Si Nier premier du nom est un titre injustement passé assez inaperçu sur la gen précédente, il aura néanmoins su marquer une partie de la frange de joueurs curieux qui a bien voulu se laisser happer par son originalité. Son univers sombre, sa DA unique, ses personnages attachants, son excellent scénario à fins multiples ou encore sa bande son magistrale, ont de manière générale réussi à prendre le dessus sur sa partie technique déjà en retrait à l’époque de sa sortie. Ce fût malheureusement le dernier jeu développé par Cavia, un petit studio tokyoïte notamment connu pour Drakengard et Beat Down: Fists of Vengeance. Bref, l’espoir d’une suite n’effleurait pas même le plus hardcore des fans, quand le miracle d’un partenariat entre Square Enix (déjà éditeur du premier jeu) et PlatinumGames donna naissance, à la surprise de tous, à NieR: Automata. Nous avons eu l’honneur de passer 3 heures aux commandes de 2B, accompagnée de 9S, les deux androïdes et protagonistes principaux de cet opus inespéré, et dont vous allez pouvoir découvrir nos premières impressions.
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MàJ 2 : ajout de 2 vidéos de la version preview
Certains d’entre-vous se sont probablement déjà frottés à la démo disponible depuis fin décembre, qui nous faisait arpenter un environnement industriel plutôt cloisonné et se clôturant par un combat de boss à séquences multiples assez épique. Sachez déjà qu’il s’agit bel et bien du tout début de l’aventure, mais que l’étonnante introduction y a été volontairement amputée afin de conserver un minimum de surprises pour les joueurs. Si on y retrouve bien l’ambiance particulière du premier jeu – qui rappelons-le fait office de spin off à l’une des fins de Drakengard – l’aspect monde semi-ouvert, villages et autres quêtes annexes non présents sur la démo, sont toujours de la partie. En résumé et pour ceux qui doutaient, nous sommes bel et bien en présence d’un ARPG avec tout ce que cela implique. Bref, après un retour à notre base (passage par ailleurs assez particulier que nous nous garderons bien de vous spoiler), 2B et 9S débarquent aux abords d’une ville en ruines et dont la nature a déjà repris ses droits. Dans cette zone déjà plus ouverte, quelques robots ennemis côtoient de rares bêtes sauvages que nous vous déconseillerons vivement d’attaquer d’entrée de jeu. Après une courte balade au milieu de ces immeubles sans vie, nous découvrons un campement de fortune peuplé, et qui sera l’occasion de se familiariser avec les premières quêtes secondaires, le marchandage et autres crafting d’équipement. Nous ne rentrerons pas dans les détails lors de cette preview, mais notez que les joueurs familiers du premier opus retrouveront vite leurs marques, exemple avec le forgeron qui vous réclamera divers matériaux afin d’ouvrir son commerce vous permettant par la suite de crafter de nouvelles armes et de les améliorer. Il est même dorénavant possible de pêcher à divers points d’eau à l’aide du petit drone qui nous accompagne – exit la bonne vieille canne à pêche antédiluvienne. Premier constat, l’exploration est ici enivrante au point d’en oublier l’objectif qui nous était donné. Qu’importe, pour le moment nous nous évertuons à réactiver les points d’accès disséminés dans les environs, car en sus de révéler la map aux alentours, certains donnent accès à un retour rapide à la base. Les quêtes passent, et nous nous retrouverons dans un décor plus désertique. Il est fort agréable de constater que ces changements de zone se font de façon naturelle, sans transition ni écran de chargement.
