C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, dit le proverbe. Un adage parfaitement adapté à Nintendo qui, une fois n'est pas coutume, troque cette fois le pot de soupe contre celui de peinture avec Splatoon, nouvelle licence exclusive ayant la lourde tache de continuer à soutenir une WiiU fort malmenée par ses nouvelles concurrentes. Alors, tableau de maître ou croûte de barbouilleur ? La réponse, maintenant !
Note : Suite à des problèmes de box internet chez Davton, nous n'avons pu capturer que des extraits du mode solo du jeu.
A première vue classique, Splatoon est donc un jeu de tir... Oups, pardon. Splatoon, disions-nous, est donc un jeu de tir basé avant tout sur le multijoueur (essentiellement en ligne, nous y reviendrons), au principe aussi original que sa direction artistique. En effet, si le frag d'adversaires y est possible, il ne représente en rien la finalité du jeu, consistant en premier lieu à recouvrir l'aire de combat de la couleur de peinture associée à son équipe constituée de quatre joueurs. Cela à l'aide d'un arsenal bien plus basé sur le "paint" que sur le "ball", et d'une maniabilité elle aussi bien particulière... mais n'anticipons pas !
Crevons en premier lieu un abcès qui pourrait gêner nombre d'entre vous : si vous désiriez acquérir Splatoon uniquement pour son contenu solo, oubliez d'ores et déjà cette idée. Malgré la présence de boss plutôt amusants, d'un scénario léger mais qui a le mérite d'exister, et de la possibilité d'augmenter les capacités de son avatar, le mode solo reste extrêmement court et limité. En effet, lors des quelques heures (entre cinq et huit environ) passées à exterminer de l'alien rigolo mais très peu réactif dans des arènes riquiqui, vous ne ferez qu'effleurer le gameplay du titre, le solo n'étant véritablement qu'un long tutorial qui ne vous fera finalement qu'assez peu progresser avant d'attaquer le véritable intérêt du jeu : les matchs en ligne.
Car la maniabilité, loin d'être totalement instinctive, demandera un certain nombre de joutes de rodage avant de commencer à enfin se laisser dompter. Bien évidemment, la visée au Gamepad sera l'obstacle numéro un pour tout habitué des jeux de tir consoles habituels ; et pourtant, au fil des parties, on finira par prendre le pli et par accepter ce choix étrange donnant un prétexte à l'existence du gyroscope de la controversée manette de Nintendo. Les plus allergiques au motion gaming pourront toutefois opter pour une visée aux sticks traditionnelle si le cœur leur en dit, la sensibilité de ceux-ci étant de plus réglable dans les options. Autre atout du Gamepad, l'écran tactile sera quant à lui fort utile pour se téléporter rapidement sur la map, à l'aide d'un simple clic sur l'icône d'un partenaire.
Au niveau des spécificités Splatoonesques, la transformation en calamar permettra des déplacements rapides dans toute surface peinturlurée dans la couleur de son équipe, ce qui comprend aussi bien le sol que les murs. Également indispensable pour recharger son stock de munitions colorées, la nage en eaux Ripolin sera une des clés de la survie, tout autant que la maîtrise des nombreuses armes disponibles à l'achat dans les magasins du hub du jeu - façonné tel un mini centre-ville. Se débloquant au fil de l'inoxydable montée en niveau typique des shoot multijoueur, l'arsenal de Splatoon est aussi vaste que varié, de la mitrailleuse au sniper en passant par le redoutable rouleau, et l'on conseillera de tester chaque type d'arme au moins une fois afin de trouver pinceau à son pot. Les précieux deniers gagnés en combat pourront aussi être dépensés en chaussures, t-shirts et couvre-chefs, à l'intérêt pas uniquement esthétique puisqu'ils octroient tous des bonus de compétences, comme une recharge d'encre plus rapide ou une vitesse de déplacement accrue. De plus, ces équipements pourront monter en niveau, afin de débloquer des compétences supplémentaires. Enfin, un étrange PNJ caché dans une ruelle de la ville vous permettra une fois par jour d'acquérir une pièce d'équipement choisie sur n'importe quel joueur se promenant sur la place de la ville.
