"The indie bubble is popping"

http://jeff-vogel.blogspot.fr/2014/05/the-indie-bu...

Un constat en accord avec la réalité. Maintenant c'est juste l'évolution normale d'une industrie, avec easy-money, bulle, éclatement de la bulle etc... il faut s'y attendre à chaque fois et essayer de s'y préparer en se remettant constamment en question.

Oui les éditeurs indés existent, j'ai testé d'ailleurs mais le résultat n'est pas concluant. Je ne remet pas en cause la qualité de l'éditeur, comme tous les deals, la responsabilité est partagée. Mais en fait ça m'a fait comprendre que la force de l'indé est justement son indépendance, la possibilité de choisir ses armes pour proposer un bon produit et de les adapter au jour le jour sans suivre des recettes toutes faites et les contraintes qui vont avec (typique d'un éditeur).
De plus avec la dématérialisation il n'y a plus de contraintes industrielles. Du coup un éditeur ne sert qu'à avancer de l'argent, ce qui est très bien, mais pas quand c'est trop lourd pour ton studio (parce que c'est comme une banque l'éditeur avance l'argent mais il faut bien le récupérer à un moment ^^)

Indés : quand la passion mène à l'échec, article Gk.

Ce genre d'article m'agace un peu...
Faire un bon jeu est un exercice difficile. Il faut un panel large de compétences, beaucoup d'expérience, de travail et de remise en question. L'échec tient essentiellement à cela : il est difficile de faire un bon jeu.
Reporter son échec sur un problème d'exposition ou un problème de financement c'est se voiler la face. Et surtout quand je vois certains noms cités dans cet article qui sont connus dans le milieu pour avoir jeter l'argent d'aides par les fenêtres depuis 10 ans :/

Ce qui pose problème c'est que les petits studios ont besoins de profils multi-casquettes avec de la bouteille, des profils qui ont disparu car l'industrie s'est spécialisée et ceux qui sont resté ont en général quitté la production pour passer à la direction. Cela conduit à des déficits de production value, c'est à dire le choix de ce qui en production va générer du plaisir de jeu et du temps de jeu contre le moins possible de coûts. Et cela conduit fatalement à un problème financier. Avec la sensation qu'il faut obligatoirement passer par du crowdfunding ou du financement pour y arriver.

Certes l'optimisation du business modèle, de la monétisation, de l'affichage publicitaire, de l'achat de DL, du référencement, c'est très bien mais ce n'est qu'une optimisation, il faut que la base soit bonne pour que l'effet apparaisse. C'est pour cela que ça concerne surtout les grosses boites et pas les petites (parce que ça coûte cher pour des retours uniquement en rapport avec ce que tu gagne et ce que tu investi comme argent)

Et je ne suis pas du tout d'accord avec le titre ^^ c'est la passion qui fait faire de bon jeux, pour jouer tous les jours a ton jeu pendant des mois il faut être sacrément passionné, et il n'y a que comme ça qu'on peut améliorer un jeu. Il faut y ajouter une bonne dose d'expérience pour pouvoir exploiter ce qu'on observe à chaque partie et savoir quoi faire pour modifier les choses qui ne conviennent pas. Et une dose de courage pour jeter ce qui ne va pas alors que ça t'a pris des journées à le mettre en oeuvre (en plus de te piquer dans ton amour propre).

Une vidéo sympa pour rebondir sur les possibilités évoquées dans cet article, désolé c'est en anglais rapide.
http://m.youtube.com/watch?v=7KcPNiworbo

http://www.lizengland.com/blog/2014/06/types-of-de...

Voilà comme ça on ne se trompera plus sur les termes :)

Quelques news "business":

- Taylor Kurosaki -narrative design lead- et Jacob Minkoff -lead designer sur The Last Of Us- quittent Naughty Dogs pour rejoindre Infinty Ward.

- Michel Ancel prend un peu de distance avec Ubi et fonde Wild Sheep Studio. Il semble bosser sur un projet en collaboration avec Sony. En parallèle il semble continuer de taffer sur "BGE2" pour Ubi.

- Sony creuse l'écart en 2014.

Rumeur de baisse de prix à 349 euros d'après un site espagnol.

Un point de vue intéressant sur la vague de remake en ce début de génération.

http://www.gamesindustry.biz/articles/2014-08-08-l...

Le fait de pouvoir jouer à des jeux inaccessibles si on a pas le hardware d'origine est un argument très valable, de même replonger dans un jeu qu'on a aimé avec des contrôles et des visuels actualisés.
Il est aussi parfaitement logique d'un point de vue industriel de capitaliser sur l'existant, surtout dans ce domaine où les jeux deviennent très vite obsolètes.

