Après trois épisodes de l'une des séries les plus acclamées de cette génération, Naughty Dog a décidé de prendre un risque en se lançant dans une toute nouvelle aventure alors même que la Playstation 3 s'apprête à céder la place à sa prometteuse descendance. The Last of Us, puisque c'est évidemment de lui qu'il s'agit, a donc la lourde tâche de faire partie des toutes dernières exclusivités à venir sur la machine de Sony, un message que l'on pourrait d'ailleurs presque voir caché dans le choix du titre du jeu lui-même. Une nouvelle œuvre qui va même jusqu'à oser une approche moins grand spectacle pour proposer un récit beaucoup plus intimiste. Un voyage de longue haleine que Gamersyde a eu la chance d'entreprendre en compagnie de Joel et Ellie, un périple haletant qui aura amplement mérité la confection d'une review à nulle autre pareille.
Note : L'effet de surprise nous semblant vital pour profiter au mieux du jeu, notre article ne contient aucun spoiler, aussi mineur soit-il.
MAJ 2 : Le test revient en première page avec une mise à jour sur le multijoueur !
À une époque où les infos nous abreuvent de nouvelles pour le moins anxiogènes, où un nouveau virus potentiellement mortel fait parler de lui à intervalle régulier, l'histoire de The Last of Us résonne comme un écho. Reflet d'une peur commune, d'une angoisse contée maintes fois au cinéma ou dans les livres, la fin du monde tel qu'on le connaît, de la civilisation humaine, a toujours fasciné. Cette perte des repères, des certitudes qui habitent notre quotidien, voilà ce dans quoi Naughty Dog a décidé de nous plonger sans la moindre concession. Après un prologue hommage aux films du genre d'une efficacité rare, The Last of Us nous projette dans une Amérique dévastée par une épidémie causée par le Cordyceps, un champignon parasite. Cette infection fongique ayant transformé la majeure partie de la population en monstruosités sanguinaires et contagieuses, les survivants sont soumis aux nouvelles règles imposées par l'environnement dans lequel ils vivent désormais. Regroupés dans des zones de quarantaine dirigées par ce qui reste de l'Armée ou livrés à eux-mêmes, les êtres humains ont aussi bien changé en une vingtaine d'années.
Prêts à tout, impitoyables, cruels même pour certains, les hommes sont finalement tout aussi dangereux pour leur prochain que les infectés. Joel, le personnage que l'on incarne, est donc loin du boyscout Nathan Drake que le développeur américain a su nous faire aimer. Non, Joel n'est pas du genre à faire dans la dentelle, son passé est sombre et ses actes loin d'être tous motivés par le bien commun. C'est un survivant et vous l'apprendrez bien assez tôt, il n'y a point de salut dans le monde de The Last of Us. Ici, le Darwinisme a repris ses droits, révélant les pires instincts humains. Là où les infectés ne sont finalement que des êtres sans conscience ni pouvoir de décision, les hommes calculent, envient, volent et pillent, cherchant à obtenir toujours plus. Dans une certaine mesure, rien n'a véritablement changé sur terre. Les dernières barrières qui ont sauté avec la chute de la civilisation ont juste permis à l'homme d'exprimer toute sa bestialité, sans risque de se voir ennuyé par une quelconque morale. Les rencontres ne sont pas toujours mauvaises, certains survivants tentant malgré tout de préserver un semblant d'humanité, mais sachez que The Last of Us vous mettra aux prises avec ce que la race humaine a de pire.
Car oui, en dépit de l'épidémie de Cordyceps et de la présence d'infectés à différents stades de la maladie, les rencontres et les affrontements avec les hommes de ce monde apocalyptique seront légion, le jeu alternant habilement les passages d'exploration, les combats contre les monstres et ceux vous mettant face aux humains. Pour tout vous dire, vous allez apprendre à haïr les hommes tout autant que les clikers et autres abominations locales, une haine qui vous amènera peut-être même devenir l'un d'entre eux. Et là se pose la question majeure de The Last of Us. Jusqu'où serez-vous prêt à aller pour préserver votre humanité ? Prendrez-vous du plaisir à malmener vos adversaires à coup de hache ou de barre à mine ? Hésiterez-vous à achever ceux qui vous supplieront de les épargner ? Pas de méprise cependant, le jeu de Naughty Dog ne vous laisse pas vraiment libre de vos choix, qui ne sont d'ailleurs pas les vôtres, mais ceux de Joel. Des ennemis, il faudra immanquablement en tuer pour survivre, même si l'approche furtive sera toujours possible (voire conseillée) pour se donner les meilleures chances de réussite. Mais l'incroyable retranscription de la violence, l'escalade des situations qui ne cessent de prendre le joueur à la gorge pour ne plus le lâcher ne pourra pas laisser insensible.
