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Les zombies ont la peau dure, et Resident Evil: Revelations aussi, puisque l'épisode pensé au préalable pour la Nintendo 3DS refait surface sur PS4 et Xbox One aujourd'hui. On vous livre nos impressions sur le portage, ainsi que la review étoffée de la version PC datant de 2013. Pour illustrer tout cela, nous n'avons évidemment pas oublié de vous préparer quelques vidéos maison de la version PS4.

Le portage PS4


Issu de la Nintendo 3DS, Resident Evil: Revelations refait peau neuve une seconde fois sur PS4 et Xbox One. L’œil non averti aura cependant grand peine à remarquer les améliorations techniques apportées sur le jeu, ce dernier souffrant plus que jamais de ses origines portables en 2017. Textures souvent très grossières, icônes parfois pixelisées, sans en attendre monts et merveilles, on espérait un peu mieux 4 ans après les versions PC, Xbox 360, PS3 et Wii U. Reste l'apport du 60 fps, auquel les joueurs n'avaient pas encore eu droit sur consoles, mais cela fait peu. Difficile également de ne pas regretter le manque de souplesse de la visée, trop approximative lorsqu'il s'agit de déplacer le viseur précisément. Un bilan modeste qui ne surprendra personne, mais qui peine à justifier l'existence de cette énième version du jeu de Capcom.

Une histoire très bateau

Ubisoft nous avait déjà fait le coup il y a deux ans avec la troisième aventure d'Ezio Auditore, il ne faudra pas vous attendre à une avalanche de révélations savoureuses dans ce nouveau volet, et ce quoi qu'en dise son sous-titre. Ce n'est pas en soi une réelle surprise, dans le sens où la série de Capcom n'a jamais particulièrement brillé pour son scénario, mais certains aficionados s'attendaient sans doute à un peu plus de découvertes croustillantes lorsque le jeu est arrivé sur 3DS en janvier 2012. Toujours très caricaturaux, les personnages s'intègrent cependant tout à fait dans l'ambiance série B de la série et la taille généreuse du casting sert directement le jeu puisqu'il permet de proposer un nombre de personnages jouables plutôt élevé, à l'image de ce qu'avait fait le sixième volet il y a quelques mois. Reste qu'on voit mal comment vous pourriez ne pas voir venir la plupart des rebondissements imaginés par les développeurs, dans une intrigue où les trahisons sont à peu près aussi surprenantes que l'indéfectible amour de Musimon pour Nintendo. Mais si on ne jouera donc pas à ce nouvel épisode pour ce qu'il révèle, il serait injuste de dire qu'on s'y ennuie, l'aventure se laissant suivre sans déplaisir.

En termes d'ambiance, le va-et-vient entre les différents binômes n'est néanmoins pas toujours des plus heureux, en cela qu'il vient parfois briser une atmosphère réussie pour nous emporter dans une autre, parfois moins convaincante. Aussi, on préférera sans aucun doute les pérégrinations de Jill Valentine et de son partenaire Parker sur le paquebot Queen Zenobia à certains flashbacks plus tournés vers l'action, voire même aux apparitions de Chris Redfield, dont la première ne restera d'ailleurs pas dans les annales. Si les passages sur le bateau sont aussi sympathiques, c'est que Capcom a eu l'intelligence de jouer habilement sur la corde sensible de la nostalgie en nous imaginant un navire à l'architecture très similaire à celle du vieux manoir du premier épisode. Pas forcément très crédible il est vrai, mais on ne peut plus efficace, avec les fameuses portes scellées qu attendent la bonne clef, le fusil a pompe accroché au mur qu'il faut trouver un moyen de récupérer, etc. On aura certes du mal à ressentir la peur en parcourant les nombreux couloirs du Queen Zenobia, mais comme sur 3DS, ils réservent cependant de très bons moments aux fans de la première heure, voire même quelques sursauts pour les plus sensibles.

