Avec l'arrivée des premiers bourgeons en cette mi-avril, l'occasion de sortir le treillis du placard pour une review complète était trop belle. Au tour donc de SOCOM : Special Forces – le nouvel épisode de la célèbre série tactique de Sony – de faire la une sur Gamersyde. Armé du fidèle Dualshock 3 mais aussi du Playstation Move, nous nous sommes lancés sans retenue à travers la campagne solo du jeu. Une critique en profondeur illustrée, comme d'habitude, de nos plus belles vidéos.
MAJ : La review revient à la une pour la sortie du jeu cette semaine.
Lorsque le premier SOCOM est sorti en 2002 sur Playstation 2, il affichait une dimension tactique assez poussée pour un "simple" jeu console. Au menu de l'époque, neutralisation de terroristes, libération d'otages, récupération de renseignements vitaux et destruction d'installations diverses. Neuf ans plus tard, on garde plus ou moins les mêmes ingrédients, avec cependant une accessibilité plus grande puisqu'il n'est plus forcément nécessaire d'avoir recours à ses équipiers pour s'en sortir. Il est bien sûr toujours possible de leur donner certaines directives, mais le nombre d'ordres est finalement assez modeste. Il faudra donc se contenter de les placer sur le champ de bataille, de leur désigner une cible (à abattre immédiatement ou une fois votre feu vert donné) et c'est à peu près tout. En mode normal, si la précision au tir de vos hommes est appréciable et vous facilite la tâche, ceux qui n'auront pas envie de s'encombrer d'une quelconque gestion tactique pourront donc se débrouiller seul, et laisser l'IA prendre ses propres initiatives.
Fort heureusement, mis à part une nette tendance à passer dans votre ligne de mire, vous n'aurez pas à râler contre le comportement tendance kamikaze de votre équipe puisque celle-ci se comporte de façon somme toute logique. Si malgré tout, l'un de vos coéquipiers venait à tomber sous le feu ennemi, vous pourrez bien évidemment courir le ranimer en comptant sur les autres pour vous couvrir un minimum. Ce qui manque par contre à vos frères d'armes, c'est un vrai traitement cinématographique de leur personnalité pour les rendre plus attachants. Park mise à part (la sœur d'armes de l'équipe), on ne se souviendra finalement d'aucun d'entre eux, et si le joli minois de la belle (qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler Grace Park que les amateurs de Battlestar Galactica ou Hawai Five O connaissent bien) n'est sans doute pas étranger à cela, on aurait bien aimé que tous aient droit au même traitement et à la même mise en avant.
45 alias Samantha Fisher
Puisque les choses sont bien faites et que le paragraphe précédent s'est terminé sur le seul élément féminin du jeu (si l'on excepte la voix d'Oracle, l'agent de liaison de l'équipe), voilà l'occasion rêvée pour vous parler d'un type bien particulier de missions. Park (nom de code 45) étant en effet aussi douée pour l'action que pour la furtivité, elle se donnera entièrement au joueur le temps de séquences d'infiltration pure. Régulièrement au cours de l'aventure, la jeune Coréenne devra donc profiter de la nuit tombée pour pénétrer à l'intérieur d'un périmètre hostile, non sans être guidée par OpsCom (commandant des opérations, personnage principal et gardien de la paix dans le monde avant tout) par radio. Ces niveaux offrent un changement de style bienvenu dans une aventure où il est très compliqué de rester incognito lorsque cela n'a pas été prévu dans le scénario. Ils sont certes très dirigistes, puisqu'on nous donne à chaque fois la route à suivre et les actions à entreprendre, mais c'est après tout de bonne guerre puisqu'on imagine mal un véritable membre des Forces Spéciales se la jouer Snake ou Sam Fisher et n'en faire qu'à sa tête.
Les mises à mort silencieuses sont donc au programme et sont même assez variées (en plus d'être parfois très sadiques) mais il est aussi possible de détourner l'attention des gardes en jetant une cartouche vide de façon à les éloigner et se laisser le champ libre. Le fusil de précision silencieux sera bien évidemment aussi de la partie, mais ne devra être utilisé qu'avec la plus grande prudence tant les gardes sont nombreux, et surtout, très réactifs quand ils remarquent que quelque chose ne tourne pas rond (j'en soupçonne même certains d'avoir des dons de voyance insoupçonnés). Une jauge vous permettra également de savoir si vous êtes repérable ou non et vous incitera à rester dans l'ombre le plus possible, comme dans tout bon jeu d'infiltration qui se respecte. Globalement, ces missions sont donc plutôt réussies et, bien qu'assez simples dans l'ensemble, elles rappelleront de bons souvenirs aux vieux briscards qui ont fait leurs armes sur la série des Splinter Cell.
