Petit retour sur l’évènement What’s Next qui s’est déroulé la semaine passée à Paris, et où l’éditeur Focus Home Interactive accueille la presse pour présenter son catalogue de jeux à venir. Nous avons pu y voir (et revoir) des titres assez plaisants dans l'ensemble, tels Vampyr, GreedFall, Call of Cthulhu, The Council ou encore A Plague Tale : Innoncence. Nous avons également rapporté quelques informations sur The Surge 2, la suite du Souls-like futuriste de Deck13. Le compte rendu de notre escapade vous attend après le clic.
Nouveau titre du studio Dontnod aux antipodes de Life is Strange, Vampyr nous met aux commandes du Docteur Reid - sorte de Jekyll et Mr Hyde version vampire - dans un jeu d’action/aventure/RPG aux bases alternant enquête, dialogues à choix multiples et combats dynamiques, mais qui propose aussi des mécaniques pour le moins originales. En effet, notre cher docteur va d’une part tenter de lutter pour le maintien de la bonne santé de la population de son quartier (White Chapel), et vu le contexte de fin de Première Guerre mondiale dans lequel on évolue et les maladies qui pullulent dans la capitale britannique, il va y avoir de quoi faire. D’autre part, étant lui-même un vampire, sauver des vies ne sera pas toujours sa priorité puisque le sang lui permettra de monter en expérience afin de devenir plus fort via le déblocage de diverses compétences. Petite subtilité, la qualité du sang de vos proies est prise en compte, et de potentielles victimes malades octroieront par conséquent moins d’XP. Autre point à ne pas négliger, chaque PNJ est unique et a un rôle plus ou moins important à jouer dans la vie du quartier. Il faudra par conséquent bien faire attention à qui vous éliminez si votre soif de sang se fait plus forte que votre morale, sachant que la moindre disparition aura des répercussions plus ou moins grandes sur la suite de votre enquête, avec par exemple la perte d’une quête annexe ou d’un témoin qui aurait pu vous renseigner à un moment clé. Bien entendu, il est possible de terminer l’aventure sans faire de victimes parmi les habitants, et d’autres moyens plus longs et fastidieux permettront de gagner malgré tout de l’expérience. Enfin, sachez que le quartier dispose d’une jauge (Health Status) qui varie en fonction de vos actions. Le docteur chevronné la fera monter, à l’inverse des actes du tueur sans âme. On imagine que les différentes fins proposées devraient être liées à cette jauge. Précisons enfin que, contrairement à nos confrères, nous n'avons pu nous essayer au jeu, mais que certains d'entre eux sont ressortis de leur session hands-on particulièrement dubitatifs vis à vis du système de combat. Sortie prévue pour le 5 juin sur PC, One et PS4.
Cette nouvelle présentation de l’adaptation officielle du jeu de rôle de Chaosium par Cyanide Studio nous a permis de découvrir une nouvelle zone plus avancée dans le déroulement de l'aventure. Edward Pierce – le détective que l’on incarne et qui a été envoyé pour enquêter sur la mort de la famille Hawkins sur l’île de Darkwater – arpentait cette fois une zone portuaire glauque avec des entrepôts sinistres et son bar peu accueillant. Plus orientée investigation, cette séquence montrait que les dialogues à choix multiples avaient de véritables conséquences, qu’il y aura bien plusieurs possibilités pour parvenir à ses fins, et que le titre, en sus de tout l’aspect horrifique et cauchemardesque tiré de l’univers d’H.P. Lovecraft, avait un fort penchant pour l’aventure avec un jeu d’enquête plutôt poussé appuyé par la résolution de divers puzzles. Grâce au choix de compétences réparties sur quatre arbres distincts, plusieurs embranchements pourront être empruntés et différents PNJ pourront rallier votre cause pour vous aider, ou pas, à résoudre le mystère de cette enquête et débloquer l’une des séquences de fin. Il faudra veiller à ce qu’Edward ne sombre pas dans la folie avant, car il ne sera pas toujours évident de déceler le réel de l’imaginaire lorsque les hallucinations le frapperont. Pour terminer, si le jeu de Cyanide pêche par un aspect graphique un tantinet vieillot de prime abord, mais la direction artistique chiadée et l’ambiance particulièrement réussie rattrapent largement la donne et soutiennent grandement l’immersion. Prévu courant 2018 sur PC, PS4 et Xbox One.