Rarement dans un jeu vidéo sera-t-on parvenu à retranscrire aussi bien cette violence brute qui sommeille en chaque homme. Grâce à des animations impressionnantes de réalisme, le moindre coup porté devient aussi dérangeant que jubilatoire, rendant chaque nouvel affrontement plus viscéral encore que le précédent. Si Joel fait déjà partie intégrante de ce monde à la brutalité crue, la jeune Ellie va s'y retrouver confrontée pour la première fois. Et c'est suite à une débauche d'horreurs que l'empathie du joueur finira par atteindre son paroxysme. Portant d'abord un regard naïf et émerveillé sur le monde qui l'entoure, Ellie ne manquera jamais d'exprimer son sentiment sur cette civilisation qu'elle n'a pas connue, apportant cette petite touche de légèreté bienvenue pendant les nombreuses (et longues) séquences d'exploration. Parfois agaçante, la faute à son impertinente jeunesse, touchante aussi, dans les moments forts de l'aventure, Ellie est avant tout un personnage d'une force sans égal qui n'hésitera pas à prêter main forte à Joel. Qu'il s'agisse de lancer une brique au visage d'un adversaire pour laisser le temps à son chaperon de finir le travail ou de le couvrir à l'arme à feu (on gardera sous silence les nombreuses surprises qui vous attendent), Ellie déploie tant de détermination qu'elle en devient humaine, au point que l'on s'inquiétera de ses silences autant qu'on se réjouira de sa joie de vivre.
Grâce à une durée de vie que l'on peut qualifier de particulièrement généreuse (21 heures 42 minutes et 26 secondes en mode difficile de notre côté), The Last of Us parvient à installer une relation forte entre les deux personnages principaux. Non content de bénéficier d'une écriture de très grande qualité, le titre de Naughty Dog nous propose de participer pour la quasi première fois à un road trip que le temps de jeu rend totalement crédible. L'évolution du regard que l'on porte sur les personnages et sur le monde qui nous entoure s'en trouve automatiquement affecté, pour le meilleur et jamais pour le pire. Quand on arrive enfin au bout de cette épopée, les premiers kilomètres passés auprès d'Ellie semblent si loin que l'impression d'avoir voyagé à leurs côtés prédomine. Il y a bien quelques ellipses, mais elles sont habilement placées et n'enlèvent rien à la puissance narrative, bien au contraire. Et puis il y a tous ces longs passages où l'on avance en quasi temps réel pour rejoindre un objectif (un pont qui ne semble pas si loin par exemple). Toute cette cohérence spatiale et temporelle, cette rythmique narrative maîtrisée loin des soubresauts épileptiques des autres jeux à la troisième personne font de The Last of Us une expérience unique dont on ne sort pas indemne. Le choix d'avoir opté pour des personnages aux antipodes des autres héros de jeu vidéo est bien sûr pour beaucoup dans ce sentiment.
