C’est une surprise plutôt agréable qui s’annonce pour le 24 octobre sur le PSN, la sortie de l’étrange The Unfinished Swan. Pour son tout premier jeu, le studio Giant Sparrow cherche à reproduire les sensations de la patte très conceptuelle du développeur Thatgamecompany. Si l’ambiance et l’atmosphère peuvent trouver un certain écho avec les jeux du créateur de Flower ou Journey, le gameplay lui, va puiser ses inspirations dans les trois premiers arts de notre histoire, à savoir la peinture, la sculpture et l’architecture. Si vous êtes autant intrigué par ce titre que nous l’étions, plongez sans plus attendre dans notre review et découvrez une courte vidéo capturée par nos soins.
Rares sont les développeurs qui tentent l’originalité en se creusant les méninges pour nous sortir de nouveaux concepts de gameplay. On connaissait Thatgamecompany avec Flower ou Journey, ou encore Airtight Games et son Quantum Conundrum, voici désormais un nouvel acteur dans ce genre malheureusement atypique, Giant Sparrow - ce qui n’est pas pour nous déplaire chez Gamersyde. En effet, qu’il est bon de voir que la créativité arrive encore à percer dans ce marché quelque peu parasité par les innombrables jeux de guerre ou d'action en général. Le jeu vidéo est pourtant bien considéré comme le 10ème art, quelque chose que certains ont tendance à oublier apparemment…
Parlons d’art justement, car c’est bel est bien le fil conducteur d’Unfinished Swan. Monroe, l’enfant incarné par le joueur, va découvrir un monde digne de celui d’Alice au pays des merveilles, où la créativité est dirigée par un roi à l’ego sur-dimensionné. Vous pouvez d'ailleurs découvrir le premier art du jeu, la peinture, dans notre unique vidéo de gameplay. Toujours avec la même mécanique de jeu, les chapitres suivants se rapprocheront du paysagisme (sculpture de la nature) et de l’architecture. Afin de conserver intact votre découverte, disons juste que pour apprécier The Unfinished Swan, il ne faut pas avoir le vertige, avoir peur du noir ou encore être arachnophobe.
Pour les plus curieux d’entre vous, voici un avant goût de ce qui vous attend. Dans le premier chapitre, vous aurez l’impression de tout salir avec vos boules de peinture noire comme la suie. Un travail de souillon corrigé dans le second, où vous contrôlez la végétation, en projetant cette fois des bombes à eau. Le troisième chapitre vous plonge dans l’obscurité la plus totale, avec la lumière comme seule arme pour vous défendre contre les créatures de la nuit. Dans ce chapitre vous allez également pouvoir jouer les maîtres bâtisseurs, grâce à un système de construction plutôt ingénieux. Enfin, le dernier vous rappellera un certain Mirror's Edge, la course y étant votre seule planche de salut.
Tout comme Quantum Conundrum ou Papo & Yo, c’est un gamin de 8-10 ans que le joueur contrôle. Peut-être afin d’éveiller notre âme d’enfant, ou tout simplement le jeu est-il destiné à un jeune public. En tout cas, chez les petits comme les grands, les émotions sont au rendez-vous et le jeu est accessible à tous. Ce sera d'ailleurs peut-être un inconvénient majeur pour certains, son manque de challenge et sa linéarité risquant de lui porter préjudice auprès d'une frange de joueurs chevronnés. Ceci dit, comme la plupart de ces jeux concepts, il faut savoir se laisser emporter par l’histoire et profiter de l’œuvre à sa juste valeur, mécaniques de gameplay simples ou non.
