GSY Review PS5 Xbox Series X PC

La semaine s’annonce chargée côté reviews sur Gamersyde et on commence avec Alone in the Dark, qui arrive demain sur PlayStation 5, Xbox Series X|S et PC. Comme nous ne savons pas faire les choses à moitié, vous avez droit à un article généreux ainsi qu’à une vidéo de gameplay du jeu sur la console de Sony.

C'est dans les vieux Poe qu’on fait les meilleures soupes

Quand le tout premier Alone in the Dark sort en 1992, soit il y a trente-deux ans de cela, son impact est si grand qu’il va influencer l'un des plus grands créateurs japonais, un certain Shinji Mikami. Mais avant de devenir la source d’inspiration principale de la série Resident Evil, le projet tient son origine dans le rachat des droits de l'œuvre de H.P Lovecraft par Infogrames et son PDG de l'époque, Bruno Bonnell. On imagine que le succès du jeu de rôle papier L’Appel de Cthulhu n’est évidemment pas étranger à cet investissement, sans compter que l’univers imaginé par l'écrivain américain semble se prêter parfaitement à une adaptation en jeu vidéo. Reste néanmoins à trouver comment, à une époque où le jeu d’horreur n’est pas établi comme il le sera plus tard. On présente d’ailleurs souvent Alone in the Dark comme le tout premier Survival Horror, en omettant finalement d'autres tentatives dans le genre comme Haunted House (1981, Atari 2600), Ghost House (1986, Master System), Shiryou Sensen: War of the Dead (1987, MX-2) ou Sweet Home (1989, Famicom) pour n’en citer que quelques unes. C’est à Frédéric Raynal que l’on doit l'idée d’utiliser un environnement en 3D précalculée dans In the Dark (qui deviendra finalement Alone in the Dark). En effet, le jeune homme, passionné de technologie, s’attelait alors à la création d’un moteur maison. Plutôt visionnaire à l'époque, il bataille pour se faire remettre le projet d’adaptation du travail de Lovecraft en jeu vidéo, ce qui lui est tout d'abord refusé par sa hiérarchie. Pas découragé pour autant, il poursuit le développement de son moteur 3D avec Didier Chanfray, persuadé que cette nouvelle dimension parviendra à rendre le jeu plus crédible visuellement, et donc potentiellement plus immersif. Un an après l’achat des droits, Raynal se voit enfin confier la responsabilité du projet et c’est une petite équipe de six personnes qui se met au travail sur ce qui deviendra plus tard un titre culte pour toute une génération de joueurs. Inspiré des écrits d'Edgar Alan Poe (La Chute de la Maison Usher) et bien sûr H.P Lovecraft, le scénario fait mouche et remporte tous les suffrages, et comme le jeu innove aussi bien techniquement que ludiquement, il entre dans la légende.

La suite de l'histoire ne sera hélas pas aussi heureuse, car après un sérieux désaccord artistique, Raynal et une bonne partie de son équipe quitteront Infogrames alors même que le développement de la suite avait débuté. Comme souvent cependant, celle-ci utilisera néanmoins certaines de leurs idées. Preuve d’un divorce houleux, le créateur français finira par se retourner contre Bruno Bonnell quand la tristement célèbre adaptation cinématographique du jeu (avec Christian Slater) sort en 2005, sans que Raynal ne touche le moindre centime en droits d'auteur. Il souffrira aussi énormément de la communication de Capcom et de Shinji Mikami autour de Resident Evil, ces derniers niant toute influence d’Alone in the Dark dans ce qui sera, pour beaucoup de joueurs, leur tout premier survival horror. Une situation qui perdurera jusqu’en 2014, date à laquelle Shinji Mikami avouera enfin qu'il avait non seulement parfaitement connaissance de l'existence d’Alone in the Dark à l'époque, mais qu'il y avait aussi joué et que cela l’avait amené à revoir sa copie pour Resident Evil. On rappelle que ce dernier était au départ pensé pour être un jeu en vue subjective (ce que le septième opus deviendra d’ailleurs bien plus tard). Privée de son créateur, la série Alone in the Dark aura le droit à plusieurs épisodes après le succès du second volet. On pense surtout au sympathique The New Nightmare de Darkworks (sorti sur la première PlayStation, sur Dreamcast et PC en 2000/2001), mais on n'oublie pas non plus l'épisode de 2008, nettement plus décrié, mais à la bande originale magistrale. Développé par Eden Studios, qui avait tenté d'intégrer l'idée d’un monde ouvert au genre, sans oublier quelques prouesses technologiques (comme la propagation réaliste du feu), il n’avait pas reçu l’accueil escompté et avait pour ainsi dire précipité la seconde fin d’Atari (ex-Infogrames Entertainment, toujours dirigé par Bruno Bonnell), déjà assez mal en point.

