GSY Review PS3

On le voit tout au long de l'année, les dates de sortie de certains jeux sont souvent en accord avec la saison qui leur correspond le mieux. Aussi, après une semaine dernière très estivale, l'annonce du retour de la pluie tombe à point nommé pour l'arrivée de rain sur le Playstation Network ce mercredi. Après une preview complète que nous vous invitons d'ailleurs à parcourir de nouveau pour nous éviter trop de redites, voici donc le temps de découvrir le verdict de Gamersyde au sujet du titre concocté dans les studios de Sony Japon. Chef-d’œuvre intemporel ou simple intempérie passagère ? La réponse juste après l'averse.

Heavy rain

L'avantage d'avoir travaillé sérieusement à l'écriture d'une preview aussi détaillée que celle de rain, c'est que l'on y gagne obligatoirement un temps considérable une fois l'heure de la review arrivée. Du moins, à condition de se fier totalement à l'assiduité du lectorat de Gamersyde qui, nous en sommes persuadés, ne laisse jamais passer une bonne occasion de s'adonner aux joies de la lecture dans nos colonnes. Aussi, pour vous fidèles dévoreurs d'articles, nous avons décidé d'aller à l'essentiel avec cette critique de rain, un jeu qui allie à la fois le plaisir narratif à celui plus solitaire du joueur, puisqu'il propose en effet une aventure heureusement dénuée de tout aspect multijoueur. On se souvient tous des deux heures mémorables passées dans l'univers onirique de Journey et comme nous le pressentions à l'issue des trois premiers chapitres du jeu, la Playstation 3 se dote une nouvelle fois d'un titre qui devrait rester longtemps dans la mémoire de ceux qui s'y seront essayés. Soutenu par une atmosphère pénétrante, lourde même parfois, capable d'installer à la fois mélancolie, douceur mais aussi violence et effroi, rain possède une telle identité que l'on se demande vraiment comment aucun créateur n'avait encore eu l'idée de faire totalement disparaître ses personnages principaux à l'écran pour mieux mettre en valeur leur présence et les rendre complètement indélébiles.

Non seulement cette simple trouvaille apporte énormément en termes de gameplay pur, en permettant au joueur d'user habilement des zones protégées pour disparaître aux yeux de ses poursuivants et passer inaperçu, mais cela a également l'avantage indéniable d'apporter une touche visuelle particulièrement marquante au titre de Sony Japan Studios. La fluidité avec laquelle le jeune garçon et sa compagne apparaissent puis s'évaporent à l'écran est telle que rain y gagne encore plus en poésie, les indices divers qui subsistent pendant leur invisibilité s'avérant subtiles, mais aussi amplement suffisants pour ne pas perdre le joueur un peu tête en l'air. Traces de pas, ondulation de l'eau dans les flaques d'eau, objets qui bougent au contact des enfants, tout est là pour nous rappeler que leur absence n'est que visuelle et que le corps de ces deux enfants a bel et bien une influence sur le monde qui les entoure, qu'ils ne sont pas juste devenus de simples fantômes, que leur désir de rester en vie est plus palpable que jamais. L'univers de rain se caractérise donc par la tristesse et le mystère, oscillant entre rêve et réalité, mais le danger rôde et n'est jamais à prendre à la légère. On traverse donc avec prudence les rues désertées d'une ville morne où la solitude pèse lourdement sur les épaules du jeune héros, où la plupart des rencontres directes peuvent se solder par la mort.


Pas de précipitation

Nous en avions déjà parlé dans notre précédent article, mais rain n'a pas pour ambition de proposer une expérience éprouvante en termes de difficulté. Tout au long des 8 chapitres qui composent l'aventure, on mourra certes un bon nombre de fois, mais on ne bloquera jamais très longtemps, ce qui fait que l'on progresse finalement assez rapidement. Difficile de juger de la durée de vie exacte du titre sans la présence d'un compteur précis inclus dans le jeu, mais il ne vous faudra guère plus de quelques heures pour parvenir à son dénouement sans trop forcer. On dépasse certes le temps de jeu alloué par le sublime Journey, mais l'on reste évidemment assez loin d'un Ico à ce niveau. Pour autant, comment résister à l'appel singulier de cette belle histoire qui ne demande qu'à être jouée. En effet, en dépit de mécaniques assez simples au demeurant, rain n'est pas qu'une aventure contemplative où le rôle majeur du joueur se limite à s'imprégner de son ambiance. La narration se veut d'ailleurs toujours très discrète, celle-ci se contentant de quelques lignes apparaissant subtilement à l'écran ou de rares cutscenes non animées dessinées à la main. Les développeurs de Sony Japan Studios auraient sans doute pu inviter plus le joueur à l'exploration, au lieu de restreindre ses escapades grâce à des angles de caméra soigneusement choisis, mais rain pousse à un vagabondage plus cadré, rythmé par le bruit régulier de la pluie.

