Une île paradisiaque, beaucoup de zombies et une poignée de survivants : c’est avec ce cocktail simple que Techland compte enivrer les amateurs de mort-vivants. Reste qu’entre l’enthousiasme soulevé par un trailer choc et un Call of Juarez plutôt décevant, difficile de savoir ce que le "distillateur" polonais va nous servir : grand cru ou tord-boyaux frelaté ? La réponse dans la review de Dead Island !
MAJ : Ajout d'une vidéo de gameplay.
L’aventure débute en tout cas sur une gueule de bois, que l’on endosse l’identité de Sam B, Logan, Purna ou Xian Mei. Contrairement à Left 4 Dead, nos quatre héros ne sont pas de simples costumes interchangeables, chacun possède des attributs et arbres de compétences spécifiques que l’on développe en gagnant des niveaux. Dead Island confirme son statut de jeu de rôle – ou plus exactement de Hack & Slash – lorsque l’on rejoint le premier groupe de survivants. Dotés d’un professionnalisme rigoureux et d’une couardise sans faille, ces consciencieux PNJ se font un devoir de nous confier une pléthore de tâches nécessitant de s’aventurer hors de leur petit bunker improvisé, au milieu des hordes de touristes infectés. L’occasion de découvrir le système de combat.
Bien que se jouant à la première personne, Dead Island relègue les flingues au second plan. Ils se font rares sur l’île et la vaste majorité des affrontements se résolvent à l’arme blanche, voire à main nue. Peu de titres parviennent à retranscrire de façon probante le corps à corps en vue subjective mais le pari de Techland s’avère payant. Même s’il est parfois difficile d’évaluer la distance (surtout avec les armes les plus courtes comme les couteaux ou les poings américains), même si quelques coups passent dans le vide, le résultat est terriblement immersif et jouissif. Immersif quand on lutte pour se libérer d’un zombi dont la gueule ouverte envahit l’écran. Jouissif lorsque l’on renverse un mort-vivant d’un coup de tatane avant de l’achever à la pelle, qu’on le décapite d’un revers de machette ou qu’on le fauche d’un lancer de marteau bien ajusté.
L’arsenal occupe vraiment une place cruciale dans le jeu. Bâton, lampe, rame, tuyaux, couteau, faucille, hachoir, pistolet, marteau, cocktail Molotov… chacun possède des statistiques spécifiques qui altèrent le maniement (coûtant de l’endurance), le type de dégâts infligé et la vitesse de dégradation. Heureusement, des établis permettent de réparer, améliorer et même customiser vos armes. A l’instar de Dead Rising, des plans donnent l’occasion d’utiliser la myriade d’objets que l’on collecte pour confectionner des explosifs, ajouter des clous à une batte (mince, je n’y aurai pas pensé !) ou électriser une machette. Plus on progresse dans le jeu et plus ces éléments prennent d’importance car les affrontements nécessitent un brin de tactique. Dead Island ne joue pas (du moins au départ) la carte du nombre et il suffit d’attirer l’attention de quatre-cinq zombies pour se retrouver dans une situation délicate. Apprendre à courir pour disperser le groupe, défoncer les plus rapides mais les plus faibles, mettre à terre les patauds plus résistants pour les achever tranquillement, couper les bras des malabars inébranlables… La survie est question de cervelle.
Elle est aussi question d’entraide. Malgré quelques documents (journaux, enregistrements) dessinant une trame de fond, l’univers de Dead Island se montre plutôt basique. Pas de choix, pas vraiment de factions antagonistes ou de background fouillé : la survie s’impose comme le fil directeur des missions confiées par les PNJ. Ouvrir la voie jusqu’à un refuge, rapporter de la nourriture, des médicaments ou de l’essence, escorter un survivant, rétablir l’alimentation d’un phare, poser des affiches… Du pur "Fedex" dans la majorité des cas mais Techland a le bon goût de compenser la pauvreté narrative par la mise en situation. Par exemple, prendre une voiture pour aller chercher des bidons d’essence dans une station-service s’annonce simple, mais une fois sur place, on se retrouve face à un problème "électrisant". Il faut alors pister trois générateurs, le premier facile d’accès, le second nécessitant d’empiler des caisses pour atteindre un surplomb et le dernier de trouver un point d’accès dans un entrepôt infesté de zombis.