SOCOM Advanced Warfighter
Mais SOCOM Special Forces n'est pas non plus avare en action, et je peux vous garantir qu'avant d'atteindre la fin de l'aventure, il vous aura fallu faire passer l'arme à gauche à de nombreux ennemis. Vous serez donc amené à faire face à de véritables nuées d'adversaires de plus en plus remontés, jusqu'à parvenir à enchaîner les plus grands moments de bravoure lorsqu'il faudra tenir un siège, protéger l'un de vos hommes, ou encore parvenir au point d'extraction dans le temps imparti. Dans ces moments forts, vous seriez d'ailleurs bien inspiré d'user (et d'abuser) de la désormais très classique mise à couvert, tant les balles ennemies ne pardonnent pas la moindre faute d'inattention. Même en mode normal, la santé d'Ops Com ne supportera pas une exposition au plomb très longue et la précision quasi inhumaine de certains tireurs mettra vos nerfs à rude épreuve si vous n'êtes pas prudent.
Heureusement, l'arsenal mis à disposition est à la fois exhaustif et efficace. En plus de l'équipement que le joueur devra choisir d'emmener sur le champ de bataille après chaque briefing, il sera possible de récupérer des armes sur place, si d'aventure vous étiez amené à croiser un hélicoptère un peu trop collant par exemple, ou si les munitions venaient à vous manquer. Chaque modèle d'armes possède plusieurs niveaux d'évolution qui permettent de débloquer divers mods pour améliorer l'efficacité de votre équipement. Pour gagner en expérience, rien de plus simple, puisqu'il suffit d'utiliser une arme le plus souvent possible (et de viser juste) de façon à faire progresser la jauge de niveau. Grâce à cela, vous pourrez par exemple ajouter une lunette de visée bien plus précise, ou encore un silencieux plus performant.
Move, move move!
Si le premier SOCOM avait l'audace d'utiliser la reconnaissance vocale pour remplacer l'interface classique des ordres qui caractérise un "shooter" tactique, Special Forces tente aussi de mettre à profit les dernières technologies en vogue. Point de 3D ici cependant, puisque c'est le Playstation Move qui peut être mis à contribution pour vivre l'expérience autrement. Un bon moyen de tester le contrôleur de mouvements de Sony autrement que dans un party game, et un résultat plutôt concluant compte tenu du manque d'habitude qui est le mien avec ce genre d'accessoire. La manette de navigation permet bien sûr de diriger le personnage et de donner des ordres à ses équipiers, tandis que le PS Move se voit assigné à la visée, au tir et aux actions en général.
S'il faut évidemment un peu de pratique avant d'être totalement à l'aise, le gameplay reste suffisamment précis et fluide pour que le joueur se sente en contrôle total de ce qui se passe à l'écran. Il faudra faire attention à éviter les mouvements trop brusques ou précipités, mais avec l'habitude, il sera très facile d'enchainer les actions d'éclat avec précision. Je vous laisse d'ailleurs apprécier les dix premières minutes de l'aventure qui ont été capturées en jouant à l'aide du PS Move pour vous en convaincre. Sachant qu'il s'agissait réellement de la première fois que je m'essayais au jeu avec le PS Move, vous pourrez constater par vous-mêmes que la prise en main est assez aisée. Le seul point réellement gênant est la configuration des touches qui n'est pas des plus confortables par rapport à un bon vieux pad.
SOCOM et beaux morts ?
Pas la peine d'y aller par quatre chemins, le premier contact avec SOCOM Special Forces n'est pas forcément des plus flatteurs pour un jeu exclusif estampillé Sony. Pas que le jeu soit foncièrement raté techniquement, mais il est vrai que l'on pouvait s'attendre à largement mieux sur la machine qui a accueilli des monstres comme Killzone 3 ou Uncharted 2 pour ne citer qu'eux. Il faudra donc faire avec un aliasing tenace, une palette de couleurs bien terne parfois et un rendu des éclairages très discutable. Ceci étant dit, le jeu parvient malgré tout à distiller une ambiance réaliste et crédible, tout en offrant en plus une diversité appréciable des environnements. Attention cependant, ne vous attendez pas à traverser des paysages radicalement différents les uns les autres. L'histoire de SOCOM Special Forces se déroulant en Asie du sud-est, les développeurs ont été obligés de maintenir une certaine cohérence. Si certains trouveront donc les décors un peu trop classiques (la ville, la jungle, les bases diverses, les ruines anciennes, etc), ils ont le mérite d'être suffisamment immersifs pour permettre de se plonger dans la bataille. Pas grand chose à reprocher à la modélisation des visages des personnages principaux qui a clairement fait l'objet d'un grand soin.