Grâce à un savant mélange entre exploration, combat et infiltration, le nouveau titre de Naughty Dog s'articule constamment autour de la notion de survie en milieu hostile. Chaque élément du gameplay est là pour vous rappeler que votre vie ne tient qu'à un fil et que la moindre erreur de jugement se paie le prix fort. La rareté des ressources oblige à réfléchir ses actions, à ne jamais se précipiter dans un affrontement à l'issue incertaine. Aussi, les moments de calme sont propices à la fouille minutieuse et à la contemplation, comme s'il fallait absolument profiter d'un répit qui est condamné à ne pas durer. On passe donc beaucoup de temps à explorer les ruines de la civilisation passée, à la recherche de précieuses munitions, d'objets divers qui permettent de se préparer aussi bien offensivement que défensivement. On arpente les rues, les maisons abandonnées où le temps semble s'être arrêté, en récoltant de temps à autre les témoignages écrits des habitants depuis longtemps disparus. Une paire de ciseaux, un ruban adhésif, un peu d'alcool, on amasse tout ce qui peut servir à notre avancée, à la confection d'un kit de soin, d'un cocktail molotov ou bien d'une bombe artisanale, tout en espérant y avoir recourt le plus tard possible. Dans ces séquences ô combien nécessaires, la solitude qui pèse sur le dos des deux héros est si palpable qu'elle les rapproche forcément l'un de l'autre au fil des heures, la communion avec le joueur devenant d'autant plus forte qu'il sera sensible aux macabres découvertes ou aux instants magiques (car il y en a) qu'il croisera.
Survie oblige, les différentes rencontres seront toujours génératrices de tension, les bandes croisées étant toujours hostiles. Un vague regret d'ailleurs, tant on se dit qu'il aurait été intéressant de ne jamais savoir si les survivants croisés hors cinématiques avaient des intentions louables. Joel n'ayant de plus rien du bon samaritain, il ne faudra pas compter le voir intervenir pour sauver des innocents condamnés à une mort certaine. Point de missions annexes à se mettre sous la dent donc, seule compte celle qui lui a été confiée, ce qui est par ailleurs totalement cohérent avec les enjeux de l'histoire et le psyché du héros. Face aux humains organisés en bandes armées, l'approche furtive permettra de maximiser ses chances de survie face à des groupes généralement en surnombre. Tant que vous restez invisible, leurs rondes se poursuivent normalement, mais attention à l’œil affûté de vos ennemis qui ne vous laisseront que quelques secondes pour vous cacher quand ils penseront avoir repéré quelque chose de louche (ceci étant signalé par un effet sonore spécifique). À la moindre alerte, la chasse est lancée, la mobilité discrète étant alors la clef tant les balles ennemies rappellent douloureusement la grande fragilité de Joel. Tout le jeu consiste alors à contourner habilement vos adversaires, ceci se trouvant facilité par le mode écoute (que nous avons choisi de désactiver tout le jeu pour plus de tension).
Le passage de l'infiltration à l'action se fait de la façon la plus naturelle du monde, tout comme celui entre le combat à distance (plus lent et compliqué que dans un Uncharted) et le corps à corps. Le plaisir de jeu s'en trouve décuplé, l'enchainement des actions donnant souvent lieu à des scènes mémorables pendant lesquelles le joueur laisse s'exprimer toute la violence de Joel. Maladroit et hésitant, le système de visée force à préserver ses rares munitions pour assurer un tir fatal, rendant chaque tir un peu lointain incertain. Parce que Joel a toujours besoin d'être le plus immobile possible pour être précis, les affrontements contre des hommes armés sont toujours délicats, et ce même une fois l'aptitude visée améliorée. En réduisant les tremblements du héros, les tirs gagnent indéniablement en précision, mais la lourdeur voulue du personnage - qui lui donne d'ailleurs beaucoup de réalisme - n'en fait pas une fine gâchette capable d'enchaîner les headshots par dizaine. Une très bonne idée tant elle souligne l'aspect impitoyable de l'environnement dans lequel on évolue. On peut cependant parfois pester contre certains tirs qui ne touchent pas une cible pourtant proche alors que le réticule est pourtant bien placé, mais cela ajoute finalement aussi une part de hasard qui donne beaucoup de piment aux gunfights. Moins frustrants que ceux d'Uncharted (pas de séquences énervantes comme celle du bateau dans le troisième volet par exemple), ils parviennent même à être plus précis une fois la bonne capacité débloquée, et ce malgré l'absence d'un système de couverture à proprement parler - une bonne chose selon nous d'ailleurs.
