Pour les joueurs des années 90, il y avait deux écoles de jeux de football sur micro-ordinateurs. Dino Dini a donné le coup d'envoi avec Kick Off, suivi quelques années plus tard par Jon Hare et son Sensible Soccer, largement inspiré du premier. Au grand dam de Dini qui aura beaucoup de mal à accepter l'arrivée d'un concurrent aussi opportuniste, les deux communautés se déchirent, et de nombreux joueurs encensent le nouveau venu pour sa jouabilité plus précise et ses graphismes plus fins. 27 ans plus tard, Dino Dini's Kick Off Revival débarque exclusivement sur PS4 pour 6 mois, mais très honnêtement, on ne sait pas vraiment s'il s'agit d'une bonne nouvelle pour la console de Sony...
Impressions
Présentation minimaliste, aucune option pour apprendre au nouveau venu (ou à l'ancien à la mémoire rouillée) comment jouer, il faut se contenter d'un mode entraînement libre, d'une mode partie rapide (1 ou 2 joueurs), de l'Euro (sans les licences évidemment) et d'un mode multijoueur en ligne. Graphiquement, difficile de faire plus simpliste, ce qui a l'avantage de respecter à la lettre le design original. On excuse cependant difficilement la modélisation sommaire des (du ?) stades et des gradins, qui n'a vraiment pas sa place sur PS4 en 2016. Si l'on peut éventuellement comprendre le minimalisme graphique, on en attendait en revanche plus de la bande son, tout aussi limitée qu'il y a 30 ans. On se consolera en se disant que le framerate à 60 images par seconde ne semble souffrir d'aucun reproche. Encore heureux...
Reste que le problème essentiel du jeu vient de son mode de contrôle toujours aussi frustrant, qui se justifie d'autant moins que Sensible Soccer avait su montrer qu'il était possible de proposer une expérience similaire (toujours avec un seul bouton), mais bien plus maniable. La perte de contrôle de la balle incessante au moins changement de direction donnera peut-être lieu à quelques franches rigolades entre amis, mais cela aura du mal à vous convaincre face à l'IA, aussi basique soit-elle. La marge de progression existe bien sûr, mais en ce qui nous concerne, nous n'avons clairement pas la patience et l'énergie pour essayer de passer outre l'énorme frustration que provoque le jeu (les tacles non désirés en surface, le changement de joueur automatique mal géré, etc.). Un titre à ne pas mettre entre toutes les mains donc, et dont on doute fortement du succès dans le contexte actuel.
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Mais on est en 2016, et je ne comprends pas l'intérêt d'un retour en arrière, tout comme je ne retournerai pas jouer à Crazy Cars...