Avec quelques jours de retard par rapport à la levée d'embargo, voici enfin nos premières vidéos de DiRT 4 dans sa version PS4. La clef PC que nous avons reçue ne débloquant le jeu qu'à la date de sa sortie officielle, il faudra donc attendre pour la découvrir en mouvement, et pour avoir nos impressions sur la conduite au volant. En attendant, voici déjà quelque extraits du début du mode carrière, ainsi que nos toutes premières impressions sur ce nouvel opus.
MAJ : Ajout de vidéos du mode carrière à bord d'une catégorie supérieure de véhicule. Le gameplay commence enfin à devenir plus intéressant.
Après avoir fait les beaux jours des consoles de cinquième et sixième génération, la série Colin McRae a évolué pour devenir DiRT, la mort du célèbre pilote écossais obligeant finalement Codemasters à abandonner totalement le nom qui avait fait leur renommée auprès des amateurs de rallye. Surtout mémorable pour son second volet sur 360/PS3/PC, cette évolution de la série assumait totalement sa nouvelle direction plus arcade, au grand dam des fans de la première heure, qui ne voyaient pas d'un bon œil l'adjonction de disciplines très américaines à l'ADN de rallye pur de la franchise. En mettant de côté cette volonté d'offrir une prise en main rapide pour revenir à une approche plus exigeante et réaliste de la conduite dans DiRT Rally, la série a néanmoins fini par retrouver ses lettres de noblesses pour bien des connaisseurs de la discipline. Revers de la médaille, en réussissant ce pari risqué, Codemasters s'est aliéné au passage une partie de ceux qui appréciaient la diversité et l'accessibilité des trois premiers volets. Autrefois intouchables, les développeurs britanniques se retrouvaient pris entre deux feux, avec une concurrence (la série WRC, plus arcade, et le jeu de Milestone Sébastien Loeb Rally) plus véloce que par le passé.
Aussi, c'est avec une certaine méfiance que les fervents pratiquants de DiRT Rally ont vu l'annonce d'un quatrième opus, qui allait de nouveau inclure les épreuves tout-terrain si chères à nos voisins d'Amérique. Après avoir eu l'occasion de nous essayer au tout début du jeu sur Playstation 4, l'heure est venue de partager avec vous nos toutes premières impressions, pour le moins mitigées pour l'instant. Si la présentation de DiRT 4, beaucoup moins austère que celle de DiRT Rally, a le bon goût de ne pas reprendre la direction prise par le second épisode, les premiers tours de roues ne nous ont pas encore réellement convaincus du potentiel du jeu à la manette. Une fois le choix du type de conduite effectué (parmi deux, gamer ou simulation), une première spéciale fait office de tutoriel rapide, pendant lequel un copilote vous explique les bases de la conduite (plus que du pilotage). Accélérer, freiner, tourner, voilà en gros ce qui est au programme de cette première sortie. Vient ensuite le terrain d'entraînement, où vous allez pouvoir parfaire votre technique à travers diverses leçons jouables (ou en regardant des vidéos de présentations horriblement compressées - et souvent peu fluides). Sympathique pour le néophyte, et prometteur sur le papier pour l'habitué, le ton étant résolument sérieux, loin de l'ambiance gymkhana du troisième volet. Le rallye semble être à l'honneur, et c'est tant mieux.
Même si ces leçons de conduite son déjà l'occasion de constater que l'exigence du moteur physique semble bel et bien avoir été mis de côté, c'est surtout lors de la découverte de la toute première spéciale que les choses commencent à se gâter. Située dans le Michigan aux Etats-Unis, cette dernière est en effet dépourvue d'intérêt, tant dans les sensations qu'elle procure - à bord d'une voiture de petite catégorie - que dans le tracé lui-même, qui tend plus vers la ligne droite qu'autre chose. Il est bien sûr compréhensible de permettre aux néophytes de débuter en douceur, le temps d'apprendre les bases du rallye, mais dans nos souvenirs, même les spéciales les plus simples des trois premiers épisodes n'avaient pas osé proposer un tracé aussi insipide. Problème, les suivants, toujours en plein Midwest, ne sont pas vraiment mieux construits, et surtout pas beaucoup plus longs ni intéressants. Si l'on peut tout à fait comprendre le choix de ne pas vouloir frustrer le joueur trop rapidement, on reste pour le moment assez dubitatifs sur les sensations de conduite. Loin de celles procurées par DiRT Rally, auquel nous jouions encore hier à la manette, elles sont pour le moment bien décevantes. Même une fois toutes les aides à la conduite désactivées, ce quatrième volet est loin d'atteindre l'exigence de son prédécesseur, dont le pilotage demandait bien plus de doigté quand on y jouait avec l'ABS au maximum, le contrôle de traction, etc.