Mais là où The Last of Us frappe le plus fort, c'est au niveau des combats au corps à corps contextuels qui profitent d'une réelle variété de coups et de situations, sans pour autant donner l'impression du tout automatisé façon QTE d'Uncharted. Les coups portés font mal, ils vous feront même serrer les dents de temps à autre, et de plus, ils s'adaptent totalement à la situation et/ou au placement de Joel. Montez sur un comptoir et frappez votre adversaire alors que vous êtes toujours dessus et Joel décochera un coup de pied dans la tête du malheureux. Frappez quelqu'un à côté d'un mur ou une table et son visage finira par servir de pot de peinture d'appoint pour redécorer la pièce où vous vous trouvez. L'élimination discrète n'est pas moins brutale, avec la possibilité d'étrangler ses ennemis (humains comme infectés, à condition que ceux-ci n'en soient qu'au premier stade de la maladie) ou de les poignarder violemment - ce qui a un coût, comme nous le verrons plus tard. Et puisque l'on parle enfin des infectés, sachez que l'imprévisibilité de ces derniers par rapport aux humains les rend particulièrement difficiles à approcher lorsqu'ils sont en groupe. Si le jeu de Naughty Dog n'est pas particulièrement effrayant en soi (encore que cela dépendra vraiment des joueurs), certaines rencontres avec ces monstres dans des lieux confinés devraient vous donner quelques sueurs froides, voire même provoquer quelques sursauts.
Bien que ces zombies d'un nouveau genre ne réagissent pas à la lumière de la lampe torche (au contraire des humains), l'excellente vue des infectés de stade 1 ne vous laissera aucune chance si vous n'êtes pas prudent. Quand la zone pullule en plus de clickers qu'on ne peut abattre à mains nues et dont la première morsure est fatale, nous vous laissons imaginer votre temps estimé de survie. Bien équipé, il est toutefois possible de se sortir de ce genre de situation, un nouveau problème se posant alors : comment faire pour faire face à la prochaine rencontre maintenant que vos ressources sont tombées à zéro. D'où l'importance de bien penser l'évolution de son héros et de réfléchir longuement avant de décider quels objets fabriquer en priorité et quelles armes améliorer. L'infiltration étant sans doute encore plus importante lorsque l'on fait face à des infectés, l'amélioration (temporaire) du surin sera de première importance (un couteau capable d'éliminer un clicker attrapé dans le dos ou d'ouvrir certaines portes menant à des ressources supplémentaires). Seul problème, à chaque utilisation, il faudra attendre d'avoir les outils nécessaires pour le renforcer de nouveau. Des manuels d'entraînement cachés dans l'environnement (mais somme toute peu nombreux) améliorent - entre autres - la durée de vie des modifications, mais il vous faudra être patient avant de pouvoir en profiter. Aveugles, les clickers font donc indubitablement partie des adversaires les plus coriaces et dangereux (même si l'infection vous réserve quelques surprises de plus), parce qu'ils réagissent au bruit et que l'on est jamais certain qu'ils ne nous ont pas entendus.
Quelles que soient vos attentes vis à vis du nouveau jeu de Naughty Dog, il faut bien avoir en tête que The Last of Us se pose comme la parfaite antithèse de la série Uncharted. Là où Drake devait subir moult événements scriptés qui, par leur omniprésence, pouvaient parfois atténuer les effets de surprise (difficile ne pas anticiper le énième effondrement d'un morceau du décor sur le passage du héros par exemple), la construction des aventures de Joel et Ellie repose au contraire sur tout l'aspect imprévisible du monde qui les entoure. Ainsi, The Last of Us ne tombe jamais dans le piège d'Uncharted, n'hésitant pas à prendre le joueur à contrepied en ne répondant pas à ses "attentes". Déclencher un mécanisme pourra par exemple attirer une nuée d'infectés sur les lieux à un moment donné, mais plus tard, dans une configuration de jeu analogue, tout se passera peut-être différemment. Il y a bien évidemment des scripts, mais ces derniers sont utilisés avec tant d'intelligence qu'ils se fondent dans les mécaniques de jeu, comme s'ils devenaient aussi organiques que les paysages laissés à l'abandon où la nature a repris ses droits. Conséquence, quand bien même le fond du jeu ne change pas au fil des heures, jamais l'impression de vivre la même situation ne vient perturber l'avancée, chaque étape du voyage amenant son lot de surprises - scénaristiques parfois, même si certains événements sont un peu trop convenus.
