Après son annonce inattendue lors d’un Nintendo Direct, le très surprenant Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon sera bientôt disponible en exclusivité sur Nintendo Switch. En proposant un titre complètement différent de ce à quoi nous sommes habitués en pensant à Bayonetta, Nintendo et PlatinumGames prennent un risque qui pourrait cependant s’avérer payant. Explication dans notre review.
Autrefois, il existait deux clans bien distincts : les sages de Lumen dans la lumière, et les sorcières de Lumbra dans l’ombre. Ces deux clans étaient tout de même liés par leur capacité à contrôler un pouvoir mystique. De nombreuses lois et autres interdictions étaient en place pour éviter tout conflit ou altercation entre les deux clans, ce qui n’empêcha pas un événement qui allait bouleverser l’ordre des choses : par amour, deux personnes opposées par ces règles eurent une petite fille qui mêlait le sang des deux clans. Cette transgression ne resta malheureusement pas impunie : après leur séparation forcée, le papa fut exilé très loin du royaume, et la maman enfermée dans une prison. Quant à la petite fille, elle a été recueillie par le clan des sorcières, mais elle sera malheureusement traitée tel un paria né d’une liaison interdite. Les seuls moments de bonheur pour cette petite fille se déroulaient pendant les nuits où elle infiltrait la prison afin de rendre visite à sa mère. Cette dernière, malgré les circonstances, était toujours ravie de pouvoir passer quelques instants avec sa petite fille.
Mais encore une fois, le sort en avait décidé autrement, et ces moments de communion entre mère et fille allaient bientôt cesser. Le jour du dixième anniversaire de la petite fille, sa mère fut emportée aux oubliettes. Sans aucun espoir de la revoir, la fillette tente alors de la secourir, sans succès. Hormis Chouchou, le petit chat en peluche que sa maman lui avait fabriqué par le passé, l'enfant était désormais seule au monde, sans aucune attache. Afin d’échapper à ce quotidien, elle quitta le village et trouva refuge chez une sorcière en exil non loin du village et grâce à elle, la fillette continua d’apprendre les arts obscurs afin de devenir une sorcière assez puissante pour un jour secourir sa mère. Vous l’aurez compris, cette petite fille n’est autre que Cereza, alias Bayonetta bien avant qu’elle ne devienne la très puissante sorcière que nous connaissons. Votre périple vous fera ainsi découvrir une aventure où vous contrôlerez Cereza mais également Chouchou, qui va très vite devenir le réceptacle du premier démon invoqué par la petite fille.
Vous allez rapidement apprendre à contrôler les deux personnages en même temps, chacun étant dirigé grâce à son stick analogique dédié : stick gauche pour Cereza, stick droit pour Chouchou. Les possibilités offertes sont différentes selon le personnage : Cereza pourra par exemple utiliser sa magie pour faire apparaître des chemins inaccessibles ou encore stopper les mouvements d’un ennemi, alors que Chouchou sera plutôt le bagarreur, celui sur qui on pourra compter pour casser la figure de nos assaillants. Les deux acolytes sont donc assez complémentaires et Cereza devra absolument compter sur l’aide de Chouchou pour s’en sortir car ses capacités de combats sont quasi inexistantes, alors que la peluche démoniaque devra, elle, se fier à la petite fille pour traverser certains passages qui lui seront inaccessibles. Ce gameplay façon coop/solo n’est pas révolutionnaire en soi puisque nous l’avons déjà vu par le passé dans d’autres productions comme Brothers - A Tale of Two Sons, mais il fonctionne en tout cas très bien.
Un des points qui avait particulièrement attiré notre attention lors de l’annonce du jeu était sa direction artistique : tout est très stylisé, avec un design vraiment singulier qui tranche drastiquement avec ce dont nous sommes habitués dans la saga Bayonetta. La narration est également excellente, elle se rapproche d’un conte pour enfant avec des dessins sur des pages qui se tournent pendant les dialogues notamment. En plus de progresser dans la forêt d’Avalon, vous aurez également le plaisir de découvrir les Tír na nÓg, des sortes de salles de défi qui vous demanderont réflexion pour trouver la solution à certains puzzles, mais aussi habileté pour triompher des combats qui vous seront proposés. Il y a donc beaucoup de bonnes idées dans Bayonetta Origins: Cereza and the Lost Demon aussi bien sur le plan du gameplay qu’au niveau de la réalisation, et cette prise de risque des développeurs de PlatinumGames nous semble tout à fait satisfaisante.
En effet, même si ce Bayonetta Origins n’est au final pas une nouvelle IP au sens propre du terme, il est indéniable que le feeling de jeu est complètement différent par rapport aux précédents épisodes de la série. Ici, nous avons un spin-off qui tente quelque chose de vraiment différent et qui ne plaira certes peut-être pas à tout le monde, mais qui n’arrive pas sur le marché juste pour essayer de surfer sur la vague. Tout n’est évidemment pas parfait, on pourra entre autres lui reprocher une certaine forme de répétitivité sur la fin de l'aventure, ainsi que son gameplay avec un stick par personnage qui sera certainement un frein pour certains joueurs qui n’arriverons peut-être pas à synchroniser correctement les mouvements de Cereza et Chouchou. Mais en dehors de cela, nous avons passé un très bon moment à découvrir les origines de Bayonetta.
Tous les commentaires (4)
Sur la oled la DA passe tellement bien en portable !
Bravo Platinum pour la prise de risque payante en tout cas.
Merci pour le test !
ps:
Petit coquille ;) => "elle infiltrait la prison afin de rendre visite à se mère."
ps:
Petit coquille ;) => "elle infiltrait la prison afin de rendre visite à se mère."
(merci pour la coquille c'est corrigé )