Nous poursuivons notre série d'articles sur les jeux présentés à la Gamescom avec un panel de jeux tirés du line-up de SEGA. Le temps nous ayant malheureusement manqué pour aller saluer Sonic Generations, nous nous sommes concentrés sur des titres aussi variés que Aliens: Colonial Marines, Binary Domain, Renegade Ops ou encore le mode multijoueur d'Anarchy Reigns. Rien de forcément très nouveau pour ceux qui dévorent l'actualité à pleines dents, mais c'est tout de même l'occasion de vous faire part de notre avis impartial sur leur potentiel.
Jeu XBLA/PSN prévu pour le mois de septembre, Renegade Ops utilise le somptueux moteur de Just Cause 2 dans un shoot 'em up sur roues jouable jusqu'à quatre en coopération. Assez logiquement donc, le jeu affiche des graphismes très agréables et plutôt détaillés et son framerate est aussi solide qu'un serpent japonais. Le gameplay se veut très accessible, avec la possibilité de tirer à 360 degrés à l'aide du stick droit, une touche de boost pour rattraper son retard sur ses petits camarades, et une arme secondaire spéciale qui dépend du véhicule choisi au départ.
Assez proche du Gatling Gears d'EA, le jeu d'Avalanche Studios se veut tout de même plus nerveux, véhicules à quatre roues oblige, et il arrivera donc qu'on soit forcé de se lancer à la poursuite de sa cible, comme lors de l'attaque du train qui concluait le niveau que nous avons pu essayer sur place. Si notre essai s'est révélé somme toute assez court, il nous a cependant permis de découvrir un jeu sympathique, qui, s'il ne devrait en aucun cas révolutionner le genre, pourrait bien faire mouche auprès des amateurs de shoot à plusieurs.
Plus court encore, notre premier contact avec le mode multijoueur d'Anarchy Reigns nous a laissé plutôt dubitatifs. Après les excellents Bayonetta et Vanquish, difficile en effet de comprendre où Platinum Games espère aller avec ce descendant de Powerstone. Graphiquement déjà, l'arène proposée était très en deçà de toutes les autres productions du studio. Pire, avec ses couleurs ternes et verdâtres, on peut même dire qu'Anarchy Reigns faisait office de très mauvais élève, et avec un visuel tout juste passable malgré une zone de jeu réduite, on peut raisonnablement s'inquiéter quant au reste du jeu. Gageons que Platinum Games saura nous surprendre agréablement, mais pour une démo de salon, voilà qui une bien étrange façon de mettre son prochain bébé en valeur.
Reste le gameplay, dont je dois dire qu'il a eu du mal à me passionner. Jouable jusqu'à huit joueurs maximum, la session se limitait à quatre mais les parties n'en étaient pas moins assez brouillonnes. Si les coups sortent plutôt bien et si les divers bonus aléatoires permettent de lancer des attaques aux effets destructeurs, la caméra n'est pas toujours idéalement placée et on s'amuse finalement assez moyennement à marteler les boutons de la manette. On imagine qu'avec un peu plus de pratique, le jeu révèle sans doute plus de potentiel, mais en attendant d'en voir plus, le mode multijoueur d'Anarchy Reigns ne nous a pas laissé un souvenir impérissable.
Quand l'équipe en charge de la série Yakuza se décide à développer un jeu en pensant aussi au public occidental, cela donne Binary Domain, un jeu de tir à la troisième personne futuriste, mais pas que. En effet, pour ne pas s'aliéner une bonne partie de leurs fans japonais, leur nouveau jeu s'applique à proposer un univers riche et surtout une narration soignée. D'où l'importance de créer des personnages complexes et de développer tout un système relationnel entre eux. Dans Binary Domain, tout ce que le joueur fait ou dit est jugé par ses coéquipiers, ce qui change drastiquement leur comportement à son égard. Dans la pratique, cela peut tout simplement se traduire par le refus d’exécuter un ordre sur le champ de bataille, ou encore le lapse de temps plus ou moins long qu'ils mettront à venir aider le joueur quand il est en danger.