L'annonce du retour d’Edward Carnby et Emily Hartwood sous la houlette de THQ Nordic avait de quoi surprendre, mais elle était finalement assez raccord avec l'état de l'industrie aujourd'hui. Restait à savoir ce que ce nouveau volet allait valoir dans le paysage vidéoludique actuel, surtout après le ravalement de façade percutant des anciens opus de Resident Evil, dont les remakes ont placé la barre très haut. THQ Nordic sachant pertinemment qu'il serait difficile de se mesurer à la série sur le plan de l'action, ils ont préféré miser sur l’ambiance et sur l’aspect aventure, qui prédominait dans le jeu original. L’implication de David Harbour (Stranger Things) et Jodie Comer (Killing Eve) se voulait rassurante quant aux ambitions narratives du studio Pièces Interactive, de même que l’aval de Frédéric Raynal quant à cette relecture du jeu original. Différent par son histoire, ce nouvel épisode met tout de même en scène les deux héros historiques de la série, à savoir Edward Carnby et Emily Hartwood. Contrairement au Alone in the Dark de 1992, Jeremy Hartwood n'est pas mort au moment où les deux protagonistes arrivent à Dercedo, qui sert cette fois de lieu de convalescence pour personnes fragiles psychologiquement. Emily s’est vue contrainte d’engager le détective Carnby pour découvrir ce qui est arrivé à son oncle disparu. Le manoir n'est donc pas vide à leur arrivée, et ils vont se retrouver confrontés à une certaine hostilité de la part du personnel, sans compter qu'une bonne part de mystère entoure l’absence de Jeremy Hartwood. Petit à petit, les deux héros (on en incarne un au choix) vont s’enfoncer dans les méandres des lieux et des tourments des quelques résidents qui s'y trouvent. Une plongée dans l’horreur progressive, mais on préfère vous prévenir, malgré le soin apporté à l'ambiance, Alone in the Dark ne fait jamais vraiment peur, et il ne s’appuie jamais suffisamment sur l’obscurité pour justifier son titre.

Dark and Spencer

Pour autant, n’allez pas croire que cette nouvelle version d’Alone in the Dark soit un bête ratage de plus dans la longue liste des tentatives de retour en grâce des gloires du passé. Si le résultat final est certes mitigé, et forcément contrarié par un budget et des moyens que l'on devine assez limités (malgré la présence de stars du petit et du grand écran), Alone in the Dark 2024 est suffisamment malin pour mettre surtout l’accent sur ce qui fonctionne bien. Ainsi, la découverte du manoir, des différentes pièces, l'apprentissage des lieux et la manière dont les développeurs jouent avec pour mieux nous surprendre, tout cela rend l'expérience plaisante. On pourrait croire que le jeu va se contenter d'être un simple huis-clos et qu'il va donc rapidement tourner en rond, mais les évènements étranges qui entourent Dercedo permettent de justifier l’implémentation de séquences se déroulant bien loin de cette maison de repos pas comme les autres. Ruelles brumeuses, entrepôt mal famé, bateau échoué, temple, vous allez voyager bien plus que prévu. Et c'est sans compter sur les changements d’ambiance qui vont s'opérer au sein même du manoir à mesure que la journée avance. On va également découvrir de nouvelles pièces, auxquelles on ne pourra accéder qu'après un certain temps, dans la plus pure tradition des jeux du genre. L'aspect aventure et recherche se veut donc plus poussé que dans un Resident Evil, qui verse beaucoup plus régulièrement vers l'action. On le verra d’ici peu, mais c’est un choix plutôt judicieux qui profite grandement à l’atmosphère générale du titre. En cela, cette nouvelle version du jeu se veut finalement plus proche de l’original, et moins des autres forcément.

