Une fois n'est pas coutume, plutôt que de vous parler de jeux, nous allons prendre quelques minutes de votre temps pour évoquer l'arrivée d’un service attendu sur le Steam Deck, GeForce NOW. Pas de vidéos au programme aujourd'hui donc, mais quelques images maison malgré tout (en 800p bien sûr, gardez en tête que le rendu à l'écran est bien plus impressionnant) et un retour écrit sur notre expérience. Bonne lecture !
L’installation de l’application vous demandera au préalable de passer votre Steam Deck en mode bureau, d’y installer un navigateur web si ce n'est pas déjà fait, puis de vous rendre sur le site de GeForce NOW pour y télécharger le script d’installation dédié à l'appareil de Valve. Tout cela se fait aussi simplement que rapidement, et une fois l’application terminée, il vous suffira de quitter le mode bureau via l’icône prévue à cet effet. De retour dans le mode Jeu, vous pourrez désormais lancer GeForce NOW en vous rendant dans l'onglet Jeux non Steam de votre bibliothèque. Avant de lancer un premier jeu, on vous conseille tout de même de passer le menu de réglages de l’application, pour décider de la résolution à utiliser (vous ne pourrez pas sélectionner celles qui iront au-delà dans les options graphiques des jeux), du rafraîchissement d’image, ou des limites de débits éventuelles à imposer par exemple. Bien sûr, si vous décidez de streamer vos jeux en 4K, il vous faudra une connexion plus rapide et stable que si vous vous contentez de le faire en 800p ou 1200p. En disposant de la fibre optique, et à condition de jouir d’un bon signal Wifi, vous ne devriez rencontrer aucun problème de fluidité dans les plus hautes résolutions, mais soyez conscient qu’utiliser GeForce NOW en nomade, dans une voiture ou un train, dépendra de la couverture (parfois hasardeuse) du réseau téléphonique de la zone où vous vous trouvez. On rappelle à toute fin utile que l'accès de base à GeForce NOW a beau être gratuit (en 1080p et avec de la publicité), il vous faudra passer par l’abonnement pour profiter d’un temps de jeu plus confortable (les sessions sont limitées à une heure quand on ne paie pas), de plus hautes résolutions et du RTX, tout cela sans être obligé d'attendre pour lancer un jeu. Il existe deux formules payantes sans publicité actuellement, l'une appelée Performance (et proposée en ce moment avec 40% de remise pour les six premiers mois - 32.99€, puis 54.99 pour les suivants), permettant de jouer en 1440p et donnant accès à des sessions de six heures et à des files d’attente courtes ; la seconde est nommée Ultimate (c'est celle que nous utilisons, à 109.99€ par tranche de six mois), et donne accès au jeu en 4K, au DLSS 3, au NVIDIA Reflex, au cloud G-Sync (pas sur le Deck en revanche), avec un temps de jeu cumulé de huit heures d’affilée et des temps d’attente encore plus courts. Les tarifs proposés sont assez élevés il faut le reconnaître, mais tel est le prix à payer pour avoir droit au système de streaming le plus performant du marché. N’oubliez pas non plus que GeForce NOW n’inclut aucun jeu dans ses formules (en dehors des free-to-play bien sûr), mais vous permet de profiter de vos bibliothèques personnelles (Steam, Epic Game Store, Xbox Game Pass, GOG, Ubisoft, EA, Battlenet), pour les titres pris en charge du moins (ils sont certes nombreux, mais tous ne sont pas inclus et il vaut mieux le garder à l'esprit).
Nous étions déjà pleinement satisfaits du service de streaming de NVIDIA en passant par notre PC vieillissant, et nous n'avons pas boudé notre plaisir en découvrant des titres comme Alan Wake 2 ou Indiana Jones et le Cadran de la Destinée en path tracing, le tout avec un nombre d’images par seconde décent. On ne vous cache cependant pas que pratiquer ces mêmes jeux (et tant d’autres) sur le superbe écran du Steam Deck, avec une qualité d’image étonnante et une fluidité que jamais nous n’aurions pu atteindre en lançant ces titres nativement sur l’appareil de Valve, nous a particulièrement emballés. C'est bien simple, nous n'avons pas vu défiler le temps passé sur les nombreux jeux que nous avons pris le temps d'essayer. Nous nous sommes même surpris à consacrer plusieurs heures à certains d’entre eux, profitant de l’occasion pour avancer nos parties commencées sur le PC. À l'exception d’un ou deux petits problèmes de connexion sur Assassin’s Creed Shadows et South of Midnight, que nous avons même préféré relancer pour retrouver une expérience stable, tout s’est déroulé parfaitement bien, sans que nous ne ressentions de latence excessive (même dans un jeu rapide et nerveux comme DOOM: The Dark Ages). On pense même que, pour celles et ceux qui seront prêts à y mettre le prix, cette prise en charge native de GeForce NOW sera un réel atout pour le Steam Deck. On n'ira pas nécessairement jusqu’à dire que cela va lui permettre de concurrencer la Switch 2, qui s’adresse à un bien plus large public, mais il ne fait aucun doute que le service donne à la machine de Valve un argument de taille. On pense également que cela va potentiellement augmenter le nombre d'abonnements au service. NVIDIA et Nintendo travaillant main dans la main depuis quelques années, on peut légitimement se demander si GeForce NOW ne finira pas aussi par être intégré à l’écosystème de la Switch 2, lui ouvrant par là-même les portes du cloud gaming. D’aucuns diront que cela permettrait de proposer aux possesseurs de la console des jeux plus gourmands sans devoir passer par des versions streamées "maison" (comme l’ont déjà fait Capcom et Square-Enix avec la série Resident Evil pour l’un et Guardians of the Galaxy ou la franchise Kingdom Hearts pour l’autre). Il reste cependant des doutes raisonnables concernant cette hypothèse, à commencer par le fait que Nintendo ne pourrait probablement pas prétendre à y gagner autant que via la vente de jeux destinés à sortir sur sa console. Mais après tout, sait-on jamais !
Tous les commentaires (3)
Pour l'intégration sur Switch 2, je doute que Nintendo ouvre un store quasi alternatif faisant tomber le monopole du shop officiel.
Le combo est parfait (l'écran est d'une taille de 8 pouces)