Cette maîtrise du rythme de l'aventure apporte tant à l'immersion que l'on en vient à oublier les petits défauts qui se rappellent parfois à nous, comme un visuel un peu inégal, où les splendides panoramas et le sens inouï du détail côtoient quelques décors plus décevants, la faute à un aliasing assez prononcé et à certaines textures moins tape-à-l’œil. De même, il est dommage de constater la disparition des ombres portées générées par la lampe torche à certains moments du jeu, leur présence demandant à l'évidence trop de ressources à la console. On n'y prête finalement peu attention, mais si on le remarque, c'est aussi parce que leur qualité est pour le moins bluffante, leur impact sur l'ambiance étant aussi fort que ce que nous avions tous ressentis en découvrant Silent Hill 2 pour la première fois. De même, si l'IA ne souffre d'aucun réel défaut, il faudra fermer les yeux sur certaines incohérences liées au comportement de nos alliés. En effet, pour éviter de transformer le jeu en expérience plus frustrante que marquante, Naughty Dog a pris la décision de rendre les adversaires totalement indifférents à nos compagnons lors des phases d'infiltration. On pourra donc parfois observer avec stupeur un ennemi rester complètement stoïque alors que Tess passe accroupie juste devant lui, ou encore sentir pointer une montée de tension en voyant ses camarades de voyage se déplacer lourdement (ou parler un peu fort) dans une pièce infestée de clickers, pourtant sensibles au bruit. Heureusement, ces instant où l'immersion se craquèle légèrement sont rares. Il nous fallait néanmoins les mentionner par souci d'objectivité.
Pour revenir un peu sur la partie technique et visuelle, en dépit de certaines concessions faites à cause des zones de jeu plus ouvertes, le jeu affiche indéniablement une jolie performance, avec des effets de lumière de toute beauté, des animations incroyables (et on se doit d'insister lourdement sur ce point), et surtout une variété des environnements qui vient parfaitement s'intégrer dans la logique de long voyage entrepris par les héros. Les cinématiques, moins systématiques peut-être que dans Uncharted, sont impressionnantes de justesse, dévoilant des visages d'un réalisme troublant qui transmettent toute une palette d'émotions plus vraies que nature. La bande son, tout aussi incroyable par ses silences, ses quelques notes de musique mélancoliques, ses percussions inquiétantes ou ses cris déshumanisés, fait aussi intégralement partie de l'expérience, et on ne peut que vous conseiller d'en profiter dans les meilleures conditions (au casque ou avec une installation 5.1 digne de ce nom). Les doublages ne sont pas en reste, en anglais particulièrement (le jeu peut être joué en VOSTFR), Troy Baker faisant complètement oublier Booker Dewitt grâce à ses subtiles intonations et le léger accent qu'il ajoute au personnage. Ashley Johnson, que beaucoup ont découvert enfant dans Quoi de Neuf Docteur (Growing Pains en anglais), donne littéralement vie à Ellie en lui insufflant la force et la sensibilité qui font de l'adolescente ce qu'elle est. Les autres personnages rencontrés, tantôt débordant d'humanité, tantôt rongés par la folie, vous marqueront tout autant, et chacun de leur nom restera gravé dans les mémoires même une fois le générique de fin terminé.
Pourvu d'un inévitable mode en ligne, The Last of Us semble faire preuve d'un plus grand classicisme dans sa partie multijoueur que dans son aspect solo. Malheureusement, n'ayant pu nous rendre disponibles lors de la session organisée par Sony, nous ne pouvons nous prononcer sur son intérêt. Nous mettrons donc à jour notre article dès que possible pour vous tenir informés. Ceci étant dit, le titre de Naughty Dog n'a aucunement besoin d'un quelconque mode multijoueur pour mériter votre attention, la campagne principale choyée par le studio étant clairement la pièce de résistance d'un met digne des meilleurs restaurants étoilés.
Mise à jour du dimanche 16 juin
A l'instar d'Uncharted, The Last of Us n'oublie pas non plus les joueurs friands de multijoueur et propose un mode "Factions" uniquement porté sur le combat en ligne. Si les deux uniques types de partie proposés reprennent les règles très classiques du combat en équipe et du chacun pour soi, le concept général s'avère en revanche plus original. En effet, le joueur est invité à choisir un camp avant de se lancer dans la mêlée : on pourra donc incarner un membre des Chasseurs, adeptes de la loi du plus fort, ou opter pour leurs antagonistes, les idéalistes Lucioles. Il faudra ensuite récolter des provisions dans les maps ou sur les cadavres de ses adversaires, afin de faire perdurer et d'agrandir son clan, la quantité de ressources à récupérer augmentant évidemment au fur et à mesure que le groupe s'étend.
