Avec une approche visuelle dans un esprit très similaire à celle d'art of rally, dont nous vous parlions récemment, Lonely Mountains: Downhill a fait son petit bout de chemin dans le cœur des joueurs depuis quelques mois. Exigeant du fait des nombreux pièges qui jonchent les 16 parcours mais aussi de l'angle de vue isométrique qu'il adopte, le jeu de Megagon Industries est aussi très prenant une fois qu'on l'a bien pris en main. La version Switch vient tout juste d'arriver sur l'eshop de Nintendo, l'occasion de vous montrer quelques vidéos du jeu et de vous donner un rapide avis de ce que vaut ce nouveau portage indé.
Comme pour Void Bastards, qui ouvre lui aussi le bal des nouveaux portages Switch de ce mois de mai, nous allons commencer ce court aperçu en vous parlant du jeu en mode portable, le genre semblant parfaitement adapté à une pratique nomade. Première constatation, l'image demeure un peu floue, un peu trop pour un jeu à l'esthétique low poly, et l'aliasing est visible, même s'il n'est heureusement pas dérangeant. La fluidité du jeu n'est généralement pas prise en défaut, mais comme pour le jeu de Blue Manchu, nous avons constaté quelques micro-freezes de temps en temps. Si cela ne nous a pas mené droit à notre perte (on est tout à fait capables de le faire nous-mêmes en nous plantant seuls dans un rocher), on espère que le phénomène ne sera pas plus présent dans les pistes avancées du jeu. Côté contrôles, pas de surprise pour qui connaît le jeu original, on a toujours le choix d'opter pour une gestion des directions liée à l'angle de vue ou de rester sur un modèle à l'ancienne façon Resident Evil (comprenez par là que la gauche et la droite du pad correspondent à la gauche et la droite du personnage). En ce qui nous concerne, nous avons préféré cette seconde option (qui n'est pourtant pas celle proposée par défaut), la faute à ces satanées années 90 et tous les jeux aux décors précalculés qui imposaient des angles de caméra prédéfinis. On serait assez curieux de savoir où est allée votre préférence du coup. Les Joy-Con ne sont pas un handicap pour la jouabilité du jeu, mais on vous avoue tout de même que la lisibilité nous a parfois posé quelques problèmes en portable. Il faut dire que la caméra imposée par le jeu ne rend pas toujours les choses faciles dans les passages où la précision est de mise, même sur un grand téléviseur d'ailleurs.
En mode docké, le jeu ne propose toujours pas un confort visuel optimal au niveau de celui des autres versions du jeu. Les vidéos qui accompagnent l'article peuvent en attester, l'aliasing reste tenace et l'image manque de piqué et de netteté. Cette impression s'accentue d'ailleurs dès qu'un nombre important d'ombres s'affichent à l'écran, dans les tracés sous les arbres notamment. En début de course, quand la caméra est encore très proche du décor et du personnage, difficile d'occulter le manque de niveau de détail de ces dernières, qui pixelisent bien plus que de raison. C'est évidemment dommage, car l'indéniable charme visuel du jeu en pâtit quelque peu, mais comme souvent sur Switch, on finit par s'y faire et l'on se concentre sur le cœur de l'expérience. Sur grand écran, Lonely Mountains: Downhill est certes moins propre sur Switch que sur les autres machines, mais il demeure très plaisant à jouer. Bon, si l'on est tout à fait honnête avec vous, on lui préfère sans hésiter le 60 fps stable de notre version PC, mais même avec un frame rate instable autour des 60, la jouabilité reste bonne. Il est juste un peu dommage de devoir une fois de plus constater que les micro-freezes évoqués en mode portable ne sont pas moins présents en docké, ce qui pose évidemment les mêmes questions sur les conséquences potentielles sur le gameplay, dans le cas où le gel de l'image, aussi court soit-il, arriverait au mauvais moment. Le jeu pouvant déjà être un peu frustrant, du moins dans sa structure, qui demande de passer un certain temps sur une piste avant de pouvoir débloquer du contenu supplémentaire (les nouveaux vélos notamment), il n'avait pas vraiment besoin de cela. On ferait preuve de mauvaise foi en vous disant que nous avons pris la maniabilité en défaut à cause de ces micro-ralentissements, mais on espère tout de même que cela sera rapidement corrigé, si c'est possible du moins.
Tous les commentaires (3)
Plutôt adapté à faire quelques sessions en switch portable. Ça s'enchaîne très vite.