Vils Colins

Après avoir gagné sa renommée grâce aux morts vivants et à quelques mutations génétiques désormais cultes (Hunters, Lickers, araignées géantes et autres boss), le série née de l'imagination de Shinji Mikami a ensuite vu son bestiaire se diversifier avec l'arrivée des parasites géniteurs des los Ganados (Resident Evil 4), des Majini (Resident Evil 5) et enfin des J'Avos du sixième opus. Nouvel épisode, nouveau virus, que l'équipe de développement a choisi de nommer avec beaucoup d'à-propos le T-Abyss. Voilà donc pourquoi le joueur se retrouve face à des créatures au fort relent aquatique, sortes d'évolution bipède et gluante du bâtonnet de colin Igloo. Un choix assez discutable dans la mesure où le bestiaire prend des allures plus Silent Hill-esques qu'autre chose, le côté glauque et dérangeant en moins. Hauts sur jambes mais plutôt longs à la détente (du moins pour ceux qui ne tirent pas), ces monstres au pied marin sont complétés par quelques mutations plus classiques, comme ces loups-zombies ou bien encore les fameux Hunters (dont certains sont même doués d'invisibilité) pour n'en citer que quelques exemples.

Mais en dépit de ce manque d'inspiration dans le design du bestiaire, Resident Evil : Revelations réussit enfin à revenir aux sources d'un genre que la série avait de plus en plus abandonné, celui du survival et de l'exploration. Bien sûr, le lien avec les épisodes plus récents n'est pas brisé, avec un bon lot de séquences linéaires plus tournées vers l'action débridée, mais dans l'ensemble, les passages sur le bateau donnent l'illusion d'une linéarité moins prononcée. Entendons-nous bien cependant, il ne s'agit pas de dire que Revelations propose un environnement ouvert où la liberté est le maître mot, car ce n'est évidemment pas le cas. Mais les différentes salles à arpenter dans le Queen Zenobia, les portes fermées qui obligent (ou pas d'ailleurs, à vous de voir) à revenir plus tard, l'impression de pouvoir aller et venir à sa guise dans l'immense bateau, tout cela rappelle les meilleures heures des volets les plus anciens. L'aspect exploration est même accentué grâce à l'apparition d'un gadget bien pratique appelé le Genesis. Ce scanner high-tech permet en effet de découvrir tout un tas d'items dissimulés dans le décor en passant en vue à la première personne - vue qui n'est d'ailleurs plus accessible en mode tir/visée dans cette adaptation HD.

Servant à soutenir le joueur en lui évitant une pénurie trop rapide en munitions, plantes vertes ou autres grenades, le Genesis est également très utile pour étudier ses adversaires. Quel intérêt me direz-vous ? Un peu à la manière du premier BioShock (où il était possible de photographier ses ennemis), le fait de scanner les monstres croisés et d'atteindre un score de 100% donne droit à un bonus, sous forme d'un item de soin supplémentaire. Si au premier abord on pouvait penser que la générosité de ce système rendrait la tâche un peu trop facile, c'était sans compter sur les affrontements contre les impitoyables boss. Même sans opter pour le tout nouveau mode de difficulté (qui modifie les emplacements des ennemis et des items), ces séquences demandent un minimum de jugeote et un maximum de mobilité. Le premier boss rencontré demande par exemple d'utiliser habilement l'esquive ou le slalom pour éviter les vagues de monstres qui arrivent en soutien, tout en n'oubliant pas de vider ses chargeurs sur lui. Entre les projectiles envoyés, les pièges posés par terre et le manque croissant de munitions, la durée du combat fait rapidement monter le tensiomètre. Les gros affrontements qui suivent sont tout aussi exigeants, et on peut d'ailleurs noter que les boss bénéficient d'un design plutôt réussi.

