Longtemps attendue par les nombreux fans de BioShock Infinite, la première partie du contenu solo promis, intitulée Burial at Sea, est disponible depuis quelques jours sur consoles et PC. DLC oblige, nous vous proposont une express review et une sélection assez réduite de vidéos en 1080p et 60 images par seconde (version PC évidemment).
La structure de Burial at Sea ne change évidemment pas énormément par rapport à ce que l'on connaît de la série, si ce n'est que ce contenu additionnel scénarisé accentue légèrement l'aspect aventure du titre, plus particulièrement dans sa toute première partie. Rien de très original en soi, puisqu'il s'agit de ratisser une zone à la recherche d'un objet bien précis, mais l'absence de marqueur d'objectif tend à donner l'illusion d'une certaine liberté. On note d'ailleurs que cette décision de lever quelque peu le téléguidage du joueur donne un tout autre goût au jeu d'Irrational Games, l'accent étant mis assez régulièrement sur la recherche et l'exploration. Quel dommage que la visite de la Rapture d'avant soit finalement si vite expédiée, pour être remplacée par des zones plus étouffantes où les chrosomes ont déjà investi les lieux. Après le renouveau rafraichissant des premiers instants, le retour dans la ville engloutie d'Andrew Ryan n'évite donc pas le sentiment de déjà vu auquel on avait totalement échappé dans Infinite.
À ceux qui avaient préféré l'ambiance aérienne et céleste du troisième opus, nous préférons vous prévenir que Burial at Sea se veut radicalement plus proche du premier BioShock, ce qui est somme toute assez logique. Les clins d’œil aux personnages clefs et aux événements à venir sont donc légion, tout comme les ennemis qui arpentent les allées du royaume de Frank Fontaine. On l'avait presque oublié après notre visite de Columbia, mais explorer les sombres couloirs de Rapture n'est en effet pas de tout repos, les chrosomes ayant toujours la fâcheuse habitude de repeupler les zones déjà nettoyées par lesquelles on voudrait repasser. Si cela apporte indéniablement une certaine tension, la violence et la hargne de tous ces fous tuants pourra peut-être agacer ceux qui aiment flâner ou revenir sur leurs pas à la recherche des audio logs dispersés à droite et à gauche. Conséquence de cette structure calquée sur les précédents épisodes, le jeu parvient difficilement à surprendre, les situations étant finalement trop convenues.
Malgré tout, grâce au soin apporté à l'atmosphère et aux personnages, grâce à l'étonnant cliffhanger sur lequel se termine le DLC et les promesses qui vont avec, l'amateur pourra passer outre certains défauts, comme ce manque de nouveautés dont nous parlions et l'inclusion assez maladroite du sky hook dans l'univers claustrophobe de Rapture - la ville ne se prêtant que peu à la verticalité d'un gameplay basé sur les déplacements aériens. Les zones incluant des rails sont d'ailleurs assez limitées, reléguant l'excellente idée d'Infinite (malheureusement déjà sous-exploitée) à un simple clin d’œil. Le pouvoir dimensionnel d'Elizabeth fait également son retour, avec l'ajout assez anecdotique d'un Samouraï que l'on peut invoquer à ses côtés comme le Patriote d'Infinite. On avait beau ne pas attendre de réels bouleversements dans les mécaniques de jeu, il nous semble qu'Irrational Games aurait pu se montrer un peu plus ambitieux en surprenant le joueur un peu plus.
Il nous faut maintenant aborder l'éternelle question de la durée de vie et du rapport qualité-prix de ce contenu additionnel, ce qui n'est pas sans poser problème quand on sait que les plus pressés parviendront à terminer Burial at Sea en moins de deux heures. À 15€ l'aventure pour tous ceux n'ayant pas acquis le Season's Pass, la pilule sera un peu dure à avaler, même si les fins explorateurs parviendront à faire durer le plaisir un peu plus longtemps que les autres. Autre raison de se méfier pour les non anglophones, la localisation du titre. Contrairement à BioShock Infinite, Burial at Sea ne bénéficie pas de doublages français, et il vous faudra donc vous contenter de la version originale sous-titrée. Troy Baker et Courtney Draper font certes un travail remarquable une fois de plus, mais les habitués de la VF risquent bien de se sentir lésés, d'autant que les enregistrements audio ne disposent, eux, d'aucun sous-titres...
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Dommage pour la VF par contre, même si je n'ai rien contre la VO, le sous titrage aurait pu (du) être proposé.