Le reste de la mission s’est bien passé et nous rentrons au bercail en un seul morceau, ou presque…
Notre prochaine mission se déroule au beau milieu de l’océan indien, avec pour objectif de protéger une flotte de navires de guerre jusqu’à son arrivée près des structures ennemis, afin de les bombarder par la mer. Nos cibles, en l’air des hélicos de combat et des avions de chasse, au sol des défenses anti-aériennes sur les plates-formes et des frégates de combat en mer. Pendant la bataille qui fait rage, un affichage nous permet de voir le pourcentage de notre flotte encore à flot. Nous pouvons ravitailler notre chasseur en appontant sur l’une de nos plates-formes, si l’atterrissage sur terre était déjà délicat, au milieu de la mer c’est encore une autre histoire… C’est là que l’ERS est bien utile, si on ne peut plus l’utiliser durant les combats comme dans le premier, on peut toujours l’utiliser pour atterrir et tenter de ne pas se planter comme un débutant. L’utilisation reste la même, il vous suffit de suivre le couloir qui se dessine devant vous pour obtenir une trajectoire idéale.
Passons désormais aux vrais combats de durs à cuire, avec pour commencer du team deathmatch, C’est ici qu’on peut observer la multitude de zingues proposés. Tous sous licence, on peut aisément reconnaître les fleurons de l’aviation militaire mondiale, comme le F22-Raptor, le F117 Night Hawk ou encore nos petits français Rafale et Mirage. C’est plus d’une soixantaine d’avions que le pilote qui sommeille en vous pourra manier, avec chacun leurs propres caractéristiques de vol. Contrairement au premier volet on ressent cette fois-ci bien la différence entre les différents chasseurs. Un avion qui a peu de vitesse verra les missiles arriver beaucoup plus vite qu’un avion rapide. Un chasseur maniable pourra quant à lui plus facilement esquiver un missile plutôt qu’un appareil plus lourdaud, de quoi vous permettre de choisir votre chasseur préféré. Après quelques rounds de batailles acharnées entre l’équipe bleue et l’équipe rouge, on passe à un mode dog fight, avec pour objectif de détruire au sol des stations de communications. Toutes les stratégies sont envisageables, pour ma part je profite d’une bataille aérienne féroce pour aller tranquillement nettoyer les stations en rase motte dans les montagnes enneigées. Stratégie payante puisqu’elle fait gagner notre équipe, la mission suivante est la surprise préparée par notre chef d’escadrille, une mission pour les hommes, les vrais !
Pour cette nouvelle épreuve de team deathmatch, on se retrouve sur une map pour le moins originale, en plein milieu de l’océan dans un amas de structures métalliques et autres morceaux de plateforme pétrolière. Jusque là rien de bien original me direz-vous, sauf que cette map ne vous permet pas d’aller plus haut que les cheminés des plates-formes, le malheureux qui passe au-dessus n’a que quelques secondes pour redescendre sous peine de destruction immédiate. De quoi mettre vos réflexes à rude épreuve, car il faut parvenir à voler entre les structures tout en tentant d’abattre vos adversaires. Pour ceux qui se retrouvent avec de gros dégâts, vous pouvez franchir (si vous y parvenez) un point de passage vert vous permettant de réparer instantanément votre avion. Avec de telles règles l’équipe qui gagne est essentiellement celle qui à le moins de score négatif, mes réflexes de pilote m’ont fait briller dans cette épreuve et je suis le joueur à avoir obtenu le score négatif le plus faible, faisant gagner mon équipe par la même occasion.
Tous les commentaires (8)
mais pourquoi des termes anglais en plein milieu de phrase ?
"... chercher le réalisme grâce à de nouvelles >features< assez bien pensées"
La loi Toubon c'est sympa mais quand on voit que notre pays est la honte mondiale au niveau de l'anglais, on ferait peut-etre mieux de faire des efforts et de ne pas vouloir tout franciser à tout prix.
J'attends toujours désespérément mes vieux coucous...