Alors que l’on croyait les aventures de Flash McQueen en perte de vitesse depuis le second long métrage, nettement moins percutant que le premier, le voici prêt à revenir à l’assaut du grand écran pour un troisième volet. Pour l'accompagner, quoi de plus normal que de voir débarquer Cars 3: Driven to Win, un jeu à destination des enfants sur PS4, Xbox One, Switch et PC. Nous avons eu l’occasion d’essayer le jeu sur la dernière console de Nintendo, on vous laisse donc découvrir nos impressions et les vidéos qui les illustrent.
D’entrée de jeu, il est sans doute bon de préciser que Cars 3, le jeu, n’a pas pour but de vous gâcher Cars 3, le film, puisqu’il ne s’embarrasse d'aucune trame scénaristique, ou presque. Chick Hicks, devenu présentateur TV, se contente ici de présenter une série d'épreuves dans lesquelles Flash et ses amis vont s'affronter pour la gloire. Le doublage en français, qui ne reprend pas le casting du film, est correct compte tenu de ses ambitions, mais en dépit de bavardages incessants pendant les courses, les différents personnages ne racontent pas grand chose d’intéressant. Soyez-donc prévenu, on ne joue pas à Cars 3 pour y suivre l'histoire du film. La progression est d’ailleurs organisée autour de la réussite de différents défis, tous répertoriés sur une page récapitulative que l’on peut consulter via le menu d'accueil. Terminer chaque type de course une première fois, rouler sur deux roues un certains temps, tirer sur un adversaire en plein saut, en tout, ce ne sont pas moins de 136 challenges qui s’offrent à vous, de quoi largement occuper vos journées estivales.
En gagnant des épreuves et en réalisant ces défis, vous débloquerez tout le contenu du jeu, des tracés aux personnages jouables en passant par les modes de jeu. L’accès au Terrain de Jeu, une zone pseudo bac à sable où le joueur est libre de rouler comme bon lui semble (tout en récoltant les casquettes de Mack ou en s’essayant à certaines épreuves), est par exemple impossible avant d’avoir atteint un certain niveau. Une progression assez intelligemment pensée donc, car centrée sur l’obtention de nombreux bonus qui sauront motiver les enfants et leurs parents. L'aide de ces derniers ne sera d'ailleurs sans doute pas de trop tant certains de ces défis demandent une bonne maîtrise du gameplay, celui-ci étant plus profond qu'il n'y paraît, comme nous le verrons sous peu. Reste maintenant à vous parler des différents types de courses disponibles, seul ou à plusieurs (en local), ainsi que des sensations de jeu, pierre angulaire du genre qui fait la différence entre un Mario Kart et un ModNation Racer.
En plus des courses classiques assaisonnées de nombreux raccourcis à découvrir pour gagner un temps précieux, Cars 3 propose quelques alternatives, avec les courses combat, où les désormais classiques power-ups vous permettront de mettre vos adversaires hors d'état de nuire, le temps de les dépasser et de prendre la tête. Attention cependant car l'IA a nettement tendance à vous prendre pour cible à quelques mètres de l'arrivée, vous coûtant généralement la première place... Dans les courses de Stock-Car, il s’agira de détruire un maximum de petites voitures et de camions bardés d'explosifs à l’aide de vos armes, tandis que le mode Démonstration de Cascades mettra l’accent sur les différents tricks que vous serez capable de réaliser pendant la course, tout en n'oubliant pas de collecter un maximum de ballons. Comme dans tout bon jeu de voiture qui se respecte, vous pourrez faire parler vos compétences de pilote contre le chronomètre dans des épreuves dédiées sur l’un des 21 circuits du jeu. Enfin, il vous faudra aussi affronter certains personnages clefs du film dans des courses spéciales. Une certaine variété donc, mais le jeu aurait peut-être gagné à proposer également des épreuves dans des arènes spéciales, à l’instar de Mario Kart, pour changer un peu des tracés traditionnels.
La jouabilité, simple d'accès, demande néanmoins un minimum de maîtrise pour en tirer toute la substantifique moelle. Assez lents de base, les différents véhicules ont tous droit à une jauge de boost divisée en trois parties. Pour la remplir, plusieurs possibilités s’offrent à vous : ramasser des bidons, faire des dérapages, tamponner ses adversaires sur le côté, rouler en marche arrière ou sur deux roues, ou encore tenter des figures au cours d’un saut (sachant que chaque bolide peut s'inspirer de Flash et prendre une impulsion à l’aide d'une touche de la manette). Déclenchez chacune de ces “figures” dans les zones prévues à cet effet (ligne de drift, de marche arrière ou de deux roues) et vous remplirez votre jauge d'autant plus rapidement. Ces mouvements spéciaux se déclenchent à l'aide du stick droit uniquement, ce qui s'avère globalement ergonomique, sauf quand on explore le Terrain de Jeu, où l’on ne cracherait pas sur une caméra libre pour repérer les casquettes de Mack les mieux cachées. Notez enfin qu'il est essentiel de maîtriser les tracés comme sa poche et de parvenir à remplir sa barre de turbo le plus possible si vous désirez terminer premier dans les modes normal et difficile. Un objectif qui n'a rien de simple tant l'IA ne fait aucun cadeau et les temps demandés sont serrés dans les épreuves chronométrées.
L'essentiel ayant été dit concernant le jeu et son contenu, quid de sa réalisation nous demanderez-vous ? Eh bien, sans grande surprise, Cars 3 ne brille pas spécialement par ses graphismes. Développé par Avalanche Software (à ne pas confondre avec Avalanche Studios, les papas de la série Just Cause), déjà en charge de la sympathique adaptation du second épisode, mais également responsable de feu Disney Infinity, le jeu soigne ses modèles de personnages. Les différents circuits proposent des ambiances assez variées, avec quelques effets de lumière sympathiques, mais la réalisation d’ensemble rappelle plus la génération précédente que l'actuelle. Sur Switch, le framerate souffre parfois, y compris en mode portable, les textures sont pauvres et le pop-up de la végétation et l'aliasing sont suffisamment notables pour être mentionnés. Après Mario Kart 8 et son framerate imperturbable à 60 images par seconde, difficile de ne pas grincer des dents, même si Cars 3 reste jouable malgré tout. Loin de l'excellence de la référence du genre, le jeu d’Avalanche Software se destine donc aux jeunes fans avant tout, du moins ceux qui ne seront pas trop intimidés par un mode normal assez relevé (un mode facile étant néanmoins disponible pour les petits).
Tous les commentaires (3)
Trop cher à sa sortie, mais à 20/30 euros il passera dans ma Switch je pense.
Niveau contenu il y a vraiment de quoi faire, le gameplay est complet avec plein de petites subtilités (juste la caméra arrière juste au dessus de l'accélérateur pas pratique pour deux sous).
Très beau en mode portable (moins sur le TV), pas au niveau de MK forcément mais un bon p'tit jeu sur Switch en complément de celui du moustachu.