On s'étonnerait donc presque du message apparaissant à la fin du jeu, qui annonce que des fragments de souvenirs ont été débloqués dans chacun des 8 chapitres et que le joueur peut maintenant partir à leur recherche. La promesse d'une vrai rejouabilité ? Chacun en jugera en fonction de son ressenti, mais nous n'avons pas trouvé que le périple de ces deux enfants invisibles appelait forcément à une deuxième lecture. Les souvenirs se contentent d'ailleurs d'une petite image et de quelques lignes de texte supplémentaires, une sage décision pour ne pas briser la ligne narrative du jeu, mais on se demande tout de même un peu pourquoi ils n'ont pas été intégrés d'entrée de jeu. Une petite goutte dans un océan de bonnes choses cependant, la force du titre résidant surtout dans l'attachement et l'inquiétude que l'on peut ressentir pour ses personnages, dont on espère très fort qu'ils pourront s'en sortir. Les moments de tension soulignés par les grognements inquiétants des montres ou les pas sourds et terrifiants du Diable se font de plus en plus pressants à mesure que le dénouement se rapproche, ajoutant donc au suspens. L'infatigable Némésis dont les apparitions évoquent l'inévitable mort qui semble attendre les deux protagonistes a d'ailleurs un rôle prépondérant dans l'aventure.


Verdict


Grâce à une bande son d'une justesse rare, à une esthétique à la poésie évidente et à des mécaniques de gameplay simples, mais néanmoins efficaces, rain fera sans aucun doute couler des larmes de joie dans les yeux de tous ceux qui ont su être touchés par des titres aussi marquants que Journey, Limbo, ou plus récemment Brothers : A Tale of Two Sons. Comme pour ces titres inoubliables, on n'en voudra point au denier né des studios Sony Japon quand on verra défiler son générique de fin pour la première fois après quelques heures de jeu seulement. L'averse est certes courte, mais aussi bien plus revigorante que nombre de tempêtes médiatiques dont le milieu du jeu vidéo est coutumier. Une petite perle de plus à ajouter au palmarès de la Playstation 3, qui n'a décidément pas fini de nous conter de belles histoires à l'aube de la nouvelle génération.

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  • Gamersyde Review : rain - 3 images
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GTB - Acapello
GTB
Commentaire du 01/10/2013 à 15:44:55
Un jour, sur PS4 :). Pas le genre de jeu qui aura trop vieilli d'ici à ce que Gaikai soit dispo en europe. En attendant je vais voir les vidéos.

L'image de la review est absolument superbe. Je vois pas bien si c'est tiré directement de l'intro du jeu ou si c'est l'artwork.
En réponse à
zero2lyon
zero2lyon
Commentaire du 01/10/2013 à 16:03:42
Bon ben vendu pour moi :)
En réponse à
guts_o - Chauffeur de salle
guts_o
Commentaire du 01/10/2013 à 16:27:22 En réponse à zero2lyon
Pareil, demain, c'est jour de pluie. ^^
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 01/10/2013 à 16:35:31 En réponse à GTB
Artwork.
En réponse à
Bertha
Bertha
Commentaire du 01/10/2013 à 16:46:13
pétard mouillé? :file:
En réponse à
Kilmo
Kilmo
Commentaire du 01/10/2013 à 17:59:43
Encore une perle, de rosée cette fois !
Vu les références citées en exemple, je suis à n'en point douter, le client type pour ce jeu !
Le fichier est lourd ? Je suis déjà tout trempé rien que de penser au temps qu'il va me falloir pour le télécharger !
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 01/10/2013 à 18:05:04 En réponse à Kilmo
Je ne me souviens plus trop, ça fait quelque temps que je l'ai téléchargé. :/
En réponse à
cryoakira
cryoakira
Commentaire du 01/10/2013 à 18:29:19
Beaucoup aimé aussi cette experience. Je regrette juste qu'ils n'aient pas complètement éliminé la narration écrite, parce que ce sont souvent des évidences inutiles, et qu'ils n'exploitent finalement que timidement une mécanique de gameplay qui a beaucoup de potentiel.
En réponse à
bof
bof
Commentaire du 01/10/2013 à 19:49:36
Je vais finir par ne plus attendre Gaikai, qui risque de se faire désirer encore longtemps en Europe. Je sens la PS3 d'occase pour cet hiver, dans l'attente d'un choix mieux réfléchi pour la prochaine gén'.
En réponse à
sukilechat
sukilechat
Commentaire du 01/10/2013 à 20:38:05
Voilà, acheté et téléchargé en 1/4 d'heure mais c'est bloqué, je ne pourrai y jouer que demain, snif ...
En réponse à
Soda - Tourist Trophy
Soda
Commentaire du 01/10/2013 à 22:36:05
Classes ces vidéos !
En réponse à
Jaipur
Jaipur
Commentaire du 02/10/2013 à 00:47:43
Let it rain over me!!
En réponse à
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    Driftwood heureusement pour le moral que j'ai eu davton toutes ces années d'ailleurs :p (il y a 3 Jours)

  • Driftwood

    Driftwood et nos vies de famille. Mais oui, comme davton le dit, ceux qui penseraient que c'est une bonne planque et qu'on a des vies de rois, c'est un peu plus compliqué, et parfois on l'a bien payé aussi. (il y a 3 Jours)

  • Driftwood

    Driftwood on n'a pas commencé gsy étudiants non, surtout pas moi #vieux ^^ on apprend à jongler, on fait des sacrifices, on essaie de mériter la confiance qu'on nous donne en préservant tout de même nos métiers (il y a 3 Jours)

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