Développé par Obsidian Entertainment, The Outer Worlds 2 est sorti le 29 octobre sur Xbox Series X|S, PC et PlayStation 5. Par manque de temps, nous n'avons pas pu vous proposer une review à la sortie du jeu, mais voici tout de même notre avis après avoir terminé l'aventure sur PC.
The Outer Worlds 2 arrive durant une année déjà bien chargée pour Obsidian, puisque nous avons pu profiter de leur talent en début d'année avec Avowed, mais aussi durant l'été avec l'arrivée de Grounded 2 en Early Access. Après un premier épisode assez plaisant, nous nous attendions à une suite dans la même veine et nous n'avons globalement pas été déçus. On peut noter assez rapidement une amélioration au niveau des combats, avec des affrontements un peu plus nerveux et plus satisfaisants. Les armes dont nous disposons sont suffisamment variées pour accommoder tout type de joueur, notamment celles avec des dégâts élémentaires, qui sont généralement assez puissantes, notre préférence allant en général vers les dégâts Plasma. L'humour du premier épisode est aussi de retour et devient ici encore plus mordant, avec des critiques directes de la société ou des moqueries concernant des agissements douteux. Même durant des moments pas forcément bien joyeux, certains dialogues parviendront sans mal à nous décrocher un sourire. Certes, The Outer Worlds 2 ne fait pas forcément dans l'originalité, mais on ne se pose plus trop de questions sur la capacité d'Obsidian à nous laisser libre de faire un peu ce que l'on veut.
Le degré de liberté apporté à votre progression est un ingrédient principal comme souvent avec Obsidian, et on apprécie que les nombreux choix qui nous sont proposés entraînent une réaction différente par la suite, que cela soit via un dialogue ou sur votre façon d'aborder une quête. Vous pourrez ainsi répondre de façon très spécifique durant une discussion, aborder une mission de manière directe ou furtive, et tout cela aura un impact. Le système de défauts est un autre point très intéressant et important : selon votre façon de jouer, vous pourrez débloquer des bonus qui seront accompagnés d'un malus. Quelques exemples : Consumérisme verra le prix des marchands diminuer de 15%, mais votre prix de vente diminuera également de 10%, et vous l'obtiendrez tout simplement en achetant la version Premium du jeu (en plus d'être accompagné d'un message rempli d'humour noir du plus bel effet). Genoux douloureux s'obtient en restant accroupi pendant une longue durée : il augmentera de 50% votre vitesse de déplacement en étant accroupi, mais l'accroupissement émet un bruit audible dans un rayon de 10 mètres. Il existe tout un tas d'autres effets aussi intéressants que pénalisants, mais nous ne vous gâcherons pas le plaisir de les découvrir.
On vous parlait de l'humour qui sait se montrer lorsqu'il le faut, et heureusement car il vient souvent rattraper un scénario vraiment très, voire trop classique. Rien d'indigeste rassurez-vous, mais on aurait apprécié un peu plus de mordant dans certaines scènes. Les différents personnages et autres compagnons sont en revanche assez réussis, certains étant plus mémorables que d'autres. La durée de vie est plutôt bonne pour un jeu du genre, aussi pourrez-vous tabler sur une vingtaine d'heures si vous voulez finir l'histoire quasi en ligne droite, un temps de jeu que vous pourrez facilement doubler ou tripler si vous voulez découvrir tout le contenu disponible. Cette fourchette nous semble tout à fait correcte et permet d'éviter au jeu de devenir trop répétitif, tout en limitant les passages à rallonge. On vous prévient cependant que le jeu est parfois aussi bavard qu'un Driftwood, et les allergiques aux discussions devront peut-être prendre leur mal en patience dans certains cas.
Le jeu étant développé - pour changer - sur Unreal Engine 5, nous étions - pour changer - particulièrement inquiets avant de lancer notre première partie. Première satisfaction : une compilation des shaders se lance des le début sur PC, ce qui limite généralement les stutters durant le gameplay. Ceci étant dit, le résultat est finalement assez troublant : la première cutscene souffre par exemple de stutters assez visibles, alors que nous n'en avons pas noté un seul durant toute la séquence de prologue qui suit. Sur le reste du jeu, les environnements plus fermés sont généralement très fluides, alors que des stutters vont apparaître dans des zones plus ouvertes. Nous vous rappelons que ces résultats peuvent varier assez largement selon votre configuration, mais nous n'avons globalement pas été trop gênés par ces soucis durant notre progression, contrairement à d'autres jeux que nous avons tout simplement abandonnés tant les problèmes devenaient gênants. Au niveau du rendu, le jeu est plutôt agréable à regarder mais c'est surtout la direction artistique qui parvient à faire son petit effet. Cela ne sera peut-être pas le cas pour tout le monde, mais nous avons souvent passé un peu de temps à admirer le paysage et les décors. Les visages des personnages durant les dialogues sont, eux, plutôt quelconques, bien loin des ténors dans le genre, sans être toutefois repoussants. Pour finir, un mot sur la bande-son, parfaitement adaptée à l'ambiance du jeu. Elle sait donc se montrer discrète dans certains cas, mais aussi parfaitement audible lorsque cela est nécessaire.