Cinquième épisode de la série "Paper Mario", Paper Mario: Color Splash arrive le 7 octobre sur Wii U. Après un Paper Mario : Sticker Star sur 3DS qui aura globalement déçu les joueurs, entre autres pour sa narration assez quelconque et son gameplay simplifié, Intelligent Systems revient donc à la charge avec un jeu qui pourrait être la dernière exclusivité de la console. Place désormais à une review qui, à défaut d’être imprimée sur papier, est lisible sur votre site préféré.
Nombreuses sont les séries ayant pour personnage principal la mascotte de Nintendo : Super Mario, Mario Kart, Mario Tennis, Mario & Luigi, et donc celle qui va nous intéresser aujourd’hui, Paper Mario. Sticker Star opérait déjà un changement assez important par rapport aux trois premiers épisodes, à savoir un détachement de plus en plus visible du genre RPG, pour se rapprocher du jeu d’aventure plus classique. En effet, Risa Tabata, productrice de Sticker Star et également de Color Splash, l’a clairement rappelé : afin de vraiment différencier les séries Paper Mario et Mario & Luigi, il fallait opérer ce changement, tout simplement pour ne pas jouer à des jeux trop semblables. Cela semble cohérent sur le papier, reste que la simplification des mécaniques de gameplay n’a pas forcément été très bien accueillie.
Et pourtant, le jeu est bourré de qualités, et pour peu que l’on accepte ce changement de cap, il n’y a que très peu de choses à reprocher à ce Paper Mario: Color Splash, qui mérite même les compliments. À commencer par son histoire qui, bien que très classique, se laisse découvrir avec plaisir, et pourrait même faire penser à un certain Splatoon… La Princesse Peach ayant reçu un Toad blanc très étrange, Mario décide de se rendre sur l'île Barbouille, et se rend compte que les lieux sont vidés de leurs couleurs. Vous allez alors rencontrer un nouvel ami appelé Peinturion et récupérer votre arme principale rapidement, le marteau Splash. Grâce à eux, vous pourrez rendre des couleurs à ce monde en papier en frappant directement le décor, mais votre arme vous servira également pour combattre différents ennemis. Reste donc à explorer les lieux en bonne compagnie, afin de découvrir tous les mystères qui planent sur cette île et découvrir ce qu’il s’y trame.
Le système de combat est un mix assez efficace de choix au tour par tour et d’actions à effectuer dans un rythme correct, plus ou moins proche de l'esprit d’un QTE. Au fur et à mesure de votre progression, vous allez récupérer différentes cartes que vous pourrez utiliser durant les combats, allant du simple saut sur la tête en passant par le coup de marteau. Lorsque vous devez choisir quelle carte jouer, tout se passe sur le gamepad ; vous devez alors sélectionner votre carte, la remplir de couleur puis lancer l’attaque. Plus la carte est coloriée, plus l’attaque sera puissante, mais votre stock de couleurs étant limité, il est important de ne pas trop vouloir jouer les gros bras ; sur certains ennemis faibles, une attaque faible suffira d'ailleurs généralement. Pour ce qui est du rythme, il est par exemple possible de sauter plusieurs fois sur la tête d’un ennemi en appuyant sur un bouton au bon moment, multipliant ainsi les dégâts.
Si la variété des cartes permet de ne pas trop ressentir de lassitude lors des nombreux combats, le rythme se veut tout de même assez lent, la faute à ces quelques manipulations immuables : la sélection, le coloriage, puis la possibilité de multiplier les dégâts. Autre point sujet à débat, la facilité globale du titre, les combats étant généralement simples à remporter. Rien de catastrophique bien sûr, mais cela va certainement en déranger certains. Autre composante assez présente dans ce nouveau Paper Mario, l’humour, qui est présent dans les dialogues, mais également dans certaines situations de jeu assez cocasses. Si vous n’aurez certainement pas l’occasion de partir dans un fou rire durant l’aventure, il est fort probable que vos zygomatiques soient sollicités, notre compère Peinturion étant un adepte des blagues ou autres jeux de mots digne d’un Driftwood en forme olympique.
Sur le plan technique, Paper Mario: Color Splash est une réussite. Comme souvent avec les titres Nintendo, le tout est très coloré et le design si particulier des Paper Mario fait encore une fois des merveilles. Le mélange 2D/3D est de nouveau parfait, et même si parfois la perspective peut nous jouer quelques mauvais tours, cela reste très peu fréquent. Ajoutons à cela un excellent level design, une bande son d’un bon niveau, avec des musiques très rythmées, et nous avons, comme à l'accoutumée, la preuve que Nintendo sait toujours créer d’excellents univers autour de son plombier préféré. Pas grand-chose à dire également sur la maniabilité, le tout étant très intuitif, y compris ces nouvelles séquences où vous devrez découper le décor sur le gamepad afin de pouvoir continuer votre progression.
Au rayon des déceptions, comme nous vous l’avons déjà évoqué un peu plus haut, la relative lenteur des combats, ainsi que leur facilité, peuvent ne pas réussir à convaincre tout le monde. Comme dans Sticker Stars, il est impossible de choisir quel ennemi vous allez attaquer lors du choix de votre carte. C’est assez perturbant au départ, d'autant plus si vous n’avez pas joué à l’opus 3DS, mais pas très handicapant dans la pratique. C’est finalement un défaut assez anecdotique à côté de tous les bons moments que vous allez vivre au fur et à mesure de votre progression. Une progression agrémentée de combats, d’exploration et d’humour.
Tous les commentaires (3)
Et cela bouclera la carrière de ma WiiU qui aura chauffé comme jamais....peu de jeux certes, mais énormément de plaisir.
..le prochain Mario sera donc sur NX ^^
En tout cas, merci pour ce test :)