C'est la guerre. Ou si elle n'est pas encore déclarée chez vous, cela ne saurait tarder. C'est aujourd'hui en ce mercredi 26 octobre 2011 que sort The War of the Worlds sur le Xbox Live Arcade et Gamersyde n'a pas hésité à braver l'invasion pour vous concocter une petite critique du jeu d'Other Ocean Interactive. Précisons au passage que les versions Playstation 3 et PC sont bel et bien prévues mais qu'elles arriveront plus tard, sans date précise annoncée.
Comme tout le monde le sait, avant d'être un film réalisé par Steven Spielberg, la Guerre des Mondes était un excellent bouquin publié en 1898 par le célèbre auteur britannique H.G. Wells. Une œuvre majeure de science-fiction qui avait même valu quelques belles frayeurs aux Américains quand, en 1938, Orson Welles avait participé à une adaptation radiophonique terriblement réaliste pour Halloween. Alors que 2011 touche à sa fin, c'est enfin à une adaptation vidéo-ludique que nous avons droit pour rendre hommage à ce monument de la littérature. Et quelle plus belle manière de le faire que de s'assurer le talent de Patrick Stewart, narrateur de choix qui nous accompagnera au gré des niveaux. Le soin apporté à la mise en scène, à la musique et aux bruitages nous transporte sans attendre dans un véritable cauchemar interactif. Plus que jamais, la fin est proche, la mort à nos trousses et le temps un luxe sur lequel plus personne ne peut compter. Aussi, c'est plus perdu que jamais que l'on se retrouve catapulté dans un monde qui tombe en morceaux et qui ne tardera pas à nous emporter avec lui croyez le bien.
Un autre monde
War of the Worlds vous propose un voyage dans un monde que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Un monde sans pitié qui ne pardonne aucun écart et qui n'hésitera pas à vous faire mordre la poussière. Ce monde, si familier pourtant à l'époque où Rick Dangerous n'avait pas de dangereux que le nom, avait pourtant réussi à se faire oublier à une époque où le challenge a de moins en moins sa place. L'impitoyable jeu du "die and retry" transformé ici en "die and redie" est donc de retour après un Limbo très réussi il y a un peu plus d'un an. Seul problème, ici, on ne joue pas avec vos nerfs mais directement avec votre santé mentale. Et pas qu'un peu.
War of the Worlds est en effet excessivement difficile, et ce même s'il n'est pas avare en check points, la difficulté venant parfois du fait que le joueur ne peut pas forcément comprendre ce que l'on attend de lui. Apprêtez vous donc à rester bloqué bêtement parce que vous n'aurez pas pensé à vous baisser quand vous rencontrerez l'enfant dans l'immeuble envahi par la fumée noire. Comble de la torture, aucun indice ne viendra à votre rescousse pour vous soulager, comme le personnage principal, vous êtes contraint de vous adapter. On se trouve donc inlassablement forcé à tirer les enseignements de ses (nombreux) faux pas. À l'ancienne qu'on vous dit !
Autre problème et non des moindres, il est difficile d'accepter qu'un jeu qui demande une telle précision ne soit pas plus souple dans sa maniabilité. Madeleine de Proust au goût parfois amer, on se retrouve donc sans crier gare à la belle époque des jeux sur ordinateurs 8/16 bits et les moments de frustration sont légion. Alors certes, on finit toujours pas s'en sortir, avec "un peu" de patience, mais au prix de bon nombre d'efforts, les pièges étant non seulement nombreux, mais aussi de plus en plus vicieux. Car s'il est une chose qu'on ne peut enlever à War of the Worlds, c'est le renouvellement de ses moyens de torture et de ses ennemis : araignées mécaniques, tripods mortels, fumée toute droit sortie de Lost, plantes tueuses ou encore les fameuses sentinelles sans pitié qui n'ont de cesse de vous traquer.
Invasion oblige, le personnage principal se retrouve sans cesse obligé de fuir la menace martienne, ce qui implique de ne jamais perdre une seule seconde. Une hésitation et c'est la mort assurée, ce qui n'aurait rien de bien compliqué s'il n'était pas aussi difficile d'anticiper le prochain danger. Un exemple, pour la séquence de 3 minutes présentée ci-dessous, il m'aura fallu un nombre incalculable d'essais infructueux avant de m'en sortir de justesse. Inutile de préciser que c'est uniquement en connaissant le niveau sur le bout des doigts qu'il est possible de le terminer d'une seule traite comme dans l'extrait qui suit.
Pourtant, impossible de nier l'efficacité de ces séquences qui parviennent à restituer le chaos et le panique qui règnent dans les rues de Londres. Et puis quel sentiment de satisfaction et de victoire quand on parvient enfin à la sortie du niveau ! Une précision d'importance capitale d'ailleurs : sachez que quitter un niveau en cours vous oblige à le reprendre depuis le début, les check points intermédiaires n'étant que temporaires. De quoi vous faire réfléchir à deux fois avant de jeter l'éponge trop vite, une envie qui se fera pourtant sentir en maintes occasions si vous ne restez pas maître de vos nerfs.
Verdict
Tous les commentaires (4)
Très bonne review en tout cas, je m'attendais pas à ce que vous le testiez celui-là ^^
Par contre , se prendre la tête manette en mains, je laisse ça aux pros.
C'est vrai que l'animation du héros aurait mérité d'être à peine plus fluide, mais rien de pénalisant cependant. Après c'est sur, il faut aimer la progression par l'échec pour apprécier ce type de jeu. Mais bon, quand on a vaincu Rick Dangerous, plus rien ne nous arrête ! ^^