Cette volonté de délaisser l’action au profit de la partie investigation, on la trouve dans le choix de proposer un mode de guidage à l'ancienne, c'est-à-dire, le moins intrusif possible, sans vous indiquer votre objectif d’un marqueur sur la carte, et en limitant les aides pour les nombreuses énigmes que vous croiserez sur votre route. On vous conseille d'ailleurs de jouer de cette manière, car en dehors d’un passage qui nous a laissé perplexe (même en passant au mode guidé), tout est largement à la portée de tous. Le jeu nous demande régulièrement de consulter les notes que l’on trouve ou le carnet de Jeremy pour y glaner les indices nécessaires à la résolution des différentes énigmes. Il est cependant souvent question de trouver des codes chiffrés, que ce soit pour utiliser (à plusieurs reprises) un étrange médaillon ou la combinaison d’un coffre fort. Il y a bien sûr d’autres types d’énigmes, et dans l'ensemble elles sont plutôt bien intégrées dans l’univers et dans l’histoire mais on reste cependant dans le très classique. La progression est fluide, on apprend à connaître le manoir tout en se faisant régulièrement surprendre par un passage dans une version altérée de ce dernier, ou une séquence en extérieur qui nous entraîne dans la psyché de Jeremy ou ses souvenirs, qui donnent l’impression de vivre des rêves (ou cauchemars) éveillés. Sachant que tant qu’Edward ou Emily évoluent dans la réalité, ils ne risquent jamais de faire une mauvaise rencontre, le jeu limite quelque peu les surprises, bonnes comme mauvaises. Dans le dernier tiers de l'aventure, la structure du jeu se bouscule un peu plus, à savoir que l'on sort un peu de l’enchaînement figé manoir-rêve-manoir-rêve. Le cauchemar s’invite donc petit à petit dans la réalité, et les différents personnages croisés finissent par révéler leur vraie nature. Bonne ou mauvaise ? À vous de le découvrir, mais d’ici là, vous aurez eu le temps d’apprendre à les connaître, via les nombreux documents découverts et les séquences cinématiques qui soulignent généralement leur comportement énigmatique.

Chili con Carnby

À côté de cette approche “jeu d’aventure” qui sied plutôt bien au jeu, on trouve ponctuellement des phases résolument plus tournées vers l'action. Difficile, voire impossible, d'imaginer un jeu d’horreur sans ennemis à affronter, et Alone in the Dark ne déroge évidemment pas à la règle. La bonne nouvelle, c'est que les combats ne sont jamais envahissants, et qu'en mode normal, ils ne posent jamais de gros problèmes. Pour affronter les créatures de l'étrange qui vont leur faire face, Edward et Emily ont plusieurs possibilités : les armes à feu, le corps-à-corps, le jet d’objet. Le jeu nous incite également à rester discret, mais il ne s’agit que d'une illusion. Pour commencer, se faire repérer n’est jamais trop pénalisant car on finit toujours par triompher. Ensuite, le level design assez étriqué ne permet pas vraiment de mettre à profit l’infiltration, d’autant que les personnages ne se déplacent pas en position accroupie. Ils se baissent légèrement et avancent avec une lenteur accrue (sachant que la marche n’est déjà pas bien rapide). Il est possible de détourner l'attention des ennemis en lançant des objets (qu'il est impossible de transporter dans son inventaire, ils s’utilisent uniquement sur place). L’ergonomie n'est d'ailleurs pas très bien pensée, car il faut maintenir la touche R2 pour viser et le héros se déplace alors encore plus lentement. Comme il va de même pour l’utilisation plus offensive de ces objets, cela entraîne des lourdeurs supplémentaires. D'autant que l'icône qui les indique est unique et qu'il représente un cocktail Molotov, même quand il s'agit d’une simple brique. Compte tenu de sa grande taille, vous avez donc intérêt à bien repérer de quel type d’objet il s’agit avant de le lancer. Pour ajouter à la confusion, les cocktails Molotov enflamment parfois directement l’adversaire mais à d’autres moments, ils obligent à faire feu sur l’ennemi pour qu’il s’embrase.

