Quoi qu'en disent les esprits chagrins, il n'y a rien de mieux que le tricot. Outre la garantie d'avoir de merveilleux pulls bien chauds pour l'hiver - si toutefois vous avez une mère experte dans cet art - la sculpture de laine est également un excellent moyen d'obtenir une direction artistique de qualité dans un jeu vidéo. Et ce n'est point Yoshi's Woolly World qui nous contredira, GSY ayant bénéficié d'un avant-goût de cette future friandise onctueuse malgré les fils qu'elle laisse entre les dents. Ready, set... knit !
Sur la bien nommée Tricot'île, les Yoshis de laine coulaient une existence paisible, jusqu'à l'arrivée du sinistre magicien Kamek. Transformant les habitants en pelotes dignes de Bergère de France, l'odieux sorcier prit ensuite la fuite avec son butin, ne laissant que deux survivants derrière lui. Et c'est l'un de ces rescapés que le joueur incarnera pour partir à la poursuite de Kamek, et récupérer ses camarades laineux au fil de nombreux niveaux riches en dangers de toutes sortes.
Si Yoshi's Woolly World rappelle immédiatement le sympathique Kirby : Au Fil de l'Aventure pour sa patte graphique, c'était pourtant bien à un héritier spirituel de Yoshi's Story et autres Yoshi's Island auquel nous avions ici affaire. On retrouvait d'ailleurs la palette de mouvements bien connue de la monture préférée de Mario, avec les possibilités de faire un saut flottant, d'asséner un coup de fesses/presse bien senti, ou encore d'avaler ses adversaires. Une jouabilité déjà vue mais qui contenait néanmoins une bonne part de nouveautés grâce à la "Woolly's touch" du jeu ; en effet, outre la possibilité de littéralement dénouer des bouts de décors avec sa langue, Yoshi pouvait user de boules de laine bien pratiques pour emmêler ses antagonistes avant de les avaler afin de les transformer... en une autre boule de laine ! Yoshi pouvait ainsi accumuler jusqu'à six "munitions", servant aussi bien pour le combat que pour la découverte du nombre faramineux de passages secrets cachés dans les niveaux.
En effet, explorer les mondes de YWW en long, en large et en travers s'annonce comme un travail de titan, les quelques niveaux parcourus lors de cette preview regorgeant de chemins cachés et de bonus à récupérer (dont certains indispensables pour débloquer d'autres modèles de Yoshis à jouer) sadiquement dissimulés aux quatre coins du parcours. Ajoutez à cela un niveau de difficulté loin de la promenade de santé, et vous comprendrez que la quête du 100 % sera longue et ardue. On regrettait toutefois la gestion des checkpoints lors de notre session, aucune sauvegarde n'étant effectuée lors de la récupération des items cachés, obligeant donc à tout récupérer de nouveau en cas de perte de vie.
Afin de ne pas rendre fous les moins patients, un mode "relax" permettait entre autres facilités de sauter des étapes, tandis que la possibilité d'acquérir des badges octroyant des capacités spéciales le temps d'un niveau était offerte tous modes confondus. Si les compétences proposées s'avéraient en effet fort utiles (invincibilité face aux chutes, boules de laine géantes...), le coût desdits badges était assez prohibitif, et l'on préférait garder ses précieuses gemmes en cas de passage vraiment difficile plutôt que de les dilapider systématiquement à chaque niveau.
Autre moyen de se faciliter l'existence, un mode coop était présent, mais nous n'avons hélas pas eu l'occasion de l'essayer. Des boss étaient bien évidemment de la partie (dont quelques têtes bien connues des amateurs éclairés), pour des affrontements "vieille école" basés autant sur les réflexes que sur l'observation. Signalons enfin la présence de très sympathiques phases bonus nous mettant aux commandes d'un Yoshi-parapluie, d'un Yoshi-moto voire d'un Yoshi géant. Ces petites séquences en temps limité proposaient des respirations bienvenues en milieu de tableau, et s'avéraient aussi agréables à jouer qu'à regarder, même si cette maxime pouvait fort bien s'appliquer à notre session dans son entièreté.
Car visuellement, YWW s'annonce comme l'un des plus beaux titres de la Wii U. Malgré un effet de surprise atténué par l'existence d'un certain Little Big Planet, le rendu du titre de Nintendo est tout bonnement enchanteur, le design laineux rendant le bestiaire habituel irrésistible. Les quelques ralentissements rencontrés ne parvenaient pas briser le charme d'une direction artistique colorée et respirant la joie de vivre, ma préférence personnelle allant au Chomp de laine à rouler, à l'apparence terrassante de grotesque. Un bon moyen de garder le moral en ces temps de crise permanente, YWW s'annonçant comme un excellent antidépresseur à prescrire dès fin juin !
Tous les commentaires (7)
Mon coup de coeur WiiU!
Préco avec le zoli Yoshi en laine!
Ça sera un plaisir de voir ça en mouvement en qualité GSY.
Le nombre de chemins et de bonus cachés a l'air vraiment énorme, pour te donner une idée, en presque deux heures, je n'étais même pas venu à bout du deuxième monde, alors que j'avais abandonné l'idée de fouiller partout pour essayer d'aller le plus loin possible.