GSY Review
PS5
Xbox Series X
PC
Après avoir sué sang et eau dans The First Berserker: Khazan, nous sommes passés sans transition à KARMA: The Dark World, un nouveau walking simulator horrifique à venir dès aujourd’hui sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X|S. Pour découvrir notre verdict express, on vous invite à prendre la pilule rouge et nous suivre à l'intérieur.
Verdict
Daniel McGovern est un agent itinérant du Bureau de la Pensée, ce qui veut dire qu'il est habilité à entrer dans l'esprit de suspects appréhendés pour découvrir ce qu'ils y cachent. Même si le héros de l'aventure est en mesure d'utiliser une technologie très avancée lui permettant de sonder le cerveau humain, l'histoire de KARMA: The Dark World se déroule bien en 1984, dans une Allemagne de l'est uchronique et dystopique où les citoyens sont contrôlés d'une main de fer par la corporation Leviathan. Entre le choix de l'année et l'ambiance tyrannique dépeinte dans le jeu, vous ne serez pas surpris d'apprendre que les références à l’œuvre de George Orwell sont nombreuses, à commencer par le nom de l'institut de recherche dans lequel Daniel va enquêter, qui fait écho au personnage principal du célèbre roman britannique. Pour autant, l'univers décrit ici n'en garde pas moins une assez grande originalité et l'intrigue que l'on suit, à défaut d'être parfaitement claire à l'issue de l'aventure, a le mérite de maintenir la curiosité et l'intérêt du joueur tout au long des sept heures que dure cette plongée sombre dans le psyché humain. Le rendu visuel est soigné, bien que l'on regrette tout de même la pauvreté de certaines textures (les textes qui y apparaissent sont aussi trop souvent très pixélisés), de même que l'ambiance sonore et les doublages en anglais (il est aussi possible d'y jouer en chinois). Le problème majeur de KARMA: The Dark World, c'est qu'il arrive après tellement de jeux narratifs teintés d'horreur psychologique que les mécaniques et les ressorts de mise en scène sur lesquels il repose sont devenus très banals. Il s'agit en général de découvrir des documents (optionnels ou non), de résoudre quelques énigmes (simples pour la plupart, car reposant trop souvent sur une date ou une heure qui dévoile le code d'accès caché), de comprendre comment briser la boucle dans laquelle on est coincé et de faire face à quelques ennemis dans des passages scriptés (on fuit régulièrement une menace, on essaie de photographier un monstre de dos à plusieurs reprises sans se faire voir, etc., bref, rien de très effrayant ni passionnant). On sent bien que l'essentiel du travail s'est porté sur la mise en scène et la création de cet univers. L'ensemble fonctionne bien sûr, mais de notre côté, on ne peut pas dire que la sauce ait réellement prise. Le jeu s'autorise pourtant quelques séquences assez singulières que l'on pourrait même croire issues d'un tout autre titre tellement elles n'ont rien à voir avec le reste, mais cela n'a pas suffit à nous émouvoir plus que cela. On conseillera donc plutôt KARMA: The Dark World à celles et ceux qui apprécient les ambiances étranges et glauques et qui n'ont pas encore fait le tour des simulateurs de marche horrifiques, ou n'en ont pas encore trop consommés au point d'en être lassé.
- Les plus
- Univers intrigant
- Ambiance réussie
- Visuellement chiadé dans l’ensemble
- Doublages anglais convaincants...
- ... donnant quelques cinématiques poignantes
- Pas trop cher
- Les moins
- Mécaniques éculées
- Textures parfois bien floues
- Quelques baisses de framerate
- Court
Tous les commentaires (1)
Je pense être le public visée vu ce qui est écrit !
Je n’ai fait que très peu de simulateurs de marche horrifique, ça m’intéresse donc !