Sorti pendant l'été 2015 sur Playstation 4, Everybody's Gone to the Rapture revient dès demain sur PC, et The Chinese Room a eu la gentillesse de nous faire parvenir une version en avance. Si les performances sont encore un peu mises à mal, même sur une bonne machine (SLI activé ou non), l'expérience reste tout aussi envoûtante que sur la console de Sony. Nous irons même jusqu'à dire qu'on en profite encore plus grâce à un framerate moins capricieux, à condition de baisser certaines options (le niveau de détail des objets essentiellement). On vous laisse dévorer notre review mise à jour et découvrir 4 vidéos de gameplay fraîchement capturées.
Machine de test : i7 6700K @ 4.5 GHz, 16 Go RAM (DDR4), Windows 10, SLI Nvidia Geforce GTX 970 Gigabyte OC.
Les premiers pas dans Everybody's Gone to the Rapture ont quelque chose d'assez déstabilisant et déroutant. Lâché sans la moindre indication près d'une petite bourgade anglaise, le joueur va rapidement découvrir qu'il s'y passe des choses étranges, conséquence d'évènements que l'on devine tragiques. Des apparitions spectrales ponctuent en effet l'avancée dans ce village d'apparence paisible, qui prend la forme d'un monde ouvert dans lequel il va nous falloir errer à la recherche de réponses. D'abord simples prénoms parmi tant d'autres, les échos de lumière croisés finissent par devenir de plus en plus familiers, au point que l'on parvient petit à petit à s'attacher à leur histoire en reliant les points narratifs qui les unissent. Couples, familles, médecin ou prêtre, chacun de ces êtres disparus révèlera un pan de son passé par l'intermédiaire de brèves scènes de dialogue qu'il faudra chasser tout au long de l'aventure. C'est par ce biais que les développeurs permettent au joueur de capturer toute l'essence scénaristique du jeu, puisque ne vous y trompez pas, Everybody's Gone to the Rapture est bel et bien une pure expérience narrative, au même titre que Dear Esther avant lui.
Chaque zone de la bourgade vous permettra de rencontrer l'un de ses habitants en particulier, et de le suivre - littéralement - dans les rues et chemins de ce village plus vrai que nature, dans le but de découvrir ce qui lui est arrivé. Le principe est donc aussi simple qu'obscur pour le nouvel arrivant : explorer le monde en se laissant guider (ou non, car après tout, vous y être libre) par une boule de lumière représentant ce villageois disparu. Une fois que vous aurez découvert tout ce qui se rattache à cet habitant, la nuit s'abattra sur les environs pour mieux vous guider vers votre prochaine rencontre. Monde ouvert oblige, il est cependant tout à fait possible de ne pas terminer l'arc de l'un des personnages rencontrés en poursuivant son chemin, d'autant plus qu'encore une fois, rien ne nous est expliqué au départ. Libéré de toutes contraintes, vous ne découvrirez donc pas l'histoire dans un ordre obligatoirement chronologique, mais The Chinese Room parvient néanmoins à dérouler le fil de son scénario sans que l'on se sente jamais perdu. Les liens entre les personnages deviennent de plus en plus évidents, et la sombre vérité sur les évènements passés lève son voile au fur et à mesure des révélations.
Pour s'imprégner au mieux de l'atmosphère du jeu et bien comprendre toute sa force narrative, il faut bien comprendre qu'il est nécessaire de prendre son temps, de fouiller chaque recoin de la bourgade, à la recherche des échos de lumière et des radios qui révèlent également des bribes de l'histoire. Si l'on peut d'abord penser que la zone de jeu est assez limitée, il n'en est rien, et très vite, on ne sait plus où donner de la tête et on se prend même à avoir le tournis en découvrant les nombreux chemins et connexions qui relient les zones entre elles. Une construction très organique qui ancre encore plus le village et ses environs dans la réalité. Bien sûr, malgré une réelle liberté de mouvement, la progression reste finalement linéaire, mais pour l'amateur d'exploration, croyez bien qu'il n'y a pas matière à être déçu. Il faudra néanmoins accepter le rythme particulièrement lent dicté par le game design. En effet, impossible de se dépêcher dans Everybody's Gone to the Rapture, puisque l'allure du mystérieux personnage principal est particulièrement lente. Un choix qui pourra clairement en agacer certains, mais qui invite à s'imprégner du monde qui nous entoure.
Autre raison potentielle de se détourner de Everybody's Gone to the Rapture, son orientation très particulière qui le destine essentiellement aux joueurs qui ne craignent pas les expériences au gameplay limité. Dear Esther consistait simplement à suivre une ligne droite pour découvrir les longs monologues du héros, et si ici l'exploration libre est de mise et change radicalement la donne, le nouveau titre de The Chinese Room suit finalement la même philosophie. Les seules réelles interactions "physiques" avec le monde se limitent à pouvoir ouvrir certaines portes ou allumer les postes de radio/télévision. Certaines auras de lumière demandent également de trouver la bonne fréquence pour assister à la conversation, ce qui implique d'utiliser la fonction gyroscopique du DualShock 4. En dehors de cela, il s'agira uniquement d'arpenter le monde en y observant les nombreux détails, un voyage parfois quasi touristique ponctué de courtes interventions de l'envoûtante bande originale du jeu. Et c'est bien le mot que l'on retiendra en jouant à Everybody's Gone to the Rapture, envoûtant.