Le combat au corps-à-corps n’est pas plus convaincant hélas, le feedback n'étant pas vraiment satisfaisant. De plus, la durée de vie des différentes armes (rame de bateau, pioche, maillet, hache, morceau de bois, etc.) est très limitée, ce qui fait qu’elles se brisent rapidement. On en trouve sur son chemin régulièrement, sachant qu'elles sont parfois nécessaires pour se dégager le passage quand des tonneaux ou des planches bloquent la progression. Cela reste assez ponctuel cependant, et c'est surtout face aux monstres que vous en aurez l’usage. Reste alors les armes à feu, qui s’en sortent nettement mieux en termes de sensations. Pistolet, fusil à pompe et mitraillette, l'arsenal est assez limité mais il remplit son office et il est parfaitement jouable. Seules ombres au tableau, le manque de variété du bestiaire (il y a pour ainsi dire quatre/cinq types d’ennemis, sans compter le boss final) et leurs animations raides et limitées qui, si on les ajoute au manque de sensations d’impact quand on leur tire dessus, participe à la relative mollesse des affrontements. C’est dommage, car une fois encore, le gunplay n'est pas nécessairement raté par ailleurs. On peste juste contre l’une des créatures du dernier tiers du jeu, des sortes de crabes-araignées capables de grimper au mur et de nous sauter au visage, ce qui peut occasionnellement causer des problèmes de caméra. On se demande aussi pourquoi, alors que le côté action du jeu est aussi moyen, les développeurs ont tenu à nous faire affronter un boss gigantesque dans un endroit confiné pour terminer l’aventure. La séquence est irritante au possible et elle parvient même à ternir la relative bonne impression globale que l'on pouvait avoir du jeu jusqu’alors, la faute à des soucis de collisions et l’apparition régulière de tout le bestiaire du jeu pour ajouter au bazar ambiant. Alors que tout le reste du jeu est d'une grande facilité en mode normal, avec des ennemis dont on fait rapidement de la chair à pâté, nous avons vu défiler l'écran de game over plusieurs fois d'affilée lors de ce dernier affrontement, et ce pour de mauvaises raisons.

Des remarques à relativiser quelque peu cependant, car après tout, les combats de la série n’ont jamais été vraiment une grande réussite, même dans les deux derniers volets en date, où ils étaient souvent pointés du doigt comme un point faible… Notez que le jeu essaie aussi de proposer un peu de variété en incluant quelques scènes plus scriptées (mais aussi un brin maladroites) et un passage un peu crispant où il faut éviter une apparition hostile sous peine de mourir en quelques secondes. Heureusement, cette dernière n’est finalement pas très longue, mais on vous avoue que nous n’avons pas spécialement compris ce qu’il y avait d’amusant à devoir rebrousser chemin pour attendre gentiment que la menace nous rejoigne et profiter d’un meuble posé entre nous pour filer en courant jusqu’à la prochaine zone où il faudra faire de même. Dis comme cela, on ne pourrait pas vous en vouloir de considérer tous ces défauts comme des points rédhibitoires, mais comme nous l’avons déjà souligné, il s’agit pas là de l’essentiel de l'expérience, et en dehors de quelques situations malheureuses, il n'y a pas de déplaisir particulier à affronter les créatures de l’ombre ou à fuir une montée des eaux soudaine pour éviter la noyade. On se laisse donc porter par l’histoire revisitée de ce nouveau volet, on avance avec une certaine curiosité, et tant pis si la conclusion s'avère assez convenue. La possibilité de relancer l'aventure avec l'autre personnage est sympathique, de même que la promesse de découvrir quelques séquences uniques, mais on aurait tout de même aimé que les différences soient plus marquées, et qu’elles surviennent dès le début. Précisons que pour voir toutes les fins possibles, il faudra terminer le jeu au moins trois fois en ayant récupéré tous les collectibles (qui débloquent une séquence bonus). Certains objets n'étant récupérables que par l'un des deux héros, il faudra être bien méticuleux.

