Après un Atelier Firis de qualité, Gust nous offre une nouvelle fois la possibilité de pratiquer l'alchimie la plus kawaï du monde avec Atelier Lydie & Suelle : Alchemists of the Mysterious Painting. Censé célébrer les 20 ans de la série, cet opus est-il un flamboyant feu d'artifice ou un chaudron baveur ? Un embryon de réponse maintenant, avec nos impressions cuites à point !
Jumelles alchimistes de leur état, Lydie et Suelle n'ont qu'une ambition : remplir la promesse faite à leur mère décédée d'avoir le meilleur atelier du pays, ce que leur père, peu brillant dans l'art de Severus Rogue, ne facilite guère. Tout basculera le jour où les deux sœurs découvriront une peinture magique qui les emmènera dans un autre monde gorgé d'ingrédients merveilleux, idéaux pour fabriquer les plus parfaites des potions et gravir un à un les échelons de la célébrité...
Avec ses personnages mignons tout plein et son humour gentillet, Atelier Lydie n'est guère recommandé aux amateurs d'ambiances sombres et de personnages virils. Si toute cette kawaïerie peut se montrer reposante, on ne saurait que trop recommander au joueur de vérifier son taux d'insuline après chaque session, tant l'univers créé par Gust dégouline littéralement de mièvrerie aussi sucrée qu'une pâtisserie marocaine. L'atelier des héroïnes jumelles se situe dans la ville de Merveille, plutôt grande, où il sera possible de récupérer bon nombre de quêtes annexes. Il est en revanche dommage que les déplacements soient d'une lenteur digne d'une limace arthritique, rendant la balade extrêmement pénible. Fort heureusement, un système de déplacement rapide raccourcira grandement les trajets.
Curieusement, le déroulement par chapitres du jeu supprime le temps limité cher à la série, ce qui ravira les réfractaires aux quêtes chronométrées. Chaque chapitre semble avoir le même objectif : faire augmenter le rang de l'atelier familial via divers objectifs, plus ou moins en rapport avec l'alchimie (récolte d'ingrédients, préparation de potions, mais aussi combats contre des ennemis spécifiques). Les PNJ croisés rivalisent quant à eux de potentiel comique plus ou moins drôle, et si certains gags font mouche, d'autres se montrent plus que poussifs. On regrette également que les niveaux à l'intérieur des tableaux soient aussi minuscules, avec une exploration quasi nulle. Pas de surprise au niveau du système de combat, qui utilise encore une fois le bon vieux tour par tour, et se montre toujours aussi efficace et plaisant. On note toutefois la possibilité nouvelle d'utiliser l'alchimie pendant les affrontements. Le hic, c'est que l'équipe du joueur peut comprendre d'autres chimistes occultes que les jumelles... mais que seules ces dernières pourront l'utiliser en combat ! Un choix pour le moins étrange. Le crafting alchimique (navré, mon dictionnaire de synonymes est épuisé) est heureusement plus riche que jamais, avec des catalyseurs permettant de customiser grandement ses équipements pour une montée en puissance fort plaisante.
Visuellement, ce nouvel épisode d'Atelier brille une fois de plus par ses modèles 3D très fins et détaillés, ainsi que par ses spectaculaires effets lors des combats. Il est en revanche dommage d'évoluer dans des décors toujours aussi sommaires techniquement, d'autant que les environnements des tableaux bénéficient d'une très belle direction artistique, hélas gâtée par ses graphismes d'un autre âge. Autre motif de fâcherie, les animations n'ont pas évolué d'un iota depuis le premier épisode de la Ps3, où elles étaient déjà anachroniques. Les personnages étant de plus en plus évolués visuellement, les voir bouger comme des protagonistes de jeu Ps1 fait réellement peine à voir... La durée de vie semble en revanche plus que satisfaisante, le jeu paraissant regorger de quêtes annexes en tout genre, saupoudrées dans toute la ville. Les musiques se distinguent essentiellement par leur cohérence avec l'ensemble, c'est à dire aussi mielleuses que le reste. À vous de voir si votre pancréas tiendra le coup !
Tous les commentaires (4)
@augur : Cent Suelle ? Une ne te suffit pas ?