Ces principes exposés, que donne finalement l'essentiel, à savoir le feeling du jeu, Gamepad en mains ? Malgré l'inintérêt quasi total de votre serviteur concernant les jeux de tir en ligne multijoueur, force est d'avouer que le plaisir de jeu est plus que présent. Un gameplay à la fois simple et profond, une pêche d'enfer, un intérêt sans cesse renouvelé font de Splatoon une expérience multi fort plaisante, à la patte Nintendo indéniable, à même de convaincre les plus réticents au genre. Il est extrêmement difficile de s'empêcher d'enchaîner les parties une fois commencé, et le redoutable syndrome de l'infini "encore une petite dernière" vous emmènera repeindre les maps jusqu'au bout de la nuit, à la recherche de l'ineffable sentiment de satisfaction obtenu lors d'une partie gagnée grâce à une arène fièrement colorée intégralement par vos soins. Car, qu'on se le dise, Splatoon cache sous ses airs de petit shoot inoffensif et rigolo une merveille d'équilibrage et de finesse, et la tactique sera aussi importante que l'habileté au tir pour espérer triompher de l'équipe adverse.
De quoi regretter d'autant plus le faible nombre de maps présentes (seulement cinq), que des DLC en théorie gratuits devraient venir gonfler régulièrement. Autre motif de fâcherie, le mode multijoueur hors ligne, s'il est bien présent, ne se limite qu'à deux joueurs dans un unique mode, de surcroît peu passionnant. Une preuve supplémentaire de l'intérêt du jeu en ligne uniquement, dont on espère que les problèmes de serveurs et d'interface rencontrés (longs temps d'attente, impossibilité de quitter une partie pas encore démarrée...) se règleront au fil du temps. Enfin, impossible de ne pas consacrer quelques lignes à la direction artistique si particulière de Splatoon. Coloré (heureusement !), pop et cartoonesque sans pour autant singer Dreamworks, le design du titre est une franche réussite, à l'image de ses musiques entraînantes collant parfaitement à l'action sans être envahissantes. Parfait pour replonger toutes tentacules dehors dans ce bain de couleurs impitoyable !
Tous les commentaires (26)
Le jeu à l'air rigolo mais m'intéresse pas vraiment faut dire. Et j'aime pas vraiment la DA.
Mais j'avais des doutes quand à la réussite du projet et manifestement Nintendo a réussi son coup, tant mieux, après je me demande si c'est un jeu qui va faire vendre des machines. Bonne review en tout cas.
Je voulais savoir au niveau des déplacements dans la peinture : il y a de l'inertie ? Un semblant de maîtrise à avoir qui permettrait de se déplacer plus vite et mieux au fil des heures ? Par exemple si une flaque de peinture se trouve dans un endroit en pente, la vitesse est différente ?
@NoNack : y a pas de quoi ! Et merci à toi pour les compliments :)
Je rejoins NoNacK, la blague carambar c'est du top niveau GSY :p
Super test en phase avec mon ressenti. C'est à Nintendo de faire vivre son titre comme il sait le faire avec ses autres licences, si au final il y a autant de cartes que de circuits dans les Mario Kart, ce sera génial.
C'est exactement dans ce domaine que j'attends Nintendo.....il faut continuer dans cette voie, et nous proposer des jeux d'aventures, des jeux d'explorations, des shoots...etc dans des formules nouvelles et tout public.
Oui, j'espère que le suivi promis sera à la hauteur. Le jeu le mérite vraiment.
par contre niveau DA je trouve qu'on est plus sur un tritre typé Sega, vous trouvez pas ?
peu imprte vous allez me dire hein, mais voilà :)
a jouer ca doit etre sympa, mais en spectateur c'est assez illisible :P
Il y a une sorte de TV-Splatoon dans le jeu, et les cartes sont imposées pendant une durée assez longue, et sur cette durée, ce sont 2 cartes qui tournent en boucle. Dans l'écran du jeu, on devine que ce seront 3 cartes qui seront proposées par période.
Donc ce sont 5 cartes, mais on ne choisi pas :)
Naaan!