S'il nous reste encore les véhicules les plus puissants à découvrir, l'impression qui prédomine en ce début de jeu est celle d'un titre bien plus grand public, contrairement à ce que certains de nos confrères ont bien voulu laissé entendre. Alors bien sûr, il serait sans doute plus sage d'aborder DiRT 4 comme on aborde un Forza Horizon vis à vis d'un Forza Motorsports, ce qui ne pourra que réjouir ceux qui avaient été rebutés par la difficulté de DiRT Rally. Malgré tout, ce que l'on regrette pour le moment, c'est cette impression de ne pas ressentir la voiture comme on le devrait, chose qui était nettement mieux retranscrite dans DiRT Rally, quand bien même il était difficile de dompter son véhicule. Si la (longue) spéciale d'Australie que nous avons essayée était bien plus étroite et plus généreuse en courbes, nous avons néanmoins souvent eu la désagréable impression d'être posé sur des rails, avec très peu de sorties de piste, et surtout une grande facilité à nous en sortir sans devoir faire preuve de beaucoup de concentration, même si le tracé nous était totalement inconnu. Ceux qui ont pu s'essayer à DiRt Rally le savent, ce genre de situation y était tout bonnement impensable, même à bord des véhicules les moins puissants. Des impressions sur la conduite qui seront, nous l'espérons, amenées à évoluer en avançant dans le mode carrière, mais qui, pour le moment, nous laissent sur notre faim.
Dernier point sur lequel nous allons nous attarder après ce premier contact, la réalisation du titre. Codemasters avait promis que, tout comme dans DiRT Rally, l'accent serait mis sur les 60 images par seconde, et nous pouvons confirmer que c'est bien le cas. Sur Playstation 4 Pro, le framerate semble imperturbable pour le moment, ce qui est sans nul doute un point fort par rapport à la concurrence directe. En effet, la série WRC peine à proposer un taux de rafraîchissement stable sur consoles, avec des pointes à 60 mais également de nombreuses baisses, tandis que Sébastien Loeb Rally se contente d'un modeste 30 fps. Le prix à payer pour cette stabilité de l'animation est en revanche assez cher, puisque visuellement, ce quatrième volet est loin de faire honneur au support sur lequel il tourne. Aliasing très marqué, textures baveuses et peu détaillées, modélisation sommaire des arbres, pop-up des éléments du décor et éclairages parfois datés, la première impression est assez négative quand on sort d'un DiRT Rally dans sa version PC. Les développeurs avaient parlé d'ajouts propres à la PS4 Pro, on espère qu'ils n'ont pas encore été implémentés, car ils ne sautent pas aux yeux. Le choix de débuter la carrière avec le Michigan et ses teintes criardes n'était peut-être pas le plus judicieux pour montrer le jeu sous son meilleur jour, les autres pays (5 seulement en tout au passage - Espagne, USA, Suède, Pays de Galles et Australie) offrant peut-être des paysages plus flatteurs - même si l'on regrette déjà l'absence de certains classiques.
Fort heureusement, si le visuel n'est pas à la hauteur (bien que pas fondamentalement différent de ce que pouvait proposer DiRT Rally), la partie sonore est une fois de plus une réussite. Du côté des moteurs vrombissants des différents bolides disponibles, rien à dire, l'immersion est au rendez*vous, et on n'en attendait pas moins de Codemasters. L'ajout de véritables morceaux, dans les replays par exemple, donne un certain peps au jeu et les chansons sont plutôt bien choisies. On en profite pour faire une nouvelle parenthèse sur l'aspect visuel et technique, puisque les ralentis de fin d'épreuve ne sont proposés qu'en 30 images par seconde, avec des angles de caméra que l'on aurait souhaités mieux choisis. Fin de la digression, revenons à la bande son, pour nous intéresser aux quelques ratés constatés. Lors des leçons de conduite, les chocs avec les plots qui délimitent le tracé entraînent bien trop souvent une cacophonie surprenante, donnant plus l'impression de renverser un échafaudage qu'un petit cône en plastique orange et blanc. Un détail évidemment, mais qui surprend un peu quand on sait à quel point Codemasters soigne la partie sonore de ses jeux à tous les étages. C'est d'ailleurs le cas pour tous les ennuis mécaniques qui pourront vous tomber dessus, ces derniers disposant d'un bon retour son. Pour le reste, rien à signaler, le copilote anglais ne nous ayant pas choqué outre mesure pour l'instant. Nous avons cependant ouïe dire que son homologue français manquait un peu de conviction.
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Pour la réalisation, faut pas chercher loin la future compatibilité VR je pense.
Cependant j'ai comme un doute: ton avis mitigé est bien basé sur la conduite dite "simu", proposée au début ? (pas sur la conduite "gamer", si ? Sinon c'est sûr qu'après avoir rejoué à Dirt Rally hier ça expliquerait le choc ^^)
Mais s'ils n'ont pas repris les sensations qu'offrait Dirt Rally dans ce mode de conduite ce serait bien décevant effet.
Je reviendrai sur mon ressenti actuel quand je mettrai en ligne des vidéos PC, mais on se situe entre les anciens DiRT, à la conduite très arcade et permissive, et DiRT Rally, exigeant quel que soit le modèle et la classe de véhicule choisis. Ici, avec les premières voitures, c'est d'un facilité déconcertante, mais une fois que l'on utilise un moteur plus puissant, cela devient plus difficile à maîtriser (mais bien plus abordable que DiRT Rally néanmoins). Les courses de buggy sont potentiellement compliquées cependant, car on avait l'habitude d'en faire en mode très arcade avant dans DiRT 2. Les têtes à queue sont plus fréquents maintenant.
Toutes ces observations ont été faites en désactivant toutes les aides, en mode simulation et au pad. J'essaierai le volant dès que possible s'il est bien reconnu par le jeu.