Vous l'avez compris, Binary Domain comprendra donc un aspect tactique puisqu'il sera possible de diriger son équipe sur le terrain en lui donnant divers ordres. Des ordres que l'on pourra d'ailleurs aussi donner vocalement, à l'aide d'un micro ; plus original, figurez-vous que les développeurs n'ont pas limité cette fonction de reconnaissance vocale à la gestion de ses coéquipiers. En effet, il sera également possible de "converser" avec les autres personnages de façon plus naturelle. Exemple pendant la démonstration : le joueur appelle le personnage féminin de l'équipe qui lui demande ce qu'il veut ; il lui déclare alors sa flamme en lançant un émouvant "I love you", ce à quoi elle rétorque que le moment est bien malvenu pour ce genre de déclaration. Amusant, même si on voit assez vite la limite d'un tel procédé. On doute que cela puisse vraiment apporter quelque chose aux mécaniques de gameplay, mais voilà qui aura peut-être le mérite de détendre l'atmosphère entre deux joutes. On nous a tout de même annoncé plus de 70 combinaisons de mots possibles pour ces interactions d'un autre genre.
Ceci mis à part, le jeu se déroule comme tout bon TPS, avec mise à couvert, visée à l'épaule et tout la panoplie habituelle de glissades et roulades. La localisation des dégâts sur les robots ennemis est assez poussée, puisque vous pourrez les démembrer, action qui n'aura pas forcément pour effet de les arrêter, l'IA étant capable de ramasser son arme avec son autre bras, ou de ramper jusqu'à vous comme un Terminator en manque de câlins. De ce point de vue, le jeu semble se montrer efficace, avec une maniabilité assez précise, pour autant que nous ayons pu en juger sans y jouer. Là où par contre, le titre de Toshihiro Nagoshi a encore besoin d'un bonne couche de polish, c'est sur sa réalisation. Bien sûr, la version présentée n'était pas finalisée (le jeu n'étant pas attendu avant le mois de février 2012 partout dans le monde), mais il restait encore de nombreux soucis de framerate et d'aliasing, sans parler des quelques errements de l'IA alliée qu'on espère voir corrigés d'ici la sortie. Visuellement, le jeu propose un ensemble relativement modeste, mais le design des robots m'est apparu comme plutôt réussi, ce qui est moins le cas des environnements présentés (le Tokyo du futur), encore très génériques.
Même si la plupart des précédents jeux mettant en scène l'effrayante créature d'Alien ont su procurer de bonnes sensations (on pense par exemple à Alien Trilogy sur PS1 ou Alien vs Predator – l'original ou même sa version 2010), jamais le fan invétéré de la série cinématographique n'avait vraiment été satisfait par ses adaptations vidéo-ludiques. La tâche est donc rude pour Gearbox qui prépare depuis quelque temps maintenant Aliens Colonial Marines. D'emblée, on essaie de nous rassurer sur le respect de l’œuvre originale en nous annonçant que Ridley Scott supervise le scénario du jeu et que Syd Mead (qui s'était chargé du design de l'intérieur du Sulaco d'Aliens) fait aussi partie de l'aventure. L'histoire fait suite à celle du troisième film alors qu'une équipe a été envoyée sur le Sulaco pour retrouver la trace de Ripley.
Tout commence donc par l'inévitable crash et le réveil un peu rude du héros. Rude comme son caractère si l'on en croit le doigt d'honneur qu'il brandit au coéquipier venu l'aider à se lever lorsqu'il lui demande combien de doigts il voit... La suite est on ne peut plus classique, le radar s'affole, les bips inquiétants retentissent de plus en plus vite tandis que les malheureux marines sont happés par les aliens qui traînent déjà dans les conduits d'aération. Les couloirs sont sombres, l'ambiance bien rendue, même si les scripts s'enchaînent sans doute un peu trop, scène d'introduction oblige. Après une lutte sans merci pour échapper aux prédateurs impitoyables, le joueur se retrouve face à face avec un xénomorphe gigantesque qui ne laisse pas d'autre choix que de prendre la poudre d'escampette. Quelques foulées plus tard, le hangar dans lequel le héros a pu se réfugier avec d'autres marines est envahit par la vermine et leur petit copain l'alienzilla et il est déjà l'heure de mettre fin à cette courte mise en bouche.
Tous les commentaires (4)
Le coup du micro dans Binary Domain est une idée assez rigolote, j'étais sceptique mais là ma curiosité est aiguisée ^^
Chouette aperçu en tout cas, merci :)
Par contre dur constat après avoir lu les aperçus des grosses pointures occidental comme Bethesda,Ea et Ubi.Encore un éditeur Jap qui ne laisse aucun rêve transparaitre certains titres ont l'air juste bon on es loin d'un Prey2,Rage,Bf3,Rayman and co.
Sinon confirmation du potentiel de Binary domain,que j'attends de plus en plus!!!Mechas+Tôkyô+Toshihiro Nagoshi+pleins d'autres trucs=attente au maximum!!!!