Suite à son annonce lors des Game Awards fin 2019, Bravely Default II aura attisé la curiosité des fans de JRPG durant toute l’année 2020, notamment grâce à la publication d’une démo sur l’eShop. Nous vous donnons aujourd’hui notre ressenti après avoir passé un long moment en compagnie des différents protagonistes de cette aventure.
Si la renommée de la série Bravely Default dans le monde du JRPG n’est pas encore au niveau de celle de Final Fantasy ou de Dragon Quest, elle est cependant beaucoup plus jeune : le premier épisode est sorti en 2014 sur 3DS, puis ce fut l’apparition de Bravely Second en 2016 toujours sur 3DS. Plutôt bien reçu par les critiques et les joueurs, les deux premiers opus ont trouvé un public toujours demandeur de JRPG que nous qualifierons d’old school, avec un système de combat au tour par tour et des déplacements sur une carte du monde en 3D. Et nous tenons à bien attirer votre attention sur ce point : si vous n’êtes pas forcément fan du genre, ou que vous êtes généralement plus attiré par les JRPG récents, Bravely Default II est un jeu de la vieille école, au rythme assez lent et très classique dans sa construction. Ce n’est pas un défaut en soi, mais plutôt une mise en garde sur ce à quoi vous pouvez vous attendre en commençant l’aventure.
Pourtant, n’allez pas croire que Bravely Default II se contente du minimum. Le système de combat tout d’abord, particulièrement bien pensé pour du tour par tour, et qui comporte deux éléments clefs lors des affrontements : Brave et Default. Pour simplifier, la commande Default vous donnera la possibilité d’accumuler de la puissance, alors que la commande Brave va vous permettre de la libérer. Il faudra donc veiller à bien aborder vos combats et alterner entre les deux commandes contre les ennemis les plus coriaces. En utilisant Default, vous protégerez votre personnage qui va ainsi se mettre dans une posture défensive, mais cela va également lui donner la capacité d’emmagasiner un point Brave supplémentaire. Et c’est justement l’accumulation de ces points Brave qui pourra vous donner l’avantage dans certaines situations.
Car contrairement à la commande Default basée sur la défense, la commande Brave est une technique plutôt offensive. En l’utilisant, vous allez dépenser les fameux points Brave que vous avez emmagasinés avec la commande Default, et vous allez augmenter le nombre d’actions possibles durant le tour de votre personnage. Vous aurez la possibilité d’enchaîner jusqu'à 4 actions différentes : vous pourrez donc lancer 4 attaques de suite bien entendu, mais vous pourrez également varier les actions en utilisant un objet de soin dans votre série, ou bien déclencher une des aptitudes magiques. Lorsque vous commencez un combat, vous ne disposerez d’aucun point brave supplémentaire, il faudra donc bien réfléchir à votre plan de bataille et bien évaluer vos adversaires.
Mais ce n’est pas tout : vous pourrez aussi emprunter des points Brave de vos tours à venir sans utiliser la commande Default, et toujours pour déclencher jusqu'à 3 actions supplémentaires. Mais il faut bien faire attention lorsque vous le ferez car si vous empruntez ces points, votre solde sera négatif et il faudra alors combler ce déficit avant de pouvoir agir de nouveau. Si vous faites face à des ennemis peu résistants, cela pourra grandement abréger le combat, mais si vous combattez des adversaires beaucoup plus coriaces, le risque n’en vaudra peut-être pas la chandelle et pourrait vous placer dans une situation fortement inconfortable. Cette mécanique Default/Brave est la base des combats au tour par tour de Bravely Default II, et elle est également accompagnée de plusieurs "classiques" du JRPG, avec une jauge qui se remplit progressivement et qui vous donnera l’ordre des actions de vos personnages pendant les combats, ou un système de classes spécifiques pour chacun de vos personnages.
Techniquement, le jeu se comporte plutôt bien, aussi bien en mode portable qu’en mode docké, même si l’aliasing est très présent dans certains cas. La direction artistique est de qualité surtout en ce qui concerne les décors, l’utilisation de l’Unreal Engine 4 est certainement un bon choix sur ce point. Pour les personnages, le design chibi pourrait déplaire, notamment lors de certaines cinématiques qui manquent cruellement de vie et d’ambiance et où le manque d’expressions des protagonistes n’aide pas. La partie sonore est de grande qualité, avec d’excellentes mélodies mais aussi un doublage de très bonne facture, que cela soit en Anglais ou en Japonais. Pour finir, sachez qu’une démo du jeu est toujours disponible sur l’eShop. Cette démo limitée à 5 heures de jeu vous donne accès à un contenu assez conséquent, mais sachez que les données de sauvegardes ne seront pas transférables vers le jeu complet si vous en faites l’acquisition. Cela reste toutefois un excellent moyen de vous faire votre propre idée et peut-être vous lancer dans l’aventure.