Cthulhu tout

Une démo étant disponible depuis de longs mois sur Xbox Series X|S et PS5, vous avez certainement déjà pu vous faire une bonne idée du rendu graphique du jeu. Tournant sous Unreal Engine 4, Alone in the Dark s’en sort tout à fait honorablement, même si les visages des différents personnages sont assez datés. Cela inclut David Harbour et Jodie Comer, mais on les reconnaît malgré tout, et même si l'ensemble reste assez figé, la qualité des différentes performances vocales aide à passer outre. Les décors sont plutôt réussis, même si lors des passages en extérieur, on remarque bien les limites du budget alloué au jeu. Ils profitent d’une certaine variété et ils sont généralement bien mis en valeur par les effets de lumière. On conseille cependant aux possesseurs d'écrans HDR de baisser la luminosité (ou d’augmenter légèrement le contraste) pour que les passages dans l'obscurité soient plus saisissants et que la lampe électrique (manuelle ici, pas comme dans RE4 Remake) soit vraiment utile. Les animations des deux héros sont en revanche assez raides et il en va de même pour celles des monstres que l’on croise. Rien de honteux bien sûr, mais cela participe à l’impression de contrôles un peu rigides. Le jeu propose deux modes graphiques, le premier en 4K/30fps et le second, qui tourne, lui, à soixante images par seconde. La qualité d’image ne semble trop altérée dans ce dernier, et on vous conseille donc plutôt d'opter pour la fluidité du 60 fps. Le rythme du jeu a beau être assez lent, on ne trouve pas les différences graphiques suffisamment notables pour justifier de se contenter du 30 fps, même si le framerate semble stable dans ce cas. Sachez tout de même que nous avons rencontré ponctuellement de très courts ralentissements (probablement dus aux chargements ou aux sauvegardes automatiques) au cours de nos dix heures de jeu. Dans le dernier tiers de l’aventure, nous avons également eu droit à quelques saccades plus marquées en certaines occasions. Globalement toutefois, la réalisation est de bonne facture et la finition de l’ensemble est tout à fait satisfaisante.

Seconde raison de se réjouir pour une production de cet acabit, la localisation est on ne peut plus complète. Non seulement le jeu laisse la possibilité de sélectionner la version originale sous-titrée en français, mais il propose également un doublage intégral dans notre langue. Plus surprenant encore, tous les documents que l'on déniche (et croyez-nous, ils sont excessivement nombreux) sont tous lus par des acteurs et actrices impliqués, dans la langue de Shakespeare ou la nôtre. Nous n’avons noté aucun problème de traduction, et si ce n’est peut-être la fameuse énigme qui nous a laissé perplexe en anglais (et dont on craint que la VF ne soit pire), tout est parfaitement écrit et doublé. Il est juste un peu dommage de ne pas pouvoir continuer à jouer et de devoir rester dans le menu pour les consulter. Comme les notes sont souvent conséquentes, cela a tendance à hacher quelque peu le rythme. À côté de cela, elles apportent une lumière appréciable sur les évènements passés et les différents personnages, et surtout, elles nous maintiennent dans l’ambiance. Une ambiance joliment appuyée par la bande originale aux teintes jazzy qui sied particulièrement bien au cadre où se déroule l’aventure. La présence de bruitages inquiétants est tout aussi appréciable, même si, comme nous l’avons déjà dit, nous n’avons pas trouvé le jeu spécialement effrayant. Reste que la production value nous semble bien mieux mise en valeur que dans Outcast - A New Beginning, du même éditeur. On a beau se trouver face à un jeu qui ne prend pas de risques techniquement en s’appuyant sur des technologies de la génération précédente, difficile de le reprocher à l’équipe en charge du projet tant elle a fourni un travail propre et soigné.

