Sans Miguel pour vous rappeler régulièrement au bon souvenirs des jeux dits de simulation, les incartades de Gamersyde de ce genre très prisé des studios allemands sont assez rares. Avec un peu de retard, nous revenons sur Firefighting Simulator: Ignite, qui nous met dans la tenue ignifugée d'un combattant du feu.
Comme tous les jeux du genre, il ne faut pas attendre à une réalisation flamboyante avec Firefighting Simulator: Ignite. Pour autant, l'utilisation de l'Unreal Engine 5 donne lieu à quelques jolis effets, comme les flammes par exemple, même si c'est parfois au prix de la stabilité du framerate en mode Performance (y compris sur PS5 Pro). Le rendu de la lumière est également plutôt soigné, et sans atteindre des sommets, la modélisation des environnements est suffisamment crédible pour ne pas venir briser l'immersion. Dommage en revanche que les quelques doublages en anglais soient si peu inspirés, avec des interventions des victimes peu crédibles, tout comme il est regrettable de devoir faire avec des animations si rigides. Il est bien possible de basculer en vue subjective à tout moment pour s'épargner celles de son personnage, mais avec un tel moteur, il y avait matière à faire mieux. Il y a quelques mois de cela, nous avions trouvé l'expérience de Ambulance Life rapidement redondante, et bien que Firefighting Simulator: Ignite ne soit pas irréprochable à ce niveau, il nous semble parvenir à insuffler plus de variété dans les situations rencontrées. L'IA est cependant moyennement réactive, et si l'on peut lui donner des directives à suivre, elle manque vraiment d'initiative (vos hommes n'iront ni couper le gaz, ni l'électricité quand ce sera pourtant nécessaire, et ils perdront donc du temps à essayer d'éteindre les flammes pour rien) et de personnalité. Le jeu ne parvient donc pas à retranscrire toute la dynamique d'une brigade, et dès lors, bien que le but du joueur soit de monter en grade au sein de la caserne, on ne peut pas dire que l'on s'attache à son équipe et ses coéquipiers. Une manière de contourner cela est de pratiquer les missions en coopération, mais on aurait aimé que le jeu soit structuré autour d'un semblant d'histoire et qu'il prenne la peine de développer un peu ses personnages, ce qui aurait pu casser la monotonie de la routine des journées de travail. L'expérience se découpe en quarante missions principales assez variées, et à la difficulté croissante, mais le jeu oblige également à participer à des missions secondaires aléatoires, qui finissent forcément par devenir assez répétitives. Il y a malgré tout une volonté de proposer des mécaniques moins basiques que l'on pourrait se l'imaginer à la base. En fonction de la situation, il faudra adapter le matériel nécessaire pour venir à bout des incendies, forcer le passage pour pénétrer dans un bâtiment (grâce au pied de biche ou la hache), placer les échelles pour atteindre les étages, trouver les disjoncteurs pour couper l'électricité et être en mesure d'utiliser l'eau pour empêcher la propagation du feu, sachant que, selon ce qui brûle, il faudra plutôt opter pour la mousse ou de simples extincteurs par exemple. La nécessité d'analyser la situation, de sauver les victimes au plus vite, tout cela fonctionne plutôt bien, d'autant que la gestion du feu s'avère plutôt convaincante. On peut même conduire le camion pour se rendre sur les lieux du sinistre et/ou rentrer à la caserne une fois la mission terminée. La conduite n'a certes rien d'extraordinaire, les accidents ne sont pas pénalisants, mais traverser la ville sirène hurlante est toujours un minimum amusant. Si cela finit par vous lasser, il est de toute façon possible de se rendre automatiquement sur place. Au final, compte tenu du tarif mesuré demandé (environ 35€), Firefighting Simulator: Ignite devrait plaire aux amateurs de jeux de simulation, à condition de garder en tête ses quelques limitations. Si vous êtes un habitué du genre, elles ne devraient toutefois pas vous surprendre, et si vous hésitez encore à sauter le pas, il n'est pas impossible que le titre finisse par rejoindre les services d'abonnement de Sony et Microsoft d'ici quelque temps, comme ce fut le cas de l'épisode précédent.
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