S'il est une preview que l'on ne s'attendait pas nécessairement à recevoir pendant l'été, c'est bien celle de Funko Fusion, qui arrive pourtant dès le 13 septembre sur PlayStation 5, Xbox Series X|S et PC. Un contenu que nous sommes cependant ravis de pouvoir vous offrir, en vidéo commentée et en texte (les deux étant complémentaires), en espérant que vous y trouviez votre compte. Bonne lecture et bon visionnage !
Dans ce premier aperçu de Funko Fusion, nous avons pu nous essayer à deux des nombreux mondes qui seront disponibles à la sortie : Jurassic World et Hot Fuzz. Cela ne surprendra personne, la formule s'inspire grandement de ce qui a déjà été fait dans les titres LEGO récents, dans la manière assez décalée et drôle de présenter l'histoire et les personnages d'une part, mais aussi dans la façon de structurer le jeu lui-même. Ainsi, l'usine Funko Pop fait office de hub où il est possible d'accéder aux différents univers, que l'on débloquera à priori au fur et à mesure dans la version finale. Une fois ceci fait, passer de l'un à l'autre se fera sans contrainte, avec la possibilité de revenir dans des niveaux déjà terminés pour y obtenir le 100%. Chaque monde se divise en plusieurs séquences, qui nous permettent de suivre le scénario mis en place, et où l'on doit récupérer la couronne dorée du secteur pour faire progresser l'aventure. Chaque niveau propose également moult objectifs annexes à remplir pour motiver les joueurs à y revenir (il ne semble pas possible de tout faire au premier passage d'après ce que nous avons vu). Si l'on peut changer de personnage au sein d'une zone, en se rendant près d'une boîte Pop pour en choisir un nouveau, Funko Fusion n'a pas l'air de s'appuyer sur l'idée d'une complémentarité entre les différents héros. Contrairement aux jeux LEGO, nul besoin de faire le switch pour profiter de capacités différentes, et atteindre par exemple un endroit autrement inaccessible. Les seules choses qui diffèrent d'un personnage à l'autre sont les armes qu'ils utilisent, et parfois le fait que certains voient leur roulade remplacée par un bouclier anti-émeute. Il est probable que d'autres variations seront proposées avec d'autres figurines de la collection, mais nous ne les avons pas vues. Quoi qu'il en soit, il est parfaitement possible de conserver le même personnage du début à la fin, ce qui est un peu dommage vous en conviendrez. Le jeu à plusieurs jusqu'à quatre en ligne est une option, mais si ce n'est accroître votre puissance de feu, cela ne devrait pas changer radicalement l'expérience. Funko Fusion se présente sous la forme d'un shooter à la troisième personne où l'arme principale du personnage dispose de munitions illimitées, mais il est possible d'étoffer son arsenal temporairement en ouvrant des coffres dorées, qui demandent toutefois de dépenser les petites pastilles que l'on récolte en détruisant certaines parties du décor, ou en ouvrant les autres types de coffres (bleus ou marrons).
Les sensations de tir sont plutôt sympathiques, même si le feedback n'est pas aussi satisfaisant que dans les shooters plus sérieux auxquels nous avons l'habitude de jouer. Le fait que les armes n'émettent quasiment aucun bruit, comme si elles étaient toutes munies d'un silencieux, donne un peu l'impression de jouer avec des pistolets ou des fusils Nerf, mais dans le feu de l'action, cela passe plutôt bien, et cet aspect du jeu est peut-être même plus percutant que dans les jeux LEGO. On aurait cependant pas dit non à la possibilité d'un rechargement manuel des armes à feu. Le combat au corps-à-corps est viable, et il est même nécessaire pour vaincre certains adversaires, soit parce qu'ils sont uniquement sensibles à ce type d'attaques, soit parce qu'ils demandent d'alterner entre les deux. Concernant les boss, on espère que les patterns seront un peu plus variées que celles que nous avons vues, qui se répètent parfois de l'un à l'autre. Même s'ils restent tout à fait fonctionnels, il arrive que les affrontements soient quelque peu brouillons, à cause de la caméra notamment, et quand le nombre d'ennemis devient plus important, la barre de santé peut rapidement baisser, et si l'on ne parvient pas à consommer une potion de soin à temps (il faut bien sûr en posséder une dans son inventaire), cela peut mal se terminer. Une fois mort, le personnage prend l'apparence d'un petit fantôme, ce qui l'oblige à se rendre à la boîte Pop la plus proche pour ressusciter, moyennant quelques pastilles au passage. En dépit de l'absence de complémentarité entre les personnages, Funko