Comme aucune contrainte de temps n’est imposée, on peut explorer tranquillement les lieux, fouiller les recoins, analyser une situation pour revenir avec l’équipement adéquat. Le monde de Dead Island n’est pas un bloc ouvert à la façon d’Oblivion, mais un patchwork de quelques vastes zones offrant des environnements variés (plage, bungalow, intérieur de l’hôtel, ville locale labyrinthique, jungle, etc.) que l’on prend un réel plaisir à découvrir. La navigation est d’ailleurs facilitée par un système de téléportation entre différentes planques et un GPS à la précision irréprochable. Le tableau serait idyllique s’il n’était entaché par quelques ratures. Coté réalisation, la pauvreté des intérieurs tranche avec la beauté des extérieurs, les animations des PNJ (ceux que l’on escorte) semblent avoir été motion-capturées à partir d'un singe et le doublage anglais donne parfois l’impression que plusieurs acteurs campent un même personnage. Côté gameplay, on regrette que les aptitudes débloquées revêtent essentiellement un caractère passif (bonus aux dégâts, à l’endurance, etc.) avec au final une seule attaque spéciale. Cela n’empêche cependant pas Techland de réaliser un petit exploit en offrant un titre original et prenant sur la thématique pourtant surexploitée des zombis.
Tous les commentaires (41)
Bel article ;)
Pour les vidéos, deuxième miracle, la sortie du jeu en avance dans certaines boutiques la semaine dernière nous a permis d'avoir accès à un exemplaire le temps de quelques captures.
ou également en full fr ?
Je demandais parce que je trouvais ca assez beau mais les ombres sont abominables.
Je demandais parce que je trouvais ca assez beau mais les ombres sont abominables.
En plus ce n'est pas le cas de tous les jeux PC, Shift 2 et Assassin's Creed 2 en tête si je ne m'abuse. ^^
ou également en full fr ?
Le systéme de sauvegarde par exemple est assez étrange quand on veut reprendre le dernier checkpoint comme on nous l'indique sur le menu pause et bien on se retrouve parfois bien loin de la dernière sauvegarde ou plus ennuyeux un moment je recommençais avec qu'un seul point de vie dans une situation assez fâcheuse.On est loin du bon systéme qu'on a sur le dernier Deus ex par exemple alors maintenant j'évite de relancer le dernier checkpoint.^^
Cette review résume très bien le jeu d'ailleurs "techland est un studio qui possède plus d’ambition que de moyens" c'est exactement ce qu'on peut ressentir,avec plus de temps et de moyen ce titre aurait pu faire date grâce à ces combats très jouissif et un contenu qui fait bien plaisir,il y a vraiment de quoi faire.
J'espère qu'il va être bien accueillit par les joueurs car j'aimerais vraiment revoir une suite il le mérite.
Je précise pour ceux qui veulent encore plus en baver le systéme de combat peut se jouer de deux façons en mode digital ou analogique.En clair le mode analogique demande de jouer à la manière d'un Fight night,les coups se donnent en reproduisant le mouvement souhaiter avec l'analogique gauche...j'ai testé et ca rend le jeu encore plus coriace.
Et en digital et bien il faut tout simplement viser et appuyer sur la gâchette Rt.
Bon, ça confirme les bons échos vus et entendus jusqu'à maintenant ! Encore un jeu à acheter... ^^"
Stopper net un zombi qui te rush dessus avec un joli lancer de hache suivi de coup de poing au sol ou de pied je te garanti que tu va ressentir quelque chose.:D
Les combats d'arme à feu ne sont pas en reste,recul d'arme,bon bruitage pareille ça défoule.
Techniquement ça peut décevoir certains par contre on peut facilement dire que Dead Island aurait mieux mériter la technique qu'a eu Crysis.