Interview fr sur le jeu-vidéo français. Ca touche, quelque part, du bout du doigt notre débat sur l'immaturité du media.

Oui, pour moi c'est l'exemple même d'article à côté de la plaque.

- La France n'a jamais eu ou n'a 23000 emplois dans le JV, le max ça a du être 15000 et en ce moment si on est à 5000 c'est bien.

- Le chiffre d'affaire de 2.3 milliard ne veut rien dire, puisque tout ou presque vient d'Ubi, c'est pas du tout représentatif du désastre Français au niveau des PME (ce qui dans une industrie seine créé le gros des emplois). Si on supprime Ubi de l'équation la France arrive loin derrière bien des pays :/

- Si on y arrive pas, c'est la faute du gouvernement, comme d'habitude... non c'est de la faute à notre incapacité a comprendre cette industrie et à s'y adapter comme l'ont fait ceux qui ont réussi. Et pour moi le fond du problème est dans la perception négative du JV (au moins là dessus je suis d'accord avec l'article). En France créer ou jouer aux jeux vidéo est une activité de gamins, distraire les gens ne peut pas être fait avec sérieux.

Il y a donc à long terme et en comparaison avec d'autres pays qui l'ont accepté comme une industrie majeure et sérieuse, tout un écosystème autour de cela qui ne s'est pas suffisamment développé : médias, produits dérivés, services, middleware... et ça commence a faire un sacré retard. Il y a aussi toute une éducation des créateurs de jeux qui se fait mal car on se sent obligé de dire qu'on fait de l'art, et qu'il faut que ce soit artistique pour que ce que l'on fait vaille quelque chose. On ne compte plus les projets de jeux français guidés par une envie de faire "Trop bien" mais qui sont des catastrophes financières.

Et maintenant qu'on a loupé le bateau des marchés digitaux (quelques boîtes ont réussi quand même) on se dit "Ouais mais nous c'est pas notre truc, on va faire du Serious Gaming"... Ahlala ça ne se fait pas mais ça mérite un gros LOL quand même ^^

Avant même steam, je crois que c'est surtout Apple qui a popularisé le concept des "applis à 1 euro", déjà à l'époque on entendait dire qu'ils avaient ouvert la boîte de Pandore parce que les consommateurs ne voudraient plus revenir en arrière et payer leur soft plus d'une poignée de cacahuètes.
Et avant même cela on peut également jeter un oeil suspicieux sur le business model d'internet, "où tout est gratuit si vous nous laissez utiliser vos données ou si vous regardez un spot de pub". C'est déjà ce qui avait fait crever la bulle internet en 2000, mais visiblement ça marche toujours...

Je dois dire que l'état actuel du marché du logiciel ne me paraît pas sain. Perso je préfère l'approche "old school" : ça coûte de l'argent de fabriquer un jeu, donc ça coûte de l'argent de pouvoir y jouer. Quand on voit le salaire moyen d'un développeur, on se dit qu'il faut en vendre un paquet des applis à 1€ avant de commencer à faire du bénef.

Ça fait longtemps que je le dit, ces histoires de steam sales et de psn+/gwg m'inquiète un peu.

Des distributeurs condamnés pour des ventes pré day-one.

Je suis pas d'accord avec toi.

D'un les prix sont libres en France du moment que l'on ne vende pas à perte et bien souvent les grandes surfaces font des sorties à des tarifs eux aussi en dessous du prix "normal" (j'ai acheté BF4 lors de la sortie de la Xone à 35€ chez Auchan, il me semble pas que EA ai fait un procès...)

D'autre part vendre avant la date est un des rares levier sur lequel des indépendant peuvent encore jouer pour se différencier, il est deja difficile d'avoir un mag de JV mais si on se met à leur coller des amendes ce n'est vraiment plus la peine...

Tout ce qui est écrit n'intéresse pas forcément EA en soi. Sur certains trucs c'est plus l'approche de la justice. Comme tu le dis, les prix sont libres sous certaines conditions. Donc...Pour le reste, je vois pas en quoi un comportement merdique serait à tolérer parce que les indé ne savent plus comment vivre. D'autant qu'une fois qu'un couillon a décidé de jouer à ce jeu là, la concurrence s'aligne automatiquement ou avec l'autorisation de l'éditeur et au final le jeu "sort" en avance. Une date est une date. Il y a des règles.

C'est comme les embargos. Il y a toujours un couillon pour n'en faire qu'à sa tête.

ps: Hey juste comme ça, ces petits mag peuvent se comporter parfois comme de sacrés connards, autant vis-à-vis de leur client que de la concurrence. Quand c'est la foire, un peu d'ordre c'est pas plus mal.