Le truc, c'est que dans TDU, tu peux prendre ton pied simplement en explorant, en te baladant. Mes épreuves préférés restent celles de convoyage qui valorise la conduite tranquille, sans adversaires ni chrono.
Dans Ryse, tu ne fais qu'une chose de bout en bout : tuer des ennemis. Du coup, c'est dur d'y voir autre chose qu'un beat'em all, je ne vois pas sous quel autre angle on pourrait l'aborder.
Même si on laisse de coté les comparaisons avec Bayo, NG, DMC ou GoW, on se heurte à un défaut intrinsèque : l'absence de variété, la répétitivité. Si demain, on te propose un jeu de caisse dans lequel tous les circuits ont un tracé identique (malgré des environnements variés) et où tu n'as qu'une seule voiture disponible, même sans le comparer aux titres existants, le problème de répétitivité va te sauter aux yeux.

Sinon, la difficulté, pour moi, c'est un élément important, car lorsqu'elle est bien faite, elle propose une expérience de jeu différente. Gears of War en normal, tu peux te le faire toujours avec l'arme de base, sans vraiment devoir bouger de l'endroit ou tu te mets à couvert. En mode Dément, comme tu n'as pas le temps de t'exposer longtemps pour canarder les adversaires, il faut opter pour des armes plus puissantes (sniper, arbalète) qui requièrent plus de maitrise, savoir profiter du bonus du rechargement éclair, profiter de la structure des arènes pour contourner (et ce n'est qu'à ce moment que l'on voit ce que vaut vraiment le level design).
Pareil pour un bon jeu de baston où il ne s'agit plus de bourriner mais de découvrir les adéquations les plus efficaces entre combos, armes et ennemis. Récemment, DMC était un excellent exemple avec des modes de diff changeant radicalement l'expérience. Par exemple, il y en a un où héros et ennemis meurent en 1 coup. Résultat : les ennemis super balaises que l'on redoutait avant ne sont plus un problème, mais les petits monstres qui t'infligeaient à distance des dégâts minimes deviennent un danger constant. C'est quasiment une redécouverte, un second jeu dans le jeu. Mais pour ça, il faut que le gameplay possède de la profondeur, et Ryse...

Après, c'est clair que l'investissement nécessaire dans ce genre de cas est important et que s'il entrave le plaisir du jeu, il ne faut absolument pas se forcer. C'est juste que parfois, je regrette l'absence totale de challenge de certains titres comme Fable car là, cela me gâche un peu mon expérience.

Tout a fait, chez Quantic, cela n'a pas d'impact. D'ailleurs, il n'y a pas de game over.
Mais dans le cas de Fable, sur lequel j'avais aussi pris mon temps (j'ai bien aimé le 3 aussi), je me heurte a un problème : pour que je me sente dans la peau d'un héros, il faut que je surmonte des obstacles, que je relève un défi et pour le coup, l'absence totale de difficulté me posait problème. C'est un peu comme les Rpg : ce n'est pas en lattant 5 rats que tu te sens héroiques, mais aprés avoir tombé un boss costaud (en toute subjectivité). Avoir plusieurs niveaux de difficulté m'aurait vraiment arrangé.

Quant au scénar de Ryse, je ne sais pas. Le début est vraiment très basique et ne laisse pas le temps de s'attacher aux personnages mais peut être que cela évoluera bien. En tout cas, ils ont au moins un atout en terme de réalisation et de performances des cinématiques, franchement bonnes. Aprés, Heavenly Sword brillait aussi a ce niveau...