Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas eu un jeu STR futuriste entre les touches de clavier. Focus et Tindalos Interactive nous ont envoyé un exemplaire d’Etherium, l’occasion parfaite pour mettre à contribution l’une de nos nouvelles machines. C’est donc aux commandes d’un I5 4690k équipé d’une 970GTX et de 16go de RAM que nous nous sommes concentrés sur le mode conquête spatiale.
Les trois factions qui composent le jeu ont toutes le même objectif, récolter une substance appelée Etherium, contenu dans les œufs d’une créature inter-dimensionnelle. Ces étranges bestioles apparaissent dans notre galaxie tous les mille ans, et tout ce petit monde est prêt à se battre jusqu’à leur dernier souffle afin de conquérir le plus grand nombre de territoires pour faire main basse sur le plus grand nombre d’œufs. Chacun a bien évidemment ses raisons, que ce soit pour l’argent et le pouvoir, pour la religion et le fanatisme, ou tout simplement pour la survie. Ces trois armées vont donc livrer bataille sur six planètes différentes, chacune étant composée de trois territoires. Ces astres suivent un chemin migratoire bien spécifique, correspondant au voyage de ces pauvres animaux spatiaux.
Une campagne est découpée en deux phases : un mode au tour par tour dans l’espace afin d’établir sa stratégie, un autre en temps réel sur la terre ferme pour déterminer qui gagnera le territoire disputé. Attardons-nous pour le moment sur le premier mode, celui qui se déroule en orbite. Ici vous devez choisir quelle planète conquérir et de quelle façon vous pouvez mettre des bâtons dans le train d’atterrissage des ennemis. Des points d’action vous permettent de vous déplacer près d’une planète, d’attaquer le vaisseau ennemi, d’espionner, d'utiliser des cartes politiques et bien d’autres choses encore. Les cartes ont de nombreux effets, elles peuvent par exemple paralyser un vaisseau, développer un territoire ou vous faire gagner plus d’argent. Vous avez quinze tours pour décrocher la victoire suprême, temps durant lequel trois périodes liées à la migration des créatures se déroulent. La première correspond à la ponte, où les œufs peuvent apparaître aléatoirement sur un territoire. Pendant la seconde, rien ne bouge, et c'est au cours de la troisième que certains œufs ne sont plus exploitables.
Vous n’êtes heureusement pas obligé d’atteindre la fin du cycle de quinze tours pour gagner la partie. Quatre objectifs spécifiques vous permettent de remporter la victoire plus rapidement une fois ceux-ci atteints. En faisant évoluer votre armada grâce à des points de technologie, vous pouvez également étendre votre flotte de vaisseaux, multipliant par la même occasion le nombre de territoires conquis à chaque tour. Cependant, vos adversaires jouent avec les mêmes règles, ce qui nous amène à la deuxième phase de jeu, le temps réel. Dans ce mode vous pouvez choisir parmi trois maps l’endroit où la bataille va se dérouler, du moins quand vous êtes à l’offensive. Si vous défendez une zone déjà en votre possession, priez pour ne pas tomber sur une carte qui vous désavantage totalement. En effet, il est possible de tomber sur des zones pensées pour des batailles aériennes. Si vous n’avez pas développé votre armée pour ce style de combat, il ne vous reste plus qu’à utiliser des transports d’infanterie pour tenter de remporter l’escarmouche, doublant ainsi la difficulté et le temps de la partie.
Malgré la possibilité de varier les environnements de combat, une certaine répétitivité finit par se faire sentir après quelques tours. Pour peu que deux vaisseaux ennemis attaquent une même planète, vous pouvez même être forcé de refaire une mission identique deux fois de suite. Heureusement, certaines maps permettent des raids éclairs qui mettent à genoux votre adversaire en quelques minutes seulement. Il nous est arrivé d’étudier longuement certaines cartes afin de trouver un moyen d’achever la partie le plus rapidement possible, ce afin d’économiser notre temps, et surtout, de parer à une éventuelle lassitude. L’autre point noir des parties temps réel, les catastrophes climatiques. Parfois, elles vous avantagent, mais les choses ont toujours plutôt eu tendance à tourner en notre défaveur lors de notre test. Une éruption volcanique peut par exemple bloquer certaines routes d’accès en créant des chemins de lave dévastateurs, ainsi, la moindre unité se trouvant sur une rivière de magma est pulvérisée sans sommation. Il est toujours amusant de voir l’ennemi se faire prendre au piège, mais il faut parfois attendre plusieurs minutes pour débloquer les accès, ce qui peut vous paralyser dans la partie sur une phase d’assaut final.
D’autres événements climatiques sont tout aussi pénalisants, tels que les ouragans sur une carte aérienne par exemple. Cette catastrophe balaie en effet tout ce qui se trouve en vol, empêchant par la même occasion tout déploiement d’unité sur le terrain. Ceci paralyse donc totalement la partie pendant plusieurs secondes, à moins d'avoir des bâtiments à construire pendant ce temps. Les tempêtes glaciales sont aussi un vrai calvaire si vous jouez comme nous avec des unités à camouflage optique, puisque cette technologie est parasitée par les vents magnétiques. Pour ajouter une difficulté supplémentaire, la visibilité sur le terrain est divisée par deux, nécessitant parfois de rester immobile pour ne pas avoir de mauvaise surprise. A l’arrivée, cet élément du jeu devient trop contraignant pour que le niveau de difficulté accru qui en découle soit considéré comme une bonne chose. Heureusement, ces tempêtes ne sont pas trop fréquentes et n'empêchent pas de passer un bon moment. Du point de vue du gameplay, nous avons ici à faire à un système de construction sur emplacement fixe, qui donne la possibilité au joueur de déployer diverses extensions en fonction de ses besoins. Le bémol vient de la manière dont le jeu gère le déploiement d’unités, qui nécessite un clic de trop pour les joueurs qui n’utiliseraient pas de raccourci clavier.
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