Alors que dehors il pleut à seau, quoi de plus indiqué pour vous occuper un peu que de découvrir les 10 premières minutes de l'adaptation made in Konami du film aux - déjà - six itérations : Saw. Déjà sorti depuis plusieurs semaines en Amérique du Nord et pas spécialement plus attendu que ça chez nous, on ne peut pas dire que l'excitation était à son comble en insérant le DVD dans la console. Les vidéos qui suivent sont tirées de la version Xbox 360 du jeu et vous donneront une bonne idée de ce que propose le jeu. Une troisième suivra plus tard parce que vous le méritez bien et qu'on n'aime pas faire les choses à moitié sur Gamersyde.
MAJ : Troisième et dernière vidéo en ligne.
Je n'ai eu l'occasion de jouer qu'aux deux premiers chapitres du jeu mais c'est déjà plus que suffisant pour se faire une idée de ce que Saw a dans le ventre. Techniquement, pas de quoi fouetter un chat, l'Unreal Engine 3 fait assez correctement son travail et permet de retranscrire assez fidèlement l'ambiance sale et décrépite de la série. Si les décors sont honnêtement texturés et modélisés, il n'en va pas de même pour les personnages, plus pauvrement lotis. Du côté de l'animation, ce n'est pas non plus Byzance puisque, non seulement le framerate n'est pas très élevé à la base (ce qui n'empêche pas un violent tearing), mais en plus, les différents personnages sont aussi raides que les pentes du Kilimanjaro. Un bon point pour l'ambiance sonore avec la bonne performance du Jigsaw officiel du film, mais qui contraste avec le jeu d'acteur de niveau série Z des malheureuses victimes prises au piège.
Et les pièges, parlons en ! L'essentiel du gameplay repose sur la résolution de puzzles (en temps limité ou non) qui demandent à la fois logique, rapidité d'exécution et sens de l'observation. Il faut avouer que le tout début de l'aventure est assez prometteur à ce niveau puisque la diversité semble au rendez-vous. On se rend cependant assez vite compte qu'une fois les six ou sept types de puzzles découverts, on se retrouve à faire un peu toujours la même chose. Malgré cela, le challenge répond pour une fois présent à l'appel, et la mort s'invite d'ailleurs assez souvent à la fête lorsque l'on gère mal les choses. Cela permet donc d'installer une certaine tension, en particulier quand le temps défile dangereusement et que l'on doit sauver la vie de l'un des captifs. Malheureusement, le game over récurrent peut aussi amener son lot de moments frustrants.
Et pour la frustration, on peut dire qu'on est servi. Le système de combat a facilement quinze ans d'âge, le héros étant d'une lourdeur et d'une lenteur sans nom. Il est d'ailleurs pour le moins étonnant de constater qu'il est plus sûr d'utiliser ses mains nues que de recourir aux armes tant les coups sont lents à partir. Frustrants également ces passages dans le noir complet où on doit s'orienter à l'aide du flash d'un appareil photo. Si j'ai d'ailleurs un conseil à donner à ce propos, mieux vaut conserver le petit briquet du début du jeu, beaucoup plus pratique...
En bref, Saw, bien que finalement moins raté que ce qu'on pouvait craindre, passe tout de même un peu à côté de son sujet. On se dit vite que le potentiel était là mais que malheureusement, il n'a pas su être exploité comme il le fallait. Je serai par contre moins dur avec le jeu que certaines rédactions, les premières heures n'étant pas si désagréables que cela (surtout si on compare le jeu avec la majeure partie des jeux à licence). Reste qu'il me parait évident que, même pour le fan de la série, dépenser une soixantaine d'euro est - très - loin d'être indispensable alors que tant de hits ne demandent qu'à être joués en cette fin d'année. Les fanatiques des succès/trophées y trouveront cependant de quoi gonfler leur score puisque Saw est très généreux à ce niveau, reste à savoir jusqu'où vous êtes prêts à aller pour ce vilain péché mignon.
Tous les commentaires (7)
Merci Drift ! :D
Il faudrait plutôt un Condemned en adaptation de Saw, à la rigueur.