Après quatre années de développement, l’aventure narrative The Council, du studio bordelais Big Bad Wolf, montre enfin le bout de son nez. On y incarne Louis de Richet, membre d’une société secrète invité par le mystérieux Lord Mortimer dans son domaine situé sur une île isolée au large de l’Angleterre du 18ème siècle. Vous ne serez pas seul, puisque 13 personnages – dont les célèbres George Washington et Napoléon Bonaparte – composeront cette intrigue largement inspirée par les jeux de Telltale Games. Chaque protagoniste semble cacher un lourd secret et vous devrez ruser pour découvrir les aboutissants de cette étrange réception. Disposant d’un aspect RPG, il sera permis de débloquer maintes compétences parmi 3 arbres différents, de monter un certain nombre de talents en fonction de ses actes ainsi que divers traits liés aux choix de dialogue (diplomatie, fiabilité, ect.). Vous déclencherez parfois un système de confrontation qui vous mettra à l’épreuve sur plusieurs phases, où vous devrez tenter de faire les meilleurs choix en fonction de vos capacités. À titre d’exemple, ce passage où nous faisons face à un révolutionnaire français bourru et peu commode, qu’il sera possible de résoudre par bien des façons, qui auront différentes répercutions définitives. Opter pour la discussion avec vos talents de beau parleur, lui infliger un direct du droit si vous avez plutôt opté pour des compétences en combat, voire, vous faire massacrer si choisissez de l’insulter sans vergogne. Pas de Game Over au programme, tous les choix mèneront à différentes rencontres et résultats. L’ambiance est très prometteuse, les personnages jouissent d’une DA plaisante avec un physique assez caricatural, et les différentes pièces du manoir n’étaient pas désagréables à l’œil, même si globalement le titre semblait manquer encore un peu de finition çà et là. À l’instar des jeux Telltate, The Council est un titre épisodique avec une sortie prévue tous les deux mois. Le premier épisode (des cinq prévus au total) paraîtra au mois de mars sur PS4, One et PC.
En production depuis 18 mois, nous avons enfin aperçu un peu de gameplay pour GreedFall, le nouveau RPG du studio Spiders. Après l’Heroic Fantasy de Bound by Flame et le futur délabré de The Technomancer (et de Mars War Logs), c’est de l’art Baroque de l’Europe du 17ème siècle que GreedFall tire son inspiration. Concrètement, de ce que nous en avons vu, cette nouvelle production semble mélanger l’ambiance d’un Assassin’s Creed Syndicate avec certaines créatures fantastiques et villages plus reculés façon The Witcher. On y retrouve ce qui fait le charme des productions Spiders, à savoir un système de combat assez technique, avec des combos à l’arme blanche, des attaques à distance au pistolet, diverses magies, ainsi que des esquives et autres parades. On retrouve également le recrutement de compagnons, qui seront tous dotés de compétences qui leur sont propres, cinq factions comprenant divers conflits où vous devrez vous impliquer, ainsi qu’un système de diplomatie venant remplacer la réputation. Parmi les nouveautés, on trouve la création de son avatar qui permettra enfin d’opter pour le sexe féminin, la gestion d’un cycle jour/nuit qui ne sera pas uniquement esthétique, l’abandon de classes au profit d’un immense arbre composé de plus de 100 compétences qui permettront moult orientations en fonction de vos préférences, et un système de téléportation pour ne pas avoir à souffrir d’allers-retours incessants comme ce fût le cas sur The Technomancer. Les zones devraient être également plus ouvertes, et nous avons constaté une nette amélioration sur la modélisation des visages, ainsi qu’une mise en scène plus travaillée. On nous promet un total de 80 quêtes diverses (principales, secondaires, quêtes de compagnons, ect.) pour une aventure d’une durée d’environ 35 heures. Sortie prévue sur PC, One et PS4 à une date encore inconnue.