Valentine de luxe

Plombée par ses lourdeurs de gameplay, il est évident que la série court après la concurrence depuis quelques années maintenant, ayant cherché maladroitement à l'imiter dès RE5, avec notamment l'apparition du strafe et l'ajout d'un horrible mode de couverture. Dernièrement, RE6 tentait le tout pour le tout en permettant (enfin) de se déplacer en visant, mais en persistant avec un système de mise à couvert tout sauf intuitif et une visée approximative. Qu'en est-il donc de Revelations ? Eh bien les développeurs ont opté pour un habile mélange entre les deux derniers volets, pour un résultat encore perfectible, mais finalement plus agréable. Tout d'abord, les déplacements sont entièrement gérés à l'analogique, l'inclinaison du stick gauche décidant de l'allure du personnage principal. Les mouvements sont assez nerveux, malgré des lourdeurs dont ne peut décidément se dépêtrer la franchise, et la visée globalement agréable. On regrette tout de même que cette dernière manque de précision et de vivacité à la manette (même en réglant la sensibilité à son maximum), mais elle n'est jamais frustrante. Il n'en va pas de même pour les déplacements du personnage dans le feu de l'action, tout particulièrement dans les zones étriquées. Entre le retournement rapide trop lent - en plus d'être anachronique - et l'esquive capricieuse et difficile à placer, on en vient à regretter l'absence d'une roulade à la Gears of War pour se donner un peu d'air.

Les sensations de tir restent fidèles à l'héritage Resident Evil, à savoir que l'on retrouve le manque de punch des pistolets de base, puis le sentiment de puissance plus marqué qui vient avec les premières armes automatiques ou le bon vieux fusil à pompe. Chaque arme peut être améliorée grâce à des kits d'upgrade très simples à utiliser que l'on doit équiper via les coffres dédiés - qui font leur grand retour dans cet épisode. En fonction du joujou choisi, le nombre d'emplacements pour ces améliorations varie, et comme le personnage ne peut porter plus de trois armes sur lui (en plus du fidèle couteau), il faut souvent faire des choix cornéliens. Heureusement, il est tout à fait possible de déséquiper les perks utilisées pour les placer ailleurs, ce qui fait que l'on peut toujours renforcer les capacités d'une arme fraîchement acquise. Cette simplification du gameplay se retrouve également dans la gestion de la santé, ou plutôt dans la façon de se soigner. Les plantes vertes sont bien évidemment au menu, mais elles ne s'accompagnent ni de leurs congénères rougeoyantes, ni des célèbres sprays. Inutile également de les combiner pour en accroître les bienfaits, il suffit désormais de presser la touche Y en plein combat pour reprendre des couleurs. Mine de rien, cela permet de dynamiser les phases d'action, en évitant au joueur de devoir passer par un menu contraignant.

On retrouve cet effort d'ergonomie des commandes jusque dans la sélection des armes et types de grenades, que l'on peut choisir à la volée par le biais du pavé directionnel. Classique et même obligatoire de nos jours, il n'y a certes pas de quoi crier au génie, mais il fallait tout de même le noter. Tout n'est cependant pas rose, certaines avancées proposées par les deniers volets sortis n'ayant pas été intégrées. On pense par exemple au sympathique mode coop qui aurait pu donner un rôle plus prépondérant au sidekick composant chaque binôme. Il faut dire que l'IA ne fait pas grand chose pour compenser cette absence de mode deux joueurs. Pas aussi gênante que Sheeva dans le sens où elle ne succombe jamais aux assauts adverses et n'a pas besoin de munitions, elle est hélas totalement inutile. Très certainement équipée de munitions en mousse, il lui faut en effet un nombre de balles excessivement élevé pour venir à bout d'une créature de base, tant et si bien que l'on préférera s'occuper soi-même du monstre plutôt que d'économiser des précieuses munitions. Autre détail qui pourra peut-être en chagriner certains, l'évidente réutilisation de certains décors qui, si cela est entièrement justifié par le scénario, pourrait amener un sentiment de lassitude plus marqué sur consoles de salon et PC, les exigences à ce niveau étant généralement plus élevées que sur portable.