Sa valeur ou son coût, voilà encore un sujet qui risque de diviser. 13€ pour 5 heures de jeux en traînant les pieds (pardon, 12€99, ce doit être pour les superstitieux…), cela risque d’en dissuader un bon nombre. La re-jouabilité du titre est quasi inexistante : des ballons à récupérer à l’aide du radar dédié (certains étant bien planqués), à échanger contre quelques bonus divers et variés (listés dans la vidéo), un trophée ici et là, bref, vous n’atteindrez jamais les 8h de jeu, malgré toute la bonne volonté du monde. Toutefois, ce voyage imaginaire vaut la peine d’être entrepris, pour peu que l’on ait l’esprit artistique ou rêveur. L’intrigue permet également une belle surprise vers la fin de l’aventure, qui laisse planer un fond d’histoire vraie au travers de ce monde féerique.
Les inspirations issues du petit monde du jeu vidéo sont assez évidentes à déceler. Les plus observateurs d'entre vous ne manqueront d'ailleurs pas de repérer un clin d’œil au sublime Journey. Mais, chose plus originale, le 6ème et 7ème art semblent également de la partie: la littérature par exemple, avec le Petit Prince de Saint-Exupéry, ainsi que le cinéma et son Roi et l’oiseau. Pas certain que le studio américain ait connaissance de ces deux œuvres françaises, mais leur aura laisse tout de même planer un semblant de French touch sur ce joli titre qui n'a d'inachevé que le nom.
Tous les commentaires (39)
Je fais le parallèle avec l'excellent From Dust, des softs qui mériteraient de devenir des jeux à part entière .
Le verre à moitié plein : ca permet à ces jeux d'exister.
Le verre à moitié vide : ca manque cruellement de contenu.
Plus long, l'impression ne serait pas la même et desservirait ces jeux/experiences.
Ca a l'air sympa comme tout. Ca pourrait presque me faire rallumer ma PS3...
Je ne remet pas en cause que c'est de très bons jeux qui méritent d'être achetés, mais, pour en revenir à From Dust, la courte expérience a grandement nuit à mon plaisir. Au final, je me suis dit "c'est tout!"
Unfinished Swan est un concept qui me semble déclinable à l'infini.
Qu'ils livrent des jeux longs, et le joueur fera son choix.
Skyrim est gigantesque tellement qu'au bout de 100H, j'ai l'impression de n'avoir pas vu la le quart de ce que propose le jeu et plus tellement l'envie d'y retourner hormis pour flaner et voir les nouveaux mods.
Chaque titre à ses routines, on fait plus ou moins la même chose pendant un certain laps de temps et pour certains concepts pas la peine de les faire durer plus que nécéssaire, enfin pour moi.
Mon temps libre est de plus en plus restreint, contradictoirement, j'achète de plus en plus de jeux (+300 jeux sur 360 actuellement), donc plus c'est bon et plus c'est court, plus j'aime, car en plus de passer un moment inoubliable, je suis sure d'avoir le temps de le finir.
Journey reste ma meilleure expérience vidéo-ludique de 2012, ça n'aurait peut être pas été le cas si le jeu avait duré 15h car je ne l'aurais surement pas fini !
Après, ça dépend aussi du genre de jeu, c'est sure qu'un RPG avec 5h de durée de vie, ça le fait pas...
C'est un petit peu le travers des jeux démat', ils sont autorisés à proposer une expérience vidéoludique courte.
@guts :
en général je tourne à 20 jeux par an, et en dessous de 20 heures, ça reste un élément négatif quelque soit le genre.
Comme guts_o, je veux jouer a beaucoup de choses, et j'ai de moins en moins de temps. Une expérience intense et concentrée me va très bien. Je ne fais vraiment pas la course à la durée de vie monstrueuse.
Je passais plus de temps à choisir à quoi jouer qu'autre chose!
Résultat j'ai re-vendu en masse, et désormais je fais un roulement de 2 titres sur portables et 2 Titres sur Consoles/Pc.
Ceci dit, si j'avais eu la PS3, j'aurai craqué sans hésiter, comme je l'ai fait pour from dust.
en période creuse je me le fait
La bonne durée de vie comme tant de choses est subjective. Et d'ailleurs elle est elle-même très variable d'un joueur à l'autre sur un même jeu.
http://www.jeuxvideo.fr/jeux/the-unfinished-swan/p...