Hypnotisés que nous avons été par l'univers et les évènements que nous avons pu y découvrir à sa sortie sur PS4, nous avons pris beaucoup de plaisir à y replonger sur PC, malgré la surprenante gourmandise de cette version qui nous a obligés à baisser l'une des options graphiques en medium. Compte tenu de notre configuration très confortable, voilà qui a de quoi surprendre, même s'il faut tout de même souligner que le jeu reste très agréable à regarder même en se contentant des réglages minimums. Précisons qu'un profil SLI est en préparation du côté de chez Nvidia et devrait arriver une fois que le jeu sera disponible, mais qu'il est possible d'utiliser celui d'Evolve pour le moment en passant par Nvidia Inspector. Les possesseurs de cartes AMD devraient normalement pouvoir profiter du crossfire sans attendre, la dernière mise à jour des pilotes l'ayant inclus si l'on en croit la liste des ajouts et corrections apportés. Pour ceux que les fluctuations de framerate insupporte, il est possible de bloquer le taux de rafraîchissement à 30 images par seconde, mais nous n'avons pas été très convaincus par le rendu, trop saccadé à notre goût. Il est cependant possible que cela ne soit pas le cas sur toutes les configurations, n'hésitez donc pas à essayer.
Tous les commentaires (24)
Et OMG même sans avoir fait le jeu c'est merveilleux, c'est mélodique, envoûtant !! Un petit côté Skyrim parfois. Mais qui est cette Jessica Curry ??
Merci Guts_o
très bien pour ceux qui n'ont pas de ps4!
Pour ce qui est de l'OST, suite à tout ce que j'ai pu entendre en ces murs depuis un moment à son sujet et bien j'ai cédé et l'écoute sur Spotify actuellement et c'est vrai qu'elle est superbe.
Pour ce qui est de l'OST, suite à tout ce que j'ai pu entendre en ces murs depuis un moment à son sujet et bien j'ai cédé et l'écoute sur Spotify actuellement et c'est vrai qu'elle est superbe.
Hâte de tester ça !
Au passage, le jeu est toujours édité par Sony pour cette version PC. :p
Crois bien que le jour où Sony annoncera Uncharted 4 ou Gran Turismo sur PC, tu en entendras des chialeuses, et pendant ce temps, d'autres pourront se réjouir de pouvoir enfin jouer à ces jeux qu'ils leur enviaient tant.
Seul problème, je doute que Sony fusille sa console ainsi. MS ne s'en sort pas si mal d'ailleurs pour protéger la sienne, vu les portages de merde auxquels on a droit sur PC. :)
Grandis un peu sérieusement. À un moment donné il y a d'autres satisfactions dans la vie que venir mettre la zone sur un forum tu ne crois pas ?
Sinon Drift je veux bien arrêter de poster sur des news PS4 si les fanboys Sony font de même sur les news MS (qu'ils trollent à chaque fois, pratiquement, en toute impunité...)
Au même titre que quand Below (que j'attends à mort) est passé de Exclu XO à XO+PC, t'as entendu personne râler, car ce n'est "que" un jeu indé, c'est pas une tête d'affiche.
Et arrête avec ton délire "fanboy", "pro", "anti", ici c'est pas kikoukéké land... -_-"
Tu n'es pas content de la façon dont on gère le site, tu te barres et c'est tout, et tu arrêtes un peu ta cabale contre les odieux joueurs PS4 que tu méprises tant. Après, vu que le nombre de fanboys MS équilibre bien celui des fanboys Sony (et heureusement pour ma santé mentale, il y a en a peu des deux bords ici), tu dois te sentir comme un poisson dans l'eau et c'est certainement pour cela que tu traînes encore ici.
Encore une fois, grandis un peu, trouve-toi des choses à faire dans la vie pour ne pas vivre comme un drame chaque commentaire qui ne va pas dans ton sens, et arrête d'essayer de foutre la merde (car oui, il n'y a pas d'autres mots). Et si ça peut te rassurer, j'en ai autant au service de tous tes clones version PS4 et PC. J'en ai juste marre de lire vos querelles de bac à sable, on n'a plus 15 ans. Parce que, sérieusement, le coup du "moi je veux bien arrêter mais c'est les autres qui ont commencé", non quoi...
Quant au jeu, malgré sa disponibilité sur PC, ça ne me tente toujours pas même si l'OST est effectivement excellente pour les 2-3 morceaux que j'ai pu écouter.
Et au fait, merci d'avoir rendu les commentaires de la news aussi intéressants. Vivement la prochaine !