Probablement notre coup de cœur parmi les jeux présentés, A Plague Tale: Innoncence du studio Asobo (créateurs du sympathique Fuel) raconte l’histoire d’Amicia et de son jeune frère Hugo, qui tentent de fuir l’Inquisition tandis que la France est ravagée par la guerre et par une infestation de rats. Nous ne reviendrons pas sur le gameplay que nous vous avions déjà détaillé lors d’une précédente présentation, à mi-chemin entre énigmes, action et infiltration où il faudra aussi bien jongler entre votre fronde et le feu, pour vous frayer un chemin en évitant vos deux redoutables ennemis que sont les soldats et les rats. Dans cette nouvelle séquence, nous avons constaté que vous pourrez être parfois accompagné par d’autres enfants - probablement d’autres orphelins. Le petit groupe de trois s’avance sereinement dans un environnement campagnard qui semble assez paisible de prime abord. Hugo fait même le fanfaron avec un bouclier abandonné avant de se faire reprendre par sa grande sœur. L’occasion de constater le soin apporté par les développeurs sur les décors, le tout soutenu par une direction artistique de haute volée. Certes, on n’est très loin d’évoluer dans un open-world - le jeu étant somme toute assez linéaire -, mais techniquement parlant, il n’y a pas grand-chose à redire, c’est beau et ça fourmille de détails. Puis arrive le deuxième effet Kiss Cool, la mise en scène. Les enfants se retrouvent soudainement face à un champ de bataille jonché de corps. Le ton s’aggrave, une petite musique triste s’installe, on sent l’émotion monter. Amicia prend la main de son frère (mécanique obligatoire dans ce genre de situations afin d’éviter l’écran de Game Over), et tandis qu’ils tentent de traverser rapidement ce cauchemar, le cadavre d’un cheval barrant leur passage se met brusquement à gonfler avant d’éclater et de laisser échapper des centaines de rats en furie qui recouvrent le sol, en grouillant dans un fourmillement presque hypnotique. La panique monte, il va vite falloir trouver une ruse sachant que les rats ne craignent que les sources de lumière. Pour ne rien arranger, des soldats de l’Inquisition font leur entrée de l’autre côté, mais c’est peut être l’occasion pour Amicia de faire d’une pierre deux coups… Bref, vous l’aurez compris, A Tale Plague: Innoncence n’a, sur certains aspects, rien à envier aux grosses productions actuelles. Le jeu sera divisé en 17 chapitres pour une durée de vie s’étalant sur 10 à 20 heures. Seul bémol, il est possible que le titre ne dispose que d’un unique doublage anglais (accompagné de sous-titres en diverses langues), certes d’excellente facture, mais qui reste un comble pour un jeu se déroulant en France. Cela reste cependant un détail vu les qualités qu’il propose. Prévu pour PC, PS4 et One sans date précise.
Après le succès rencontré par leur Souls-like futuriste The Surge, le studio allemand Deck13 remet le couvert avec une suite sobrement appelée The Surge 2. Nous serons brefs, puisque nous n’avons pas vu la moindre image à l’exception d’un artwork. Nous pouvons cependant vous apporter quelques précisions puisque nous avons rencontré le Directeur Créatif Jan Klose et le responsable au Game Design Adam Hetenyi, qui nous ont présenté succinctement leur jeu. Suite directe du premier opus, il sera cette fois-ci permis de créer son avatar, de choisir son sexe ainsi qu’un attribut de départ (à l’instar des Dark Souls). L’univers devrait aussi bien évoluer puisque l’on sort de l’usine et de son coté industriel pour partir explorer le centre ville. Outre le changement de style, La map promet d’être plus grande, plus ouverte et offrira un level design encore plus sophistiqué. Pour plus de liberté et de facilité, Deck13 reprendra son moteur maison, qui fût à nos yeux plutôt convainquant sur l’épisode précédent. On nous annonce un système de combat amélioré, avec notamment la possibilité de contrer les ennemis qui viendraient nous attaquer sur les côtés. Il est également question d’une mécanique de démembrement dite 2.0. Les drones seront quant à eux mis en avant avec bien plus d’utilité et de possibilités. Enfin, si le crafting et les différents styles seront toujours de la partie, les armes et armures seront dorénavant influencées par le milieu urbain, mais aussi militaire, avec des équipements high-tech. Sortie du jeu prévue sur PC, PS4 et Xbox One.
Tous les commentaires (19)
En tout cas c'est prometteur même si aucun jeu présenté ici m'intéresse plus que ça.
Même si y'a que moi qui lira mes propres articles. :3
@Bigquick: désolé, je n'y connais rien sur ce genre.
Je sais que GK prépare des articles sur ces deux jeux. :3
Il y aurait de gros problèmes concernant le gamplay des combats...
J'attends tout de même, le gameplay de Remember s'est fait tabassé alors que me concernant, ça faisait le taff. JE veux y croire, bordel!!
Et The Council m'interesse aussi.
Et l'air de rien Olivier Derivière signe la BO de Vampyr, The Council et A Plague Tale.
Selon Gautoz, Vampyr est une bonne réussite...sauf sur les combats où il est limite déplaisant. Même ressenti Guts?
Un petit live avec Olivier sur l'un de ces jeux ça pourrait être cool. Il est toujours intéressant à écouter ^^.