Verdict


Si l’on ne s’attendait pas à ce que tout soit rose dans un jeu qui s’appelle Alone in the Dark, on espérait aussi très fort que tout ne soit pas noir. Au final, le bilan est assez inégal. D’un côté, le choix de s’appuyer sur des mécaniques de jeu d’aventure est une très bonne chose, même si la mise en œuvre demeure très classique. L’atmosphère est plutôt soignée et on finit par se prendre au jeu de piste que l’on nous demande de suivre, d’autant que la réalisation reste globalement propre, avec quelques belles fulgurances dans la DA de temps en temps. D’un autre côté, sans même aller jusqu’à la comparer aux ténors du genre, la dimension action du titre n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre et elle va même jusqu’à gâcher une partie de l’expérience à cause d’un boss de fin totalement raté. Un ensemble assez moyen donc, surtout pour le prix demandé, mais qui possède quelques arguments pour convaincre les plus nostalgiques. Souhaitons que le studio pourra essayer d’améliorer sa formule dans une éventuelle suite, car selon nous, la licence est encore parfaitement légitime aujourd'hui, à condition de se montrer suffisamment convaincante pour attirer aussi les joueurs plus jeunes, et donc d’y mettre un peu plus de moyens.
  • Les plus
  • Atmosphère réussie
  • Doublages anglais et français de qualité
  • Graphismes tout à fait corrects
  • Côté aventure-énigme sympathique
  • Le passage clin d'œil au jeu original
  • Framerate à 60 fps généralement stable
  • Deux personnages jouables et plusieurs fins
  • Les moins
  • Cutscenes un peu cheap
  • Ne fait pas peur
  • Des combats mous et peu intéressants
  • Boss de fin nullissime

Images maison (PS5)

  • GSY Review : Alone in the Dark - Images maison (PS5)
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Blackninja
Blackninja
Commentaire du 19/03/2024 à 18:19:43
C’est fou à chaque nouveau jeu de la licence je lis les même défauts, du coup je n’y ai jamais touché 😔
En réponse à
reneyvane
reneyvane
Commentaire du 19/03/2024 à 20:47:25
Malheureusement, pas de surprise, je m'attendais bien à un double-A assez moyen, dommage pour les fans et merci pour le test.
En réponse à
GTB - Acapello
GTB
Commentaire du 20/03/2024 à 21:58:36
Bon bah éventuellement lors d'une promo, ça peut faire le boulot.
En réponse à
Flash_Runner
Flash_Runner
Commentaire du 21/03/2024 à 12:14:45 En réponse à Blackninja
"A new Nightmare", l'épisode de 2001  était sympa, en tout cas j'avais beaucoup aimé. C'était un bon opus, d'autant que RE était un peu dans le creux de la vague fin 90's début 2000's.

Sinon je partage l'avis général. Quel dommage, car l'ambiance est là, et le combo jeu d'aventure et jeu d'action sans concession aurait vraiment été cool, surtout dans un jeu horrifique. 
En réponse à
Blizzard
Blizzard
Commentaire du 24/03/2024 à 14:23:39
Même si finalement, je m'y attendais, à un jeu disons moyen, vraiment dommage que THQ n'y ai pas mis plus de moyen...
M'enfin,  je pense quand même le prendre, dès une petite baisse de prix !
En réponse à
A propos du jeu
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