Fusion essaie néanmoins d'incorporer une forme de système de progression pour justifier les nouvelles incartades dans des niveaux déjà visités. Les différentes zones cachent en effet des items qu'il faut ramener au distributeur correspondant (parmi trois) pour débloquer de nouvelles armes (des grenades par exemple) et de nouveaux gadgets et objets de soin. Pour ce faire, il faudra au préalable dénicher plusieurs de ces items (trois en général pour les gadgets, qui servent généralement à progresser au sein du niveau lui-même, plus pour les autres). Parmi les outils que l'on récupère assez tôt, on trouve celui qui nous permet de faire bondir notre personnage assez haut pour atteindre une zone surélevée, les fusibles, qui servent à activer certains mécanismes, et l'appareil photo doté de lumière noire, utile pour faire apparaître des indices. Et c'est là que Funko Fusion essaie un peu de tirer son épingle du jeu en diversifiant les situations autant que faire se peut. Les développeurs donnent en effet l'impression de vouloir proposer une certaine variété en adaptant les mécaniques à l'univers dans lequel on se trouve. Dans celui de Hot Fuzz par exemple, on analysera (très simplement) des scènes de crime, on piratera des caméras pour interagir avec des interrupteurs ou des valves (à la manière d'un Watch_Dogs-lite), etc. S'ils parviennent à donner une identité propre à chacun des mondes via certains éléments de gameplay, voilà qui pourrait être un plus non négligeable.
Bien qu'il ne soit pas toujours judicieux d'évoquer la partie technique à l'occasion d'une preview, qui n'est en aucun cas à considérer comme une version finale, nous allons tout de même l'évoquer dans cette dernière partie. Nonobstant les quelques bugs (plus ou moins gênants) que nous avons rencontrés, et qui sont somme toute assez courants à ce stade du développement, cette build PC nous a surtout frappé par sa grande gourmandise. Nous avons bien conscience que notre RTX 2080 Ti n'est plus de première jeunesse, tout particulièrement pour un jeu développé sous Unreal Engine 5, mais comme la présence de DLSS 3, FSR 3, XeSS ou TSR ne semble pas la soulager énormément, y compris en baissant la résolution jusqu'au 1080p, il reste sans doute du travail d'optimisation à fournir avant la sortie du jeu. Inutile de vous dire qu'en optant pour le DLAA, les performances en ont souffert encore plus ! Pour les possesseurs d'une carte NVIDIA de série 4000, il sera possible d'activer la génération d'images supplémentaires, mais pour les autres, il faudra probablement faire quelques concessions dans les options graphiques : illumination globale, ombres et reflets semblent par exemple assez demandeurs en termes de puissance, mais comme vous avez le choix entre les niveaux minimum, faible, moyen, élevé et épique, il devrait être possible de personnaliser le rendu à sa guise pour en profiter au mieux. Les différents niveaux ne sont certes pas bien grands/longs, mais les éclairages et les textures se veulent assez réalistes, et le jeu arbore des graphismes plutôt flatteurs dans l'ensemble. Certaines zones ont mis plus à mal notre carte graphique que d'autres, comme celle de la jungle de Jurassic World, mais encore une fois, il reste encore un peu de temps aux développeurs pour optimiser tout cela, sans compter que les différents fournisseurs de GPU nous gratifieront sans doute de pilotes dédiés quand l'heure de la sortie officielle sera venue. Sans avoir pu voir tourner les versions PlayStation 5 et Xbox Series X, on ne s'inquiète pas trop pour elles et on se dit qu'il devrait largement y avoir la place pour deux modes graphiques. Espérons cependant que le studio 1010 saura faire en sorte de nous offrir une expérience parfaitement fluide dans un cas comme dans l'autre. Enfin, évoquons rapidement l'aspect sonore du jeu si vous le voulez bien. Du côté des doublages, rien à signaler puisque les personnages ne parlent pas distinctement et se contentent d'émettre des borborygmes qui ne sont pas sans rappeler ceux des premiers jeux LEGO. Les musiques reprennent évidemment celles des différents films dont sont issus les mondes traversés et cela devrait ravir les fans, mais nous avons trouvé que le thème principal de Hot Fuzz (auquel on a droit dans le premier niveau de ce monde) devenait vite assez redondant, et était même parfois bien trop dynamique par rapport à ce qui se passait à l'écran. Un détail nous direz-vous, mais tout de même...
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Commentaire du 17/08/2024 à 11:10:59