Au niveau du déroulement des affrontements en eux-mêmes, on appréciera également un rythme général bien moins frénétique que dans un multijoueur compétitif classique. Discrétion et astuce sont en effet bien plus létales que la force brute, et la coopération en matchs par équipe se montrera très utile pour tendre des embuscades ou se serrer les coudes entre coéquipiers ; d'autant que les munitions, à l'instar du mode solo, se feront bien souvent assez rares. En revanche, l'achat de compétences ou d'équipement s'inscrit dans les standards du genre, et on regrettera une personnalisation de son avatar plutôt pauvre. Au final, malgré un certain classicisme, le multijoueur de The Last of Us se révèle tout à fait fréquentable, et se montre même respectueux de l'esprit de l'aventure principale, avec ses combats privilégiant la furtivité et la gestion de la survie de son clan. Un atout supplémentaire pour le titre déjà bien complet de Naughty Dog !
Tous les commentaires (187)
Juste 2 questions :
Y a t-il plusieurs niveaux de difficulté ?
et
Comment ce fait-il que vous ayez l'autorisation de publier un test plus d'une semaine avant sa sorite ? Pour faire du buzz j'imagine...
J'ai l'impression de revivre l'époque Resident Evil 4 sur Gamecube!
Excellent boulot Drift!
Mode voyage dans le temps activé!
Aie ! Aie ! Aie ! Je savais bien qu'il ne m'attirait pas ce jeu... :p
Y a t-il plusieurs niveaux de difficulté ?
et
Comment ce fait-il que vous ayez l'autorisation de publier un test plus d'une semaine avant sa sorite ? Pour faire du buzz j'imagine...
Facile, Normal, Difficile et Survivant (à débloquer en terminant le jeu une fois). Chaque niveau de difficulté a droit à son New Game +, aussi je conseille de faire le jeu en difficile. Il n'est jamais frustrant, un seul passage m'a vraiment donné du mal, mais il est gérable quand on s'y prend bien.
Les tests sont publiés en avance pour que les gens aient le temps de se renseigner sur le jeu, de se décider à le prendre, et donc oui, pour faire le buzz. Ici, j'ajouterai qu'en plus, ça évite à Sony qu'il se perde dans le flot de news de l'E3 la semaine prochaine.
Onirik : deux jeux différents, des gameplays qui n'ont rien à voir, c'est juste que les deux titres sont marquants. Après, comme pour tous les jeux, ils ne peuvent pas plaire à tout le monde, surtout aux gens de chez ubi. ;p
Sinon, personnellement, coté gameplay, je trouve tout de même l'aspect infiltration très basique. Il manque certaines actions et la réaction des humains à la présence d'un corps (que l'on ne peut déplacer) est un peu aléatoire.
Et pourtant, l'expérience est tellement excellente que l'on pardonne... ça comme le reste.
Une question concernant les graphismes, ca ne m'a pas sauté aux yeux sur la démo mais d'après les différents tests, ceux-ci sont "Les plus beau de cette génération"; comparé à un Uncharted 2/3 c'est si flagrant ?
"The Last of Us n'est pas juste le plus beau jeu actuel ou une histoire forte, il est la synthèse de tout ce qui s'est fait de mieux sur cette génération." - Trunks
De toute facon, vous je ne lis pas vos tests, vous ne mettez pas de note... :)
Une question concernant les graphismes, ca ne m'a pas sauté aux yeux sur la démo mais d'après les différents tests, ceux-ci sont "Les plus beau de cette génération"; comparé à un Uncharted 2/3 c'est si flagrant ?
Une question concernant les graphismes, ca ne m'a pas sauté aux yeux sur la démo mais d'après les différents tests, ceux-ci sont "Les plus beau de cette génération"; comparé à un Uncharted 2/3 c'est si flagrant ?
Surhumaine non?