Nier possédait une particularité, la collection de mots, récoltés en tuant des ennemis et qui pouvaient par la suite être appliqués à notre équipement afin de l’améliorer de diverses manières. Si ce système de mots semble avoir disparu, notre charmante androïde peut en revanche être équipée de puces électroniques lui débloquant moult capacités. Affichage des barres de vie ennemies, indication du loot sur la carte, et autres divers upgrades plus ou moins utiles en fonction des situations. Vous n’aurez pas la possibilité de tout équiper en même temps, mais sachez qu’il est permis de mémoriser plusieurs configurations facilement interchangeables via le menu. Ce système de puces peut être géré manuellement pour les plus pointilleux, cependant le jeu vous laisse également le choix d’opter pour une configuration optimale automatisée, et de favoriser plus l’attaque, la défense ou un équilibre entre les deux. Mais changeons de sujet, car dans ARPG il y a le "A" de action. Nier était connu pour son mélange de combats en temps réel traditionnels et de phases plus typées shoot’em up, notamment lors des affrontements contre les boss. Si la jouabilité n’était pas des plus parfaites, cette suite se dote d’un gameplay aux petits oignons. Précis, nerveux et dotés d’une incroyable mise en scène, les combats sont tout simplement jouissifs. Combos mélangeants corps à corps survolté et phases de shoot à l’aide de notre drone, esquive au dernier instant octroyant un launcher permettant de punir dans les airs tout un groupe d’ennemis, switch à la volée entre les 2 armes équipées d’une simple pression sur la croix directionnelle, ou encore regain de vie qui peut parfaitement s’activer en plein milieu d’un combo et ce, sans temps mort. Ne tournons pas autour du pot, vous l’aurez probablement compris, nous avons à faire à du PlatinumGames pur jus, dans la droite lignée de l’indétrônable Bayonetta. Par ailleurs les différents modes de difficulté proposés se destineront à tous types de joueurs, du plus casual au plus hardcore en passant par différents intermédiaires.
Les sous-titres seront disponibles en diverses langues, dont le français, tout comme le choix du doublage (japonais ou anglais), d’excellente facture dans les deux cas. Est-il nécessaire de nous attarder sur l’OST, sachant qu’elle est toujours composée par l’exceptionnel Keiichi Okabe. Histoire de hyper un peu les foules, sachez juste que lors de ces 3 heures, il nous est arrivé à plusieurs reprises d’arrêter tout simplement de jouer juste pour profiter un instant de la sublime mélodie qui venait subtilement chatouiller notre âme et nos oreilles. La direction artistique fait toujours mouche, tout comme l’ambiance et le character design, même si nous n’en avons pas encore assez vu pour savoir si les personnages atteindront le niveau d’un Emil, d’une Kainé ou d’un Grimoire Weiss. Enfin, terminons avec les sujets qui fâchent. Si ce NieR: Automata semble suivre en tout point les traces de son aîné, il en va malheureusement de même pour la partie technique. Nous étant essayé à une version PS4 non définitive, nous ne nous inquiétons pas trop des quelques passages où le 60 fps ne tient pas ses promesses. En l’état, nous n’avons pas été plus dérangés que cela lors des phases d’action, et il est probable que ce point soit corrigé lors de la sortie. Ce qui est déjà plus inquiétant, c'est la partie visuelle peu reluisante de certains décors, sachant que les zones plus ouvertes sont bien moins agréables à l’œil que le passage cloisonné de la démo. Pire, la partie technique souffre de quelques tares que l'on espérait ne plus revoir sur cette génération. À titre d’exemple, en sus de certaines textures franchement baveuses, pop-in et LoD venaient parfois entacher l’excellente direction artistique, avec notamment certains immeubles d’arrière plan pas même dignes de la gen précédente. Nous y reviendrons probablement lors de la review, pour savoir également comment s’en sortent les versions PS4 Pro et PC, mais sachez qu’à l’instar du premier Nier, il serait a priori dommage de se priver d’une telle aventure juste à cause d’une partie technique en deçà - pour le moment, seul et unique bémol du titre.
Tous les commentaires (14)
J'ai dus trop en bouffer je pense.
Tu es aveuglé par ton amour de tout ce qui est japonais et féminin. ^^
Et à mon avis le jeu a quelques cartouches en réserve en ce qui concerne le chara design, notamment, qui est signé Akihiko Yoshida (FF Tactics, Vagrant Story, Bravely Default entre autres... excusez du peu!). Bref pas inquiet là-dessus. Après on aime ou pas.
En ce qui concerne la technique, c'est sûr qu'après Horizon on va redescendre sur terre mais tant que le jeu arrive à tenir un frame rate constant, perso ça me va. Je m’accommoderai de quelques textures/modélisation un peu moche.
Surtout que le jeu... VA POUTRER GRAVE!! :fou:
^^
https://game-guide.fr/211030-nier-automata-de-belles-illustrations/