Avec deux jeux estampillés Game of Thrones assez décevants, Cyanide revient sur le devant de la scène RPG avec Of Orcs and Men, un titre qui donne pour une fois les rôles principaux à un orc et un gobelin. Une aventure à l'ancienne très linéaire dont nous vous proposons de découvrir quelques extraits en 1080p et 60 images par seconde. C'est en effet au travers de la version PC du jeu que nous avons pu faire nos premiers pas dans le monde des orcs et des hommes.
MAJ : Ajout d'une dernière vidéo.
Déjà à l’œuvre dans leur dernier titre (le RPG Game of Thrones sorti il y a quelques mois), le système de combat de Of Orcs and Men en déroutera plus d'un, non parce que celui-ci est mauvais en soi, mais parce qu'il fait appel à des mécaniques très éloignées de l'idée qu'on peut se faire du jeu au départ. En effet, alors que le titre de Cyanide prend très vite des allures d'Action-RPG où le contrôle du personnage est total, les premiers coups d'épée dévoilent un système proche de celui de KOTOR (ou, plus récemment, Dragon Age), qui demande donc d'entrer un nombre limité de commandes (cette limite dépendant du coût en concentration de chaque action) avant de voir son/ses personnage(s) entrer en action. S'il est possible d'assigner deux attaques aux deux gâchettes de la manette, on préférera passer par le menu dédié qui a l'avantage de ralentir le temps suffisamment pour permettre d'organiser son attaque.
Arkail l'orc possède deux positions de combat, chacune d'elle lui permettant d'attaquer : la première est résolument tournée vers l'offensif, tandis que la seconde se veut plus défensive. La subtilité vient du fait que porter des coups dans la position offensive augmente sa jauge de rage qui, une fois remplie, déclenche un mode berserk qui rend Arkail incontrôlable. Décuplée par la colère, sa force devient alors un vrai danger pour son coéquipier qui, s'il se trouve sur son passage, récoltera tout autant de coups que leurs adversaires. Dans cet état, impossible de relever son compagnon s'il vient à tomber puisque le menu de commandes est totalement inaccessible. De constitution plus fragile, Styx préférera rester à bonne distance des mêlées pour attaquer avec ses couteaux de lancer, quand il ne tentera pas de préparer le terrain en se débarrassant discrètement de certains gardes, grâce à sa capacité de furtivité. Une complémentarité qui n'est pas toujours simple à gérer tant les ennemis n'hésitent pas à venir au contact du pauvre gobelin.
Le jeu alterne entre narration et combat, avec quelques pauses bienvenues pour troquer de l'équipement ou bien encore se lancer dans quelques missions secondaires. Les séquences cinématiques et phases de dialogues interactives occupent une place assez importante dès le départ, ce qui permet de cerner assez vite la personnalité des deux protagonistes. Plutôt adeptes des gros mots, le langage un peu fleuri des personnages ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais cela a le mérite de donner le ton. La version originale opte assez bizarrement pour des doublages américains (c'est rarement le cas dans les univers médiévaux, même lorsqu'il s'agit d'heroic fantasy), mais une fois encore, cela démarque le jeu de Cyanide d'autres titres du genre. L'équipement des deux héros ainsi que leurs aptitudes peuvent évidemment être améliorés, mais on s'étonne de trouver si peu d'armes et d'armures. On regrette en effet que le loot ait une place aussi anecdotique, les coffres se faisant rares. Un choix étrange pour un jeu qui se veut tourné vers le RPG.
Techniquement, les magiciens de Spiders ont fait du beau travail avec leur moteur maison. Sur PC, les textures sont détaillées et les modèles de personnages non humains particulièrement réussis. On sera par contre beaucoup moins enthousiaste quant au rendu des visages humains, à la fois figés et assez datés dans leur genre. Les décors, bien que très étriqués, sont également très immersifs, avec une atmosphère qui, à défaut d'être toujours très originale, donne envie d'aller de l'avant. Sachant que le budget du jeu n'a certainement rien eu de mirobolant, on ne peut donc que saluer un tel travail, le visuel faisant la nique à certains jeux AAA, comme quoi le savoir faire peut aussi faire des miracles. On n'échappe cependant pas à quelques bugs gênants, comme lorsque l'un des héros reste totalement coincé dans le décor, ne laissant pas d'autre choix que de relancer la sauvegarde précédente. Les compositions de notre Olivier Derivière national sont aussi totalement dans le ton, avec un coup de cœur particulier pour le thème principal du jeu, original et poignant à la fois.
Tous les commentaires (5)
Bon à mettre sur la liste pour plus tard, elle n'a jamais été aussi longue! Pas presser qu'une nouvelle gen arrive bien trop à faire sur celle-ci! ;)
C'est vrai qu'il fait un peu paumé au milieu des grosses sorties, mais le jeu m'intéresse tout de même, je le garde également dans un coin de ma tête :)