Si la partie esthétique ne plaira pas à tout le monde, difficile de trouver quoi que ce soit à redire sur le framerate imperturbable, quelle que soit la situation de jeu. Les animations sont elles aussi plutôt réussies, avec des personnages qui peuvent enjamber un obstacle de façon fluide et naturelle, la possibilité de courir, ramper et se mettre à couvert. Tout juste manque t-il peut-être une glissade qui permettrait de terminer de bien belle façon un sprint vers un abri salvateur. Côté sonore là encore, c'est du très bon boulot, avec des armes plus vraies que nature et des acteurs bien dans le ton. On reconnaîtra par exemple (encore diront certains) le désormais célèbre Nolan North dans la version originale. Que les anglophobes se rassurent, la version française s'en sort tout à fait bien, et vous n'aurez aucun mal à vous prendre pour un membre des forces spéciales. La bande originale teintée d'une petite touche d'exotisme asiatique rythme votre avancée en territoire ennemi et donne l'ampleur nécessaire aux événements qui ponctue l'aventure.
Verdict
Tous les commentaires (14)
Pour la partie graphique et pour ce que j'ai pu en voir - les 2 cartes dispos dans la béta respectivement un port et un environnement jungle - j'ai trouvé que c'était joli à regarder avec pas mal de détails, une belle végétation, quelques effets sympas même si l'aliasing est assez présent sans être rédhibitoire non plus. Si tout le jeu est de cet acabi je suis prenneur. C'est vrai qu'uncharted reste la référence en terme de réalisation mais ce SOCOM s'en tire pas trop mal quand même à mon gout, je précise !
En ce qui me concerne c'est l'achat, surtout que zipper promet un bon support sur ce titre. Allez les copains allons masacrer du terroriste virtuel !
Il me semble que Socom est le jeu le plus joué sur le PSN, devant les COD et BFBC.
J'ai aussi de plus en plus envie du PS-Move, Killzone3, Socom et les Time Crisis ça commence à être pas mal intéressant! :D
Et Augur, à besoin d'être mis au pas par un vrai commando.
ps: Aug': O.F., prends-le sur PC sinon rien. Donc, tu as un choix facile du coup. ^^
Au fait, le multi est top
Graphics
The character models are amazing, but everything else varies from good to mediocre.
Après, comme je l'ai dit, ce n'est pas parce qu'on trouve qu'objectivement le jeu n'est pas ce qui se fait de mieux sur la machine actuellement (peut-être qu'en effet la comparaison avec la plastique de GRAW n'était pas idéale, le jeu ayant sûrement pris un coup de vieux depuis sa sortie) que ça enlève ses qualités. Tant mieux si ça te convient après tout, c'est là l'essentiel. :)
Merci Drift' pour cette review!
J'appelle pas ça béton...
C'est purement des avis subjectif tout ça.
J'avais acheté Graw 1, et c'est clairement en dessous(il faisait d'ailleurs partie des jeux de lancement et il en portait sur certains aspects techniques, clairement les stigmates..les textures étaient d'une pauvreté et dès qu'on était dans des environnements non urbain c'était vide, la magie n'opérait plus du tout...sans compter certains effets pas très recherchés.Exemple,les réflections bidons sur les vitres) et Graw 2 ne me semble pas au dessus non plus.
Et ce même si c'est deux jeux sont très esthétiques et surement plus immersif que ce Socom.
Bref, en même temps le jeu ne m’intéresse pas, donc c'est vraiment juste pour nuancer.
il est dommage par contre de ne proposer que des batailles multijoueurs a 32 joueurs, (après leur exclusivité et feature précédente du minimum 64 joueurs a 256 joueurs) mais bon c'est déjà pas mal et surtout supérieure à la moyenne des fps actuels. je le surveillerai de près celui la même si je reste sur MAG