GSY Review
PC
PS4
Xbox One
Si vous gardiez un œil sur Paradise Lost, attention de bien savoir où vous mettez les pieds. Si le genre simulateur de marche a su évoluer un minimum avec des propositions artistiques originales ou l'inclusion de mécaniques de gameplay variées (le meilleur exemple de ces 2 aspects restant sans aucun doute le superbe What Remains of Edith Finch), PolyAmorous revient plutôt à ses origines mêmes (Dear Esther). Peut-être que certains y seront sensibles, mais ça n'a absolument pas été notre cas. Après la bonne surprise de la démo preview de Nascence, plus porté sur le jeu d'aventure que sur le walking simulator il est vrai, c'est un peu la douche froide.
Note : Contrairement à nos habitudes, les vidéos ne montrent pas le tout début du jeu pour que vous puissiez voir des séquences avec un peu plus d'interventions vocales.
Verdict
On aimerait bien vous dire que Paradise Lost mérite sa place au paradis des walking sims, mais on a plutôt l'impression qu'il s'est perdu en route. L'idée de départ est bonne, une uchronie nous plaçant dans la peau d'un enfant de 12 ans né bien des années après une apocalypse nucléaire survenue au cours d'une Seconde Guerre Mondiale qui avait duré 20 ans. À la recherche de ses origines dans un ancien complexe nazi qu'Andrew Ryan n'aurait sans doute pas renié, il fait la rencontre vocale d'une jeune fille prisonnière des lieux du nom d'Ewa. Le problème, c'est que l'on finit par s'ennuyer ferme au bout de quelques minutes seulement, le rythme lent et l'absence totale d'événements marquants ayant tôt fait de rendre l'expérience soporiphique. Le jeu de PolyAmorous a beau se présenter comme un jeu d'aventure, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un simulateur de marche dans le sens le plus strict du terme. Si nous n'avons jamais été réfractaires au genre, ici on se retrouve face à un titre qui ne propose absolument rien d'autre à faire que d'avancer de façon très linéaire et balisée dans un complexe sous-terrain tout en s'arrêtant parfois pour lire les nombreux documents trouvés çà et là, sans aucune voix-off pour leur donner toute leur dimension dramatique. On trouve bien des machines à souvenirs (où l'on peut vraiment entendre les anciens occupants de cet énorme bunker) ainsi que quelques audiologs plus classiques (qu'il faut écouter en restant à côté, pour casser le rythme un peu plus...), et il y a également les conversations entre Szymon et Ewa, les 2 protagonistes de l'histoire. Hélas, ces derniers communiquant essentiellement grâce à des postes de communication fixes, les échanges sont limités à certains moments précis. Au contraire d'un Firewatch donc, on ne peut pas dire que la relation entre les 2 personnages soit une motivation suffisante pour progresser, et comme la quête de Szymon n'est pas spécialement engageante, à part dans la toute dernière ligne droite du récit, il n'est pas toujours évident de se motiver pour continuer... On a beau avoir affaire à une aventure assez courte (5 heures pour nous), on la trouve déjà trop longue et trop ennuyeuse pour son bien, avec un manque cruel d'enjeu et un rythme si lent qu'il devient difficile de réprimer de fréquents bâillements. L'affichage de gros cercles blancs pour indiquer les (rares) interactions possibles ou la route à suivre (comme si c'était nécessaire...), la mécanique inutile d'ouverture des portes qui finit par agacer au bout de 2 minutes, tout cela fait que l'on peut difficilement vous conseiller de sauter le pas et de tenter l'expérience. Szymon says, don't buy...
- Les plus
- Un univers pas inintéressant
- Plutôt réussi visuellement
- Histoire assez touchante si on tient jusqu'au bout
- Le prix doux
- Les moins
- Un walking simulator très à l'ancienne
- Déplacements peu agréables
- On s'ennuie beaucoup
- On ne se sent pas assez impliqué
- C'est lent, bien trop lent
- La mécanique d'ouverture des portes
- Il ne se passe quasi rien en 5 heures
Les vidéos en streaming
Tous les commentaires (3)
Mais c'est vrai que j'ai du mal à voir l'intérêt de jouer à Paradise Lost. Même en Let's Play ce doit être très rasoir.