Si le nom de Deliver Us The Moon vous semble vaguement familier, c'est que nous avons déjà eu l'occasion de vous en parler il y a un peu plus d'un an. Le jeu de KeokeN Interactive, désormais complet, revient en une cette semaine à la suite d'une mise à jour que l'on n'attendait pas forcément sur un jeu indépendant. Les explications juste après le clic, mais avant de vous laisser rejoindre l'article, toute l'équipe de Gamersyde vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année pleines de bons moments et de quelques heures de bons jeux en bonus.
Au delà de sa dernière mise à jour, Deliver Us The Moon fait réellement partie de ces jeux indépendants à découvrir pour leur ambiance et le soin avec lequel ils se plaisent à varier les phases de jeu tout en posant un scénario suffisamment intriguant pour porter le joueur jusqu'à son dénouement. Si le jeu souffrait de quelques problèmes de performance à sa première sortie l'an dernier, ceux-ci ont depuis été corrigés et il est désormais possible d'en profiter au maximum dans sa configuration initiale. L'arrivée du Ray Tracing pour les cartes Nvidia compatibles ajoute évidemment une exigence supplémentaire côté hardware, d'où l'implémentation du DLSS pour soulager les machines configurées dans les résolutions les plus hautes. Pour ne rien gâcher, KeokeN Interactive a choisi de proposer pas moins de trois niveau de DLSS, le premier privillégiant les performances, le second offrant un réglage équilibré entre framerate et qualité d'image, et le dernier maximisant le rendu pour un visuel plus net et agréable. On vous le dit d'entrée de jeu, pour profiter d'un framerate optimale (mais pas forcément parfait comme on le verra d'ici peu), mieux vaudra rester raisonnable et opter pour le DLSS performance, même si vous êtes équipé comme nous d'une RTX 2080 Ti. On y perd certes un peu en netteté, mais si vous désirez réellement viser la 4K sans faire de compromis sur les options graphiques, vous n'aurez pas le choix. Il faut dire que contrairement à Call of Duty: Modern Warfare (pour lequel nous devrions vous proposer un article dédié pendant ces vacances), Deliver Us The Moon ne limite pas son utilisation du Ray Tracing à la seule gestion des ombres portées.
On se trouve donc ici dans un travail qui se rapproche nettement plus de l'excellente implémentation de la technologie dans le Control de Remedy, même si tout n'est sans doute pas aussi poussé et précis que dans le jeu du studio finlandais. Pour commencer, il existe trois niveaux de réglage pour le Ray Tracing, de moyen à épique, ce qui permet évidemment d'alléger la charge graphique en fonction de votre configuration. Comme dans Control, l'apport le plus évident de la technologie vient indéniablement de la gestion en temps réel des reflets sur les différentes surfaces. Que l'on se trouve devant une vitre ou un écran d'ordinateur, on remarque non seulement le corps de son avatar mais également le décor environnant. On observe donc parfois le reflet des messages qui défilent sur des bandes LCD, ceux-ci apparaissant évidemment à l'envers comme dans un miroir. Le jeu alternant les phases à la première personne et celles à la troisième, on profite de ces détails de points de vue différents mais toujours de manière aussi saisissante. Certains diront sans doute que l'ajout est largement dispensable, d'autant que certaines zones assez riches en reflets sont très gourmandes et causent quelques baisses de framerate même sur une grosse configuration, mais dans un jeu qui mise autant sur l'ambiance, le résultat est particulièrement intéressant. Il suffit d'ailleurs de regarder notre vidéo comparative pour constater le "relief" et la profondeur apportés aux scènes grâce à ces reflets très réalistes. Bien sûr, les ombres profitent aussi du Ray Tracing pour s'affiner, même si nous trouvons qu'elles sont souvent un peu trop nettes pour être totalement crédibles. L'implémentation de soft shadows aurait certainement permis d'éviter le problème, mais en l'état cela reste néanmoins un plus appréciable. Il n'est cependant pas toujours évident de s'en rendre compte, certaines zones tirant sans doute moins profit du RTX que d'autres, mais c'était également un peu le cas dans le dernier COD et dans Control. Ce dernier va cependant bien plus loin dans son utilisation du Ray Tracing et demeure à ce jour la référence absolue dans le genre (en plus d'être un excellent jeu, ce qui ne gâche rien).
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