À peine un mois après notre preview de Little Nightmares II, il est temps de vous donner notre verdict sur la version finale du jeu de Tarsier Studios, qui arrive d'ici 2 jours sur PC, PS4, Xbox One et Switch (les versions dédiées PS5 et Xbox Series X/S arriveront plus tard cette année). Pour l'occasion, et comme c'est devenu un peu une habitude de la maison, nous vous proposons 2 formats distincts, l'un écrit et l'autre vidéo. En complément, nous n'avons pas manqué d'enregistrer des extraits de 2 chapitres du jeu, en 4K/60fps. Enfin, rappelez-vous que je suis en direct en ce moment même pour vous présenter les aventures de Six et Mono.
Si vous avez déjà pratiqué Little Nightmares, vous savez déjà que son monde est particulièrement hostile aux enfants, sans cesse traqués par des créatures humanoïdes ou des sortes d'humains tous plus tordus les uns que les autres. Dans cette suite, Six laisse sa place à Mono, ou du moins elle le laisse entre les mains du joueur, car vous le verrez très vite, la jeune héroïne au ciré jaune fait partie intégrante de l'aventure. Tout commence dans une inquiétante forêt, pas forcément moins étouffante que les coursives du bateau The Maw du premier épisode. Très vite, le ton est donné, des pièges vous attendent sagement dans les hautes herbes, quand ce n'est pas un tronc d'arbre qui essaie de vous aplatir ou un chasseur très énervé qui vous traque. Bref, la vie ne vous aime pas et elle vous le fait savoir. Comme dans le premier opus, la narration se veut uniquement environnementale, vous laissant le soin de reconstituer le puzzle malsain de ce monde en totale perdition. L'identité de Mono reste tout aussi obscure que celle de Six, mais le dénouement vous en apprendra un peu plus, même si certains points resteront encore très flous. De quoi alimenter encore un bon moment les discussions autour des interprétations possibles des actes de chacun des personnages, alliés comme ennemis. Tarsier Studios montre en tout cas une nouvelle fois tout leur talent dans la création d'un univers dérangeant où l'approche artistique unique donne lieu à des tableaux à l'esthétisme saisissant. Little Nightmares II est toujours découpé en 5 chapitres, chacun permettant d'explorer un lieu différent avec des adversaires uniques. À la différence de son prédécesseur, qui se déroulait uniquement sur un navire, on déambule ici au sein d'une ville aux dimensions écrasantes et où les postes de télévision semblent revêtir un rôle capital dans l'aventure de nos 2 malheureux bambins. Cela permet aux développeurs d'offrir un peu plus de variété dans les environnements traversés, même si leur aspect souvent monochromatique peut donner une impression différente de prime abord. Plus long que son prédécesseur (mais d'assez peu finalement), Little Nightmare II nous a vraiment captivés grâce à un rythme bien maîtrisé, mais on n'aurait clairement pas dit non à quelques chapitres supplémentaires.
Pourtant, après avoir bouclé le premier volet (encore plus court, 3 à 4 heures de jeu grand maximum), nous n'avions pas eu cette impression, comme si l'expérience nous avait largement suffi à l'époque. Même les DLC ajoutés plus tard ne nous avaient pas plus emballés que cela. Ne vous méprenez pas, nous avions globalement apprécié l'expérience, mais le jeu n'était pas parvenu à égaler Inside dans notre cœur. Si cette suite nous a clairement plus convaincus, ce n'est toutefois pas parce qu'elle réussit à damner le pion à l'excellence du jeu de Playdead. Little Nightmares II reprend en effet la recette de l'original, en mariant plateforme simple (mais pas toujours précise) à l'infiltration, tout en proposant régulièrement quelques séquences plus tournées vers l'action. Ainsi, Mono et Six devront fuir plus d'une fois face à des adversaires bien trop dangereux pour leur tenir tête. Fondamentalement, ces séquences reprennent peu ou prou les mêmes ficelles à chaque fois, mais le soin apporté à leur mise en scène couplé à l'incroyable bande son du jeu les rendent vraiment mémorables. Il faut bien sûr ne rien avoir contre l'esprit "die & retry" de la série, mais puisque les checkpoints sont aussi nombreux que rapprochés, on ne peut pas dire que ce soit très frustrant. Il y a bien quelques moments où nous avons un peu pesté (mais pas trop) contre la perspective qui nous avait fait manquer une corde ou un ennemi, mais dans l'ensemble la progression reste fluide. Little Nightmares II a beau être dans la droite lignée de son aîné, il ajoute tout de même quelques nouveautés. Au delà du fait que la présence d'une IA aux côtés de Mono implique quelques actions coordonnées, il y a également la possibilité d'utiliser des objets (hache, barre en métal, etc.) comme des armes. Le rendu à l'écran est non seulement réussi, mais le feedback ne déçoit pas non plus manette en main. Notons aussi cette bonne idée de proposer une mécanique spécifique assez régulièrement pour appuyer l'identité de chaque chapitre (ou presque). Mine de rien, cela permet de maintenir une certaine variété tout du long malgré une structure finalement assez similaire du début à la fin. Enfin, les énigmes font acte de présence et s'intègrent globalement bien à l'univers, mais elles ne vous demanderont pas de gros efforts pour les surmonter. Sachant que la clef de la réussite est toujours dans l'observation des lieux, aucune chance de rester bloquer bien longtemps.
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Je recommande aussi, plus ou moins dans le même délire, DarQ.
Excellente D.A. .