Ce n'est d'ailleurs pas le seul élément qui trahit l'origine nomade du titre de Capcom. Le découpage en chapitres assez brefs et la structure en épisodes qui se prêtaient totalement à des sessions de jeu courtes surprennent déjà plus sur consoles de salon et PC. Tout comme les fameux "previously on" empruntés aux séries américaines. Non que ces derniers ne soient pas habilement montés, au contraire, mais à moins de se forcer à éviter les parties prolongées, leur présence n'est finalement pas très justifiée. Là où par contre, le coup de peinture fraîche est indéniable, c'est sur l'aspect purement visuel. Il est vrai que Resident Evil : Revelations était déjà une belle performance sur la portable de Nintendo, ce qui a très clairement facilité la tâche des développeurs. Ceci étant dit, au contraire de certains portages HD issus de la génération précédente, on sent ici que l'adaptation HD jeu a fait l'objet d'un soin particulier. La modélisation des personnages est tout à fait correcte, tout comme les effets de lumière, et l'antialiasing fait son travail, pour un rendu global très propre. Hormis la pauvreté de certaines textures dans les environnements extérieurs essentiellement (la plage et les séquences en montagne par exemple), le jeu ne souffre pas de sa transposition sur grand écran. Tout juste peut-on s'étonner de constater que les ralentissements présents pendant les zones de chargement (dans les ascenseurs la plupart du temps) soient toujours d'actualité, même sur PC.

Verdict


Pas forcément convaincus à l'idée de découvrir Resident Evil: Revelations dans sa version HD, nous avons bien dû finir par admettre que ce "nouvel" épisode gagnait à être connu et méritait bien les éloges qu'il avait pu recevoir au moment de sa sortie sur Nintendo 3DS. En mélangeant assez habilement les ingrédients du passé et du présent, Capcom parvient donc à proposer une expérience plus homogène que dans Resident Evil 6, en dépit de certaines lourdeurs de gameplay propres à la série. Bien sûr, ce portage n'aura absolument aucun intérêt pour ceux qui ont déjà écumé la version portable dans tous les sens, mais après tout, ils ne sont pas les cibles principales ici.

Fort d'une durée de vie tout à fait honnête (comptez bien 10 heures de jeu en mode normal) et d'un mode Raid mâtiné d'un soupçon de RPG (sympathique et jouable en coopération en ligne), Resident Evil: Revelations convainc cependant moins aujourd'hui que lors de ses précédentes sorties. Après déjà 4 portages sur la génération précédente, la question est en effet de savoir s'il reste encore beaucoup de joueurs à ne pas s'y être déjà essayés. Quand on sait en plus que sa suite, sortie sur PC, PS4 et Xbox One, s'avère globalement meilleure en tous points, le succès commercial sur les consoles de la génération actuelle est loin d'être gagné, même autour de 25€.

  • Les plus
  • 60 fps sur les consoles, enfin !
  • Rendu propre, à défaut d'être à la page graphiquement
  • L'ambiance sur le bateau fonctionne toujours
  • Prix plus doux que sur la génération passée...
  • Les moins
  • De plus en plus daté visuellement
  • Les améliorations techniques ne sautent pas aux yeux
  • Un énième portage du titre 3DS
  • RE Revelations 2 est tout de même meilleur
  • ... mais toujours un poil trop cher

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    Driftwood heureusement pour le moral que j'ai eu davton toutes ces années d'ailleurs :p (il y a 3 Jours)

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    Driftwood et nos vies de famille. Mais oui, comme davton le dit, ceux qui penseraient que c'est une bonne planque et qu'on a des vies de rois, c'est un peu plus compliqué, et parfois on l'a bien payé aussi. (il y a 3 Jours)

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    Driftwood on n'a pas commencé gsy étudiants non, surtout pas moi #vieux ^^ on apprend à jongler, on fait des sacrifices, on essaie de mériter la confiance qu'on nous donne en préservant tout de